
2021
•
Leïla Slimani
Résumé
Comme un écrivain qui pense que « toute audace véritable vient de l’intérieur », Leïla Slimani n’aime pas sortir de chez elle, et préfère la solitude à la distraction. Pourquoi alors accepter cette proposition d’une nuit blanche à la pointe de la Douane, à Venise, dans les collections d’art de la Fondation Pinault, qui ne lui parlent guère ? Autour de cette « impossibilité » d’un livre, avec un art subtil de digresser dans la nuit vénitienne, Leila Slimani nous parle d’elle, de l’enfermement, du mouvement, du voyage, de l’intimité, de l’identité, de l’entre-deux, entre Orient et Occident, où elle navigue et chaloupe, comme Venise à la pointe de la Douane, comme la cité sur pilotis vouée à la destruction et à la beauté, s’enrichissant et empruntant, silencieuse et raconteuse à la fois. C’est une confession discrète, où l’auteure parle de son père jadis emprisonné, mais c’est une confession pudique, qui n’appuie jamais, légère, grave, toujours à sa juste place : « Écrire, c’est jouer avec le silence, c’est dire, de manière détournée, des secrets indicibles dans la vie réelle ». C’est aussi un livre, intense, éclairé de l’intérieur, sur la disparition du beau, et donc sur l’urgence d’en jouir, la splendeur de l’éphémère. Leila Slimani cite Duras : « Écrire, c’est ça aussi, sans doute, c’est effacer. Remplacer. » Au petit matin, l’auteure, réveillée et consciente, sort de l’édifice comme d’un rêve, et il ne reste plus rien de cette nuit que le parfum des fleurs. Et un livre.
J’écris à chaud ce résumé de livre et l’avis que j’en ai mais je ne pense pas que mon avis changera beaucoup. Je n’ai vraiment été fan de ce livre. Ce n’était pas désagréable mais je n’ai franchement rien appris, je n’ai pas été surprise par quoique ce soit et j’ai trouvé que cela reprenait beaucoup de lieux communs. L’idée géniale est pour le coup assez bonne : raconter l’histoire d’une nuit dans un musée, à Venise. Le contour, le contexte est assez ingénieux. Mais après, les réflexions que Leïla Slimani déroule, hum, je ne suis pas convaincue : elle parle de la difficulté d’avoir deux cultures en même temps et donc presque aucune, de la difficulté d’avoir eu un père qui est parti trop tôt et injustement (il a été accusé injustement dans un scandale marocain), la difficulté d’écrire puisque cela demande des sacrifices (une vie différente, faite d’isolement et de refus) ; tout cela face à des oeuvres d’art contemporain. Au moins, elle ne ment pas et explique qu’elle ne comprend pas ses oeuvres et ne les comprendra probablement jamais. C’est honnête de sa part. Mais pour ce qui est du fond, d’autres ont déjà fait 100 fois mieux.
Livre pour le lycée J'ai apprécié les idées actuelles confiés par l'autrice et la manière décrire
Sur les conseils de son éditrice Leila Slimani passe une nuit seule enfermée au musée de la douane à Venise. C’est l’occasion pour elle de réfléchir à son évolution de femme arabe vivant à Paris, son voyage immobile, sa relation avec son père et l’ambivalence de sa situation: ni arabe, ni française. Très belle réflexion.
Livre très sympa qui m’a été gentiment prêté par Mireille quand elle m’a vu lire Le pays des autres de cette même autrice. Et justement Leila Slimani nous fait tout un travail d’introspection très intéressant sur sa vision de l’écriture et de la littérature en général. J’ai été très touché quand elle parle de son père, de l’histoire qu’il a et du lien qu’elle peut avoir avec sa mémoire. J’ai aimé le passage sur le fait qu’elle ne se sent à sa place nul part en tant que femme arabe en France. Et ce livre a été écrit juste avant les livres que j’ai lu d’elle et j’y retrouve des intrigues des personnages dans les questionnements qu’elle se pose à elle même. Vu que j’aime cette autrice j’ai kiffé savoir tout ça mais il n’y avait pas d’histoire de ouf non plus, si j’avais pu noté plus précisément j’aurai mit 6,5/10. Voici trois citations que j’ai aimé : « Derrière une forteresse, que peut-on cultiver d’autre que l’indifférence ? Avoir la paix est un fantasme égoïste. » « La littérature ne sert pas à restituer le réel mais à combler les vides. » « Il était de ma famille mais il ne m’était pas familier »
Leila Slimani passe une nuit au musée à la Pointe de la Douane à Venise et se livre à travers une confession discrète et pudique. On apprend à mieux la connaître et j'ai bien aimé.
Pas mal. Essai sur une nuit enfermée dans le musée de la douane de mer à Venise, prétexte à évoquer sa sensibilité, sa famille, ses origines marocaines
Yto Barada
Bof bof. Déçue. Introspection d’une écrivaine enfermée une nuit dans un musée. Rappel de son père enfermé et mort en détention.