Choisir mon nouveau projet entrepreneurial fût pour moi une belle recherche, je partage ici le cheminement de cette année 2019. Et vous invite à Suivre le projet ou Nous rejoindre.
Pour quoi se relancer dans l’entrepreneuriat ?
J’ai toujours été de ceux qu’on appelle type A, c’est à dire que en gros j’aime l’action et que je ne suis jamais contre une nouvelle aventure.
C’est pourquoi après :
- les belles années BlaBlaCar où une équipe et des fondateurs aussi bons que sympas ont mis la barre très haute sur l’échelle du bonheur au travail
- avoir tenté de lancer une boîte SaaS à San Francisco
- être redevenu un temps salarié
Je me rends compte qu’être salarié n’a malheureusement plus jamais été pour moi une bonne option. En fait, ça m’est presque impossible, souffrance partagée par beaucoup d’anciens de “licornes”, expression étrange mais qui parle à tout le monde (surtout au zoo), et je crois à autant d’entrepreneurs à succès ou … à échec.
En fait, c’est une chance, profitons-en pour en faire de belles choses !
Trouver ce que je veux faire
Amoureux de nature, j’ai passé l’année à partager mon temps entre 1. la découverte du secteur de l’impact (environnemental, social, sociétal) en partie parce que la destruction des environnements sauvages m’est insupportable et 2. la recherche d’une nouvelle aventure. Et un peu de vélo et pas mal de ski de fond (on aurait pas pu déregler le climat pour avoir plus de neiges l’hiver 🥶 ).
J’ai ainsi eu la chance de rencontrer et d’accompagner qqs entrepreneurs bienveillants, ambitieux et convaincus de leurs missions, de mentorer et d’investir dans quelques start-ups du secteur(notamment Loom et Poiscaille) parce qu’il n’y a pas que le tech dans ma vie. J’ai passé un peu de temps dans des grands groupes, ce qui m’a confirmé que ça n’était pas du tout pour moi.
En parallèle, j’ai aussi aidé des boîtes SaaS b2b à Paris, qui développent des produits pour que les entreprises améliorent leur productivité, qui suivent leur MRR au millimètre et que les VCs parisiens (et les autres aussi d’ailleurs) adorent puisque ce sont des business prédictibles, assez peu risqués et qui s’attaquent à un monde où les logiciels sont tellement anciens et mal désignés qu’elles créent rapidement de la valeur. Encore faut-il à terme savoir et avoir envie de vendre à des entreprises du CAC40 sur des cycles de 24 mois. C’est pas que ce soit facile ou pas intéressant, c’est juste que je trouve pas ça fun 😉
Donc focus b2c, c’est à dire beaucoup d’utilisateurs qui veulent bien payer un petit peu; et encore tout Netflix pour 10€, c’est cher, non ?
#lessons for b2c apps : toujours mettre un gif avec un chat pour s’assurer un minimum de conversion
Réaliser ce que je sais faire
Ces missions m’ont amené à comprendre que je voulais penser et designer un produit :
- dont je sois l’utilisateur parce que c’est ainsi qu’on fait les meilleurs produits
- qui soit universel parce que l’impact du logiciel est ainsi décuplé, donc un produit b2c dont la majorité des gens ont besoin
- qui soit technologique pc que c’est ce que je fais le mieux (et de loin)
- un produit qui ait un impact au delà de son seul usage, un impact sur la société 🚀 (non pas une fusée pc que ça pollue)
Savoir ce qu’on veut faire et ce qu’on sait faire était la 1ère moitié du chemin. La 2ème étant de savoir ce que les gens veulent.
En prenant du temps avec ma grand-mère qui est en train de mourir d’Alzheimer, j’ai eu envie d’en savoir plus sur la mémoire et la maladie. Après lecture d’une petite dizaine de livres sur le sujet, ce fût chose faite.
En fait, j’ai toujours été terrifié par l’idée que le matin en me levant je n’avais que mon temps et que je ne voulais pas le perdre et que le soir en me couchant il ne me restait que mes souvenirs et que je ne voulais pas non plus les perdre.
