
1958
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Drame
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1h41
Résumé
Conduit en 1943 au fort de Montluc pour y être exécuté par les Allemands, le lieutenant Fontaine parvient à s'échapper en compagnie d'un autre prisonnier, Jost.
1958
Je trouve cela marrant qu’un titre évoque si facilement la fin du film. Tout du long, nous suivons le plan de notre protagoniste, ni plus, ni moins. Tout le film est tourné sur son escapade. Avec des astuces ingénieuses, il fabrique du matériel d’évasion avec pour seuls outils ce qui se trouve dans sa chambre, ainsi que du linge qu’il reçoit. Film d’une autre époque qui peut toujours intéresser nos jeunes, quoi qu’un peu long pour ceux de la génération tiktok
Luc Bresson, 1956, France, Synopsis : Conduit en 1943 au fort de Montluc pour y être exécuté par les Allemands, le lieutenant Fontaine parvient à s'échapper en compagnie d'un autre prisonnier, Jost. Avis : J’ai vraiment apprécié ce film. Le film est présenté comme l’histoire (vraie) s’est déroulée. Mais se montre tout de même comme une allégorie de la liberté. Il est très austère, rigoureux et ne montre que peu de lieux. Presque tout se déroule à la prison (la vraie). Les personnages ne montrent pas d’émotions faciales alors que les mains sont beaucoup mises en valeurs (je m’en suis aperçu après l’avoir lu) et beaucoup de sentiments sont passés par ce canal. C’est étrange mais les murs permettent beaucoup d’échanges également. Sa vie est triste est horrible dans sa cellule. Elle s’active en regardant par la lucarne de sa porte. Lorsqu’il sort, pour le tour de la journée ou pour faire sont tour à lui c’est encore mieux. On respire finalement lorsqu’il s’évade et que les murs s’effacent.
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Un-condamne-a-mort-s-est-echappe-ce-film-transcendantal-ne-vous-lachera-plus--critique C'est une histoire authentique qui a inspiré le scénario de ce film. Une nuit d'août 1943 un jeune lieutenant français, le lieutenant Devigny, condamné à mort par la Gestapo, s'échappait du fort Montluc à Lyon, où il était interné. Le courage du prisonnier, son ingéniosité, sa persévérance, sa volonté farouche de survivre, la chance aussi (une chance qui aux yeux de certains de ses compagnons ressemblait à une grâce divine), avaient rendu possible cette évasion. Le dessein de Robert Bresson a été de nous raconter " sans ornements " ce fait divers héroïque. J'aimerais pouvoir exprimer " sans ornements " la profonde admiration que j'éprouve pour l'un des plus beaux films qu'il m'ait été donné de voir depuis longtemps. " Le cinéma, déclarait un jour Bresson, n'est pas un spectacle, il est une écriture... " Or qui dit " écriture " dit cheminement secret vers une vérité supérieure qui est la vérité propre de l'auteur. Il est évident que ce qui compte dans Un condamné à mort s'est échappé, ce n'est pas tant les péripéties extérieures du drame (préparation puis exécution de l'évasion) que l'aventure intérieure de l'homme plongé au centre de ce drame. Si le réalisateur l'avait voulu, il aurait pu aisément nous bouleverser et nous angoisser. Il aurait pu jouer de notre sensibilité à la manière d'un Clouzot dans le Salaire de la peur ou d'un Dassin dans la fameuse scène muette du Rififi. Il ne l'a pas fait. Il s'est délibérément interdit toute scène de cruauté ou de brutalité (l'horreur pourtant n'est pas absente de ce film, mais c'est en filigrane seulement qu'elle est inscrite dans chaque image). Il a tourné le dos au pittoresque. Le sujet permettait un remarquable " suspense ". Bresson ne l'a pas négligé, mais il l'a dépouillé de ce qui pouvait servir de prétexte à des effets faciles ou vulgaires. Nous savons en effet à l'avance que le prisonnier s'échappera. Nous ne doutons pas qu'en dépit des obstacles et des embûches il retrouvera cette liberté pour laquelle il lutte.
Robert bresson