
1971
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Albert Camus
Résumé
"Sur le pont, je passai derrière une forme penchée sur le parapet, et qui semblait regarder le fleuve. De plus près, je distinguai une mince jeune femme, habillée de noir. Entre les cheveux sombres et le col du manteau, on voyait seulement une nuque, fraîche et mouillée, à laquelle je fus sensible. Mais je poursuivis ma route, après une hésitation. [...] J'avais déjà parcouru une cinquantaine de mètres à peu près, lorsque j'entendis le bruit, qui, malgré la distance, me parut formidable dans le silence nocturne, d'un corps qui s'abat sur l'eau. Je m'arrêtai net, mais sans me retourner. Presque aussitôt, j'entendis un cri, plusieurs fois répété, qui descendait lui aussi le fleuve, puis s'éteignit brusquement."
Livre très curieux. Surtout après avoir lu l'étranger et la peste.
Je suis un peu perplexe à la fin de la lecture de ce livre. C'est très paradoxal car en le lisant toutes les phrases me paraissaient belles et intelligentes et j'avais envie d'en retenir chaque virgule; mais en l'achevant je me rend compte que je n'ai rien retenu du tout. Je suis allée faire un tour sur internet pour m'aider à résumer et comprendre et ça va un peu mieux. J'ai beaucoup aimé la forme : c'est un dialogue mais on n'entend que le protagoniste ce qui fait qu'on est vraiment dans sa tête. L'autre personnage n'est que présenté via le protagoniste qui reprend ses questions sans qu'on les entende telles qu'elles. Sur le fond : le protagoniste raconte sa vie à un homme rencontré dans un pub miteux d'Amsterdam. Dans sa jeunesse, c'était un avocat accompli, intelligent, généreux, altruiste et extrêmement imbu de sa personne. Mais un jour une femme se suicide quasiment sous ses yeux et il ne l'aide pas. Ce traumatisme lui fait prendre conscience de sa véritable nature et par extension de la nature de tous les hommes : nous sommes tous coupables et pire, même les bonnes actions sont faites pour de mauvaises raisons (ego). Il devient "juge pénitent" autrement dit il s'auto critique devant les autres dans le but de les amener à se juger eux mêmes. "Nous ne pouvons affirmer l'innocence de personne tandis que nous pouvons affirmer à coup sûr la culpabilité de tous" Ce que je n'ai pas vraiment compris c'est la relation entre liberté, jugement, pardon, culpabilité. Il y a de belles phrases mais je ne suis pas sûr d'avoir saisi tout le sens.
« Etre roi de ses humeurs, c'est le privilège des grands animaux. » « Quand on n'a pas de caractère, il faut bien se donner une méthode. » « Je n'ai jamais eu besoin d'apprendre à vivre. Sur ce point, je savais déjà tout en naissant. Il y a des gens dont le problème est de s'abriter des hommes, ou du moins de s'arranger d'eux. Pour moi, l'arrangement était fait. Familier quand il le fallait, silencieux si nécessaire, capable de désinvolture autant que de gravité, j'étais de plain-pied. » « Après tout, j'en sais d'autres qui ont les apparences pour eux, et qui n'en sont pas plus constants ni sincères. » « A force de n'être pas romantique, je donnais un solide aliment au romanesque. Nos amies, en effet, ont ceci de commun avec Bonaparte qu'elles pensent toujours réussir là où tout le monde a échoué. » « Les martyrs, cher ami, doivent choisir d’être oubliés, raillés ou utilisés. Quant à être compris, jamais. » « Voyez-vous, une personne de mon entourage divisait les êtres en trois catégories : ceux qui préfèrent n'avoir rien à cacher plutôt que d'être obligés de mentir, ceux qui préfèrent mentir plutôt que de n'avoir rien à cacher, et ceux enfin qui aiment en même temps le mensonge et le secret. » « La mort est solitaire tandis que la servitude est collective »
Sympa mais heureusement qu'il est court
Monologue de Clamence, avocat qui s’est marginalisé. Le bien le mal, la difficulté de juger, la faute les remords… un récit cynique sur l’âme humaine
Monologue dans lequel je ne suis pas rentré
Bonne intention mais trop redondant
Très difficile à rentrer dedans. Aucun effort d’albert pour nous faire comprendre et nous aider à identifier les personnages pas cool.
Chef-d'oeuvre, à relire