Le livre de la docteure Dale Pertesen explique bien que cette maladie des temps modernes est en partie induite par le stress et les notifications incessantes de la vie moderne qui empêche la création de nouveau neurones dans l’hippocampe et la transmission des souvenirs de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme. J’ai donc décidé de creuser la thématique de la mémoire.
Mais dis-donc c’est quoi ce nouveau projet ?
Ca fait tilt quand j’ai re-croisé Charles Baron à l’été qui m’a parlé de sa nouvelle idée, encore à l’état de concept. Pour la petite histoire on avait failli recruté Charles au début de BlaBlaCar alors qu’il venait de quitter son job de trader à la city. Il avait finalement rejoint Stootie et ses 3 salariés en tant que COO (revendu depuis à Cdiscount début 2019). C’est un des services que j’ai le plus utilisé lors de la rénovation et les petits travaux de mon appartement. Et un super produit.
Le problème à résoudre
Les gens oublient trop de choses et s’en plaignent. Ce qui n’est pas si étonnant dans un contexte où la moitié du monde connecté semble obnubilée par les applications mobiles de réseaux sociaux avec leurs récompenses instantanées pour scotcher les utilisateurs et leur vendre de la publicité et où l’autre moitié les récusent en y voyant un danger.
Analyse d’ailleurs plutôt juste puisque ces boîtes embauchent des neurologues qui connaissent le fonctionnement du cerveau pour rendre les utilisateurs accrocs (notre cerveau 🧠 provenant en directe ligne de notre patrimoine génétique de chasseur-cueilleur, il reste scotché à une vidéo comme lorsqu’on ne peut s’empêcher de regarder une télé au restaurant parce que l’image bouge et que notre cerveau pense que c’est un danger potentiel ou un daim sur lequel il faudrait vite tirer une flèche). Oui, c’est bizarre il y a des télés dans les restaurants, pas dans les meilleurs ceci dit 😉
Au fond, c’est là où le romantisme à la française se heurte au pragmatisme des américains dans le business #make-b2c-apps-great-again.
Pourquoi ça a fait tilt
L’objectif génial de Charles est de créer :
- Un outil simple pour enregistrer n’importe quelle information sur la base d’une image, parce que prendre une photo est plus simple que prendre des notes
- Une représentation de ses souvenirs pour lutter contre l’obsolescence du monde et réaliser que chaque vie est riche et pleine de sens
- Un réseau privé pour partager ses souvenirs et ses aspirations
Tout le monde (disons presque tout le monde) prend des photos avec son smartphone. J’ai toujours été frustré de les voir perdues dans ma galerie photo sans pouvoir en tirer beaucoup de valeur ni pouvoir les retrouver facilement. Idée retrouvée sous le label “tag photo universel” en position 93 dans mes 164 idées de business. Ce qui était un bon signal en vue de nous associer.
Aussi, je ne sais pas à quelles expositions mes amis vont ou quels vins ils me conseilleraient. Je ne me reconnais pas dans les réseaux sociaux où on se fait souvent plus beau que l’on est. Je n’ai pas d’espace d’échange intellectuel au sujet d’un bouquin avec mes amis qui n’habitent pas dans la même ville que moi. Et bonus, je pense pouvoir entrainer la mémoire de ma grand-mère avec les photos de ses petits-enfants.
On s’est donc immédiatement mis en projet pour mettre cette formidable idée en forme.
La solution : Memorizer
Nous sommes donc en train de coder Memorizer, cette app mobile qui nous manque pour nous souvenir et nous rapprocher de nos aspirations.
Côté team : On a déjà dans la team un dev back-end, un ingénieur en IA et un UX/UI designer avec chacun plus de 10 ans d’expérience et on recrute encore en tech des leads pour notre back-end, nos applications mobiles (iOS et Android) et des ingénieurs en intelligence artificielle. Et un data engineer.
Si ca vous intéresse, je vous invite à Suivre le projet ou Nous rejoindre.
Comme c’est un projet et une app qu’on veut universels, et que ce serait dommage de se passer de diversité et de la moitié de l’humanité pour avancer, on veut des femmes tech dans la team et dans nos business angels et dans les 2 cas on se rend compte que c’est difficile. Please help.
Thomas
Love from Memorizer.
