Summary
While investigating a young nun's rape, a corrupt New York City police detective, with a serious drug and gambling addiction, tries to change his ways and find forgiveness and redemption.
🎬 Abel Ferrara filme ce personnage comme un homme ordinaire et déchu, bien décidé à appliquer la justice que le malheur lui a inculqué. Harvey Keitel respire l'humilité, sa prestation est magistrale. Le sang n'apparaît pas, le sexe est suggéré plutôt que montré, ce qui contribue à distiller une violence psychologique immense. Certaines séquences donnent un peu de poésie au film, mais d'autres sont là pour le faire retomber dans le malsain à la limite du supportable. Une oeuvre déglinguée, violente et crasseuse, qui prend aux tripes avec des personnages d'une noirceur absolue qui partent à la dérive entre alcool et drogue. Un véritable choc. 🎬 🎬 🎬
Entre 6 et 7. Très 90's
Un scénario intéressant. On suit un homme dont on connaît à peine sa vie. Il commence à toucher le fond en enchaînant les paris perdus, la drogue et tous ses démons, tout en jettant la responsabilité sur le Christ. Bien qu'il y ait une enquête pour viol, c'est plus un drame qu'un film policier. L'histoire se porte avant toute chose sur la dégringolade du "Bad lieutenant" vers l'enfer. Le parallèle avec la soeur et ses agresseurs est bien amené. Harvey Keitel donne une de ses meilleures performances d'acting. Canal+
Film policier • d’Abel Ferrara • 1993 • 1h36 • Harvey Keitel, Victor Argo, Frankie Thorn, Anthony Ruggiero. Il est lieutenant de police à New York. Son expérience du mal a fait de lui une sorte de monstre froid. Chaque matin, après avoir déposé ses enfants à l'école, le Bad Lieutenant déambule dans les rues de la ville et use de son uniforme pour s'arroger toutes sortes de droits. S'il traque les revendeurs de drogue, c'est pour mieux consommer la poudre qu'il leur confisque. Une enquête lui est confiée. Une religieuse a été violée dans une église. L'identité des agresseurs a beau être un secret de polichinelle, nul, et surtout pas la victime, ne semble désireux de les voir sous les verrous... ▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️ Saleté de flic ! Pourri jusqu'à l'os. Dopé jusqu'à la moelle. Un jour, une religieuse se fait violer. Par deux voyous qu'elle connaît mais refuse de reconnaître. Pourquoi diable cette sainte s'obstine-t-elle à cacher le nom de ses violeurs ? Duo grotesque et stupéfiant : une religieuse, avec cornette et regard extasié, et cette saloperie de lieutenant, contemplant, incompréhensif, cette femme incompréhensible. Ce film est l'aboutissement de la carrière de Ferrara. Entre deux images kitsch, il s'approche au plus près de la naissance et de la progression d'un mystère. Ce qu'il filme, c'est la montée, chez un être dont il exhibe les tares, d'un curieux virus qu'on pourrait baptiser la « maladie de Dostoïevski ». Harvey Keitel interprète ce « bad lieutenant » infiltré par la grâce. Il y est prodigieux, à la fois buté et ingénu, massif et fragile. Ferrara suit Keitel jusqu'au dernier plan : une voiture dans les rues de New York. Une voiture arrêtée, saisie en un long plan fixe. Plan qui ne saurait être que long, qui ne peut être que fixe, puisque là, soudain, en un instant, tout est consommé. TÉLÉRAMA • Publié le 14 juillet 2012 • Mis à jour le 08 novembre 2021.