
1979
•
Horreur / Science-fiction
•
1h57
Résumé
Un vaisseau spatial perçoit une transmission non-identifiée comme un signal de détresse. Lors de son atterrissage, l'un des membres de l'équipage est attaqué par une mystérieuse forme de vie, ils réalisent rapidement que son cycle de vie vient seulement de commencer.
Opinion du public
4.4k avis
8.1/10
8.5/10
Les avis sur ce film sont majoritairement positifs, saluant une réalisation maîtrisée par Ridley Scott et une atmosphère oppressante qui tient en haleine. Sigourney Weaver, en héroïne courageuse, est particulièrement appréciée pour sa performance. Les effets spéciaux, bien que datés, sont encore respectés pour leur ingéniosité. Cependant, certains critiques pointent du doigt des longueurs et un rythme parfois lent qui pourraient dérouter les spectateurs habitués à un action plus soutenue.
👍 Atmosphère oppressante et performance de Sigourney Weaver.
👎 Peut contenir des longueurs et un rythme lent.
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Un classique de SF. Personnage principal vraiment au top. Esthétique léchée.
top très bon film surtout pour l'époque,
Noté 9/10 par Alexis Beaudichon
Objectivement: 8/10 Subjectivement: 8/10
Le son est nul
Quel film ! Un diamant d’écriture et de mise en scène. Ridley Scott parvient ici à installer — puis à maintenir — une atmosphère qui semble tenir de la magie noire et de l’ensorcellement tellement qu’elle est prenante. Dès les premiers signaux captés sur la planète inconnue, un malaise s’installe. Comme le Xénomorphe lui-même, Alien se glisse derrière le spectateur, rôde autour de lui, avant de frapper sans prévenir. C’est un film qui respire la peur, au sens littéral : elle infuse chaque son, chaque souffle, chaque silence. Ce qui frappe avant tout, c’est la sobriété du dispositif. Scott ne montre presque rien. L’Alien, on le voit à peine — et c’est précisément ce qui le rend si terrifiant. Le réalisateur avait compris avant tout le monde que la mécanique de la peur repose sur la suggestion, non sur la « monstration ». La mort de Parker en est l’exemple parfait : on ne voit presque rien, mais on imagine tout. L’horreur devient mentale. C’est un paradoxe fécond : moins on identifie, plus la tension s’accroit, parce que le plus talentueux et perfide des scénaristes prend le relais : l’imaginaire. Là où tant d’autres films d’horreur se perdent dans l’excès visuel, Alien se construit sur le vide et l’attente. Ce n’est plus l’image qui terrorise, mais l’imaginaire. La mise en scène joue ainsi sur une luminosité parcimonieuse : faisceaux tremblants, halos de brume, couloirs étroits et mécaniques qui semblent respirer. La fumée, la condensation, les sons métalliques, tout contribue à faire du vaisseau un organisme vivant — un ventre d’acier qui abrite un monstre en gestation. D’ailleurs, Alien hérite du concept de “futur usé” initié par Star Wars : un monde sale, fonctionnel, crédible. C’est ce réalisme poisseux qui rend la peur palpable L’efficacité du film tient aussi à sa crédibilité humaine. L’équipage du Nostromo n’est pas composé de héros, mais de travailleurs de l’espace, de techniciens ordinaires préoccupés par leurs primes et leurs contrats. Ce sont des gens simples, avec des conversations banales, autour d’un café ou d’un repas. C’est cette normalité, ce quotidien prosaïque, qui rend leur chute dans l’horreur d’autant plus brutale. La mise en scène est d’ailleurs à cette image : épurée, directe, sans effet inutile. Scott coupe là où d’autres s’attarderaient. Fin d’une scène : l’équipage décide d’atterrir sur la planète. Plan suivant : le vaisseau se pose. Aucune fioriture, aucune transition décorative. Juste le nécessaire. Et c’est dans cette rigueur que naît la tension. Mais ce qui propulse Alien au rang de mythe, c’est avant tout la créature. Le Xénomorphe, issu de l’imaginaire cauchemardesque de l’artiste suisse H.R. Giger, est à la fois fascinant et repoussant. Il incarne la perfection biologique du prédateur : ni haine ni plaisir, seulement la pulsion vitale de proliférer. C’est la mort sans émotion, la nature dans sa forme la plus froide. En un sens, l’Alien n’est pas le contraire de l’humain : il en est le miroir inversé — une pure machine de survie face à des êtres prisonniers de leurs émotions et de leur peur. Imaginons que nous soyons en 1979, à la sortie du film. Personne ne connaît Sigourney Weaver. Le public découvre en temps réel les événements, sans savoir qui sera le personnage principal. Et c’est là tout le génie de Ridley Scott. Le film ne met jamais Ripley en avant dès le départ. La caméra aurait pu s’ouvrir sur elle, la montrer se réveillant avant les autres dans le Nostromo. Mais non. Elle se fond dans le groupe. Pire, elle n’est pas spécialement respectée des autres membres. Elle est un simple membre d’un équipage où chacun semble avoir la même importance. Durant toute la première moitié du film, chaque personnage bénéficie d’un temps d’écran équitable, ce qui brouille nos repères et renforce la tension : impossible de deviner qui mourra en premier, ni qui survivra. Le film joue ainsi avec nos attentes, à l’opposé de la majorité des productions actuelles où les protagonistes « intouchables » sont identifiables dès les premières minutes. Alien avance sans filet, et le spectateur découvre, presque par accident, que Ripley est en réalité le cœur du récit. Cette montée en puissance discrète fait toute la force du personnage