J’ai beaucoup aimé The Stolen Heir. L’écriture de Holly Black est toujours aussi envoûtante, et même si l’histoire commence de façon assez classique avec une quête et beaucoup de voyages, le rythme est très bien maîtrisé. L’ambiance oscille entre le merveilleux et l’inquiétant, avec des descriptions glaçantes des créatures de Lary Nore qui renforcent cette atmosphère sombre et féerique.
L’introduction rappelle un peu celle de The Cruel Prince, notamment avec l’enfance de Wren, mais cela fonctionne toujours aussi bien. Le rythme n’est pas forcément équilibré entre action et moments plus calmes, mais cela ne m’a pas dérangé. Il y a de nombreux rebondissements et mystères qui maintiennent le suspense, rendant le livre difficile à lâcher.
Les personnages sont un vrai point fort. Suren est très bien développée : certains lecteurs ne l’apprécient pas particulièrement, mais au vu de tout ce qu’elle a traversé, il serait injuste de la juger trop sévèrement. Certes, ses choix, notamment à la fin, sont moralement discutables, mais ils restent compréhensibles. Oak, en revanche, m’a parfois agacé : il est manipulateur, sans doute à cause de son éducation, et même si ses talents sont indéniables, il reste difficile à cerner. J’ai aussi beaucoup aimé Hyacinthe, dont les motivations nuancées le rendent très crédible.
J’ai parfois eu du mal à bien situer certains lieux, comme cela m’était déjà arrivé avec The Cruel Prince, mais cela est sûrement dû à ma lecture en anglais. Malgré cela, l’un des atouts majeurs du livre est son héroïne, qui s’éloigne des archétypes habituels, apportant une vraie originalité à l’histoire.
Quant à la fin, j’avais deviné le plot twist, mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier le dénouement. Au contraire, cela ne fait que renforcer mon impatience pour la suite !