Summary
Who is this Karim D. ? The new young writer whom the media can t get enough of? Or his alias, Arthur Rambo, the author of old hate-fuellled messages which are dredged up, one day, from social media websites?
Tant de légèreté pour un sujet qui aurait pu tout emporter
Chute d'un jeune écrivain prodige en raison d'anciens tweets haineux écrits sous un pseudonyme remontés a la surface. Le justification par l'humour et le cynisme ne suffisent pas à arrêter cette descente aux enfers et l'isolement de l'auteur. Librement inspiré de l'histoire de Medhi Meklat. Sujet intéressant mais traitement assez monotone, on s'ennuie vite
Drame • (1h27) • 2021 • France • Réalisé par Laurent Cantet • avec Rabah Nait, Antoine Reinartz, Sofian Khammes, Bilel Chegrani. Alors que son dernier roman figure en tête des ventes, Karim semble voir se dessiner un avenir des plus radieux. Pourtant, le jeune homme ne tarde pas à déchanter quand certains messages haineux qu'il aurait posté sur des réseaux sociaux refont soudainement surface. Dès cet instant, il voit implacablement les portes se refermer les unes après les autres, et ses amis, même proches, lui tourner le dos. Bien qu'il explique avoir écrit ces paroles sur un ton humoristique et sous un pseudonyme, personne ne se risque désormais plus à croire son récit. A l'aube d'une grande carrière, il se retrouve finalement mis au ban de la société... ⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⚫️⚫️⚫️⚫️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️ En même temps qu’à Jekyll et Hyde, on pense aux deux visages de Janus, dieu romain des choix et des passages, des commencements et des fins. Pour Karim D. (Rabah Naït Oufella), il se trouve que le début et la fin coïncident : à peine parvenu à la gloire médiatique, le jeune écrivain dégringole, rétrogradé de coqueluche à paria en quarante-huit heures. La faute en est à son « double maléfique », Arthur Rambo, pseudonyme sous lequel il a tweeté les pires horreurs des années durant et qui vient d’être exposé sur les réseaux sociaux. Une histoire familière ? Forcément, puisque Laurent Cantet (Entre les murs, L’Atelier) s’inspire de la fameuse « affaire Mehdi Meklat », qui l’a laissé stupéfait. Meklat, plume adolescente du Bondy Blog, connu pour ses étonnants reportages sur Inter, chez Pascale Clark, avec son partenaire Badrou, a explosé en vol en 2017, après l’exhumation de ses messages haineux publiés sous le nom de Marcelin Deschamps. Vingt ans après L’Emploi du temps, libre adaptation de l’affaire Jean-Claude Romand, Cantet se frotte donc à un nouveau mystère, moins vertigineux mais terriblement contemporain, résumé par ce titre ingénieux où coexistent un poète (Arthur Rimbaud) et une brute (John Rambo). Ce mystère, le cinéaste ne prétend pas en avoir la clé. Il préfère enregistrer la violence et la rapidité de la chute de Karim, avec une sécheresse, une neutralité qui n’évitent pas toujours la mise à distance. On admire la mécanique de ce chemin de croix (du haut vers le bas de l’échelle, de Paris vers la banlieue, de la fête à la solitude…) ponctué de stations où le protagoniste est sommé de s’expliquer. Face à ses éditeurs, ses amis, sa famille, il plaide tour à tour la provocation, le « troisième degré » ou la colère sociale, et l’on sent que ces dialogues, si didactiques qu’ils en deviennent difficiles à jouer, traduisent avant tout les questionnements du cinéaste. La plus belle séquence, de fait, est aussi l’une des plus laconiques. « Vous n’en pensez rien ? », demande le jeune homme à une écrivaine (Anne Alvaro) chez qui il trouve brièvement refuge. « Si, je pense que tu apprends. » TELERAMA • Critique par Marie Sauvion • Publié le 01/02/2022.
Un écrivain passe du succès où il est l’écrivain incontournable à la déchéance suite à des tweet de jeunesse qui refont surface. Tout le monde lui tourne le dos, ses amis, sa copine… A la fin il part pour changer de pays ou autre on ne sait pas. C’est bien joué mais c’est mollasson, il ne se justifie pas dans les médias mais avé ça des amis mais personne ne l’écoute. C’est aussi une histoire sur les réseaux sociaux et le mal que cela procure.
Arthur Rambo Arthur Rambo de Laurent Cantet (Drame) : la critique Télérama Drame (1h27) - 2021 - France Réalisé par Laurent Cantet avec Sofian Khammes, Rabah Nait Oufella, Antoine Reinartz, Anaël Snoek En même temps qu’à Jekyll et Hyde, on pense aux deux visages de Janus, dieu romain des choix et des passages, des commencements et des fins. Pour Karim D. (Rabah Naït Oufella), il se trouve que le début et la fin coïncident : à peine parvenu à la gloire médiatique, le jeune écrivain dégringole, rétrogradé de coqueluche à paria en quarante-huit heures. La faute en est à son « double maléfique », Arthur Rambo, pseudonyme sous lequel il a tweeté les pires horreurs des années durant et qui vient d’être exposé sur les réseaux sociaux. “Arthur Rambo”, de Laurent Cantet, ravive les questionnements de l’affaire Mehdi Meklat Débats & Reportages 6 minutes à lire Une histoire familière ? Forcément, puisque Laurent Cantet (Entre les murs, L’Atelier) s’inspire de la fameuse « affaire Mehdi Meklat », qui l’a laissé stupéfait. Meklat, plume adolescente du Bondy Blog, connu pour ses étonnants reportages sur Inter, chez Pascale Clark, avec son partenaire Badrou, a explosé en vol en 2017, après l’exhumation de ses messages haineux publiés sous le nom de Marcelin Deschamps. Vingt ans après L’Emploi du temps, libre adaptation de l’affaire Jean-Claude Romand, Cantet se frotte donc à un nouveau mystère, moins vertigineux mais terriblement contemporain, résumé par ce titre ingénieux où coexistent un poète (Arthur Rimbaud) et une brute (John Rambo). Ce mystère, le cinéaste ne prétend pas en avoir la clé. Il préfère enregistrer la violence et la rapidité de la chute de Karim, avec une sécheresse, une neutralité qui n’évitent pas toujours la mise à distance. On admire la mécanique de ce chemin de croix (du haut vers le bas de l’échelle, de Paris vers la banlieue, de la fête à la solitude…) ponctué de stations où le protagoniste est sommé de s’expliquer. Face à ses éditeurs, ses amis, sa famille, il plaide tour à tour la provocation, le « troisième degré » ou la colère sociale, et l’on sent que ces dialogues, si didactiques qu’ils en deviennent difficiles à jouer, traduisent avant tout les questionnements du cinéaste. La plus belle séquence, de fait, est aussi l’une des plus laconiques. « Vous n’en pensez rien ? », demande le jeune homme à une écrivaine (Anne Alvaro) chez qui il trouve brièvement refuge. « Si, je pense que tu apprends. »