
2020
•
Policier / Drame
•
2h10
À partir de 3.99€
Résumé
Un jeune garçon est tué dans un aul (village kazakh). Le détective Bekzat veut mettre fin rapidement à une enquête: l'auteur du crime est déjà retrouvé par les policiers locaux.
Dark, Dark Man 2019 Kazakhstan - France Réalisé par Adilkhan Yerzhanov 2h10 avec Daniar Alshinov, Dinara Baktybaeva, Teoman Khos Film policier Pas sûr qu’on se risquerait à débarquer au Kazakhstan après la vision peu rassurante qu’en montre le réalisateur. Celle d’un pays gangrené par la corruption et les abus de pouvoir. Mais on en sourit, car Adilkhan Yerzhanov préfère la satire au réquisitoire. Entre le western (pour ses grands espaces) et le film noir, son film avance en pleine lumière, souvent sans paroles. Bekzat en est l’antihéros. Un jeune flic, peu loquace, qui travaille dans un poste de police perdu au milieu de nulle part. On a retrouvé le cadavre d’un petit garçon, le dernier d’une longue série. Des mafieux du coin ont payé un idiot pour servir de bouc émissaire. Bekzat est sur le point de s’accommoder de ce coupable idéal. Surgit alors une femme en trench-coat sanglé, façon Bogart ou Delon dans Le Samouraï . C’est une journaliste, intègre, elle. Malgré son visage d’une beauté affolante (Dinara Baktybayeva, star dans son pays), elle n’est pas là pour séduire. Il n’empêche. Celle qui porte un nom de déesse (Ariana) sert d’aiguillon et réveille peu à peu la conscience du flic avili et son désir de rachat. Cela se fait au prix d’une effusion de sang et d’événements inattendus, ce monde de brutes recelant aussi de l’absurde joyeux et du romantisme courtois. C’est stylisé et un peu triste, déroutant, dépaysant. De quoi finalement avoir envie d’aller faire un tour là-bas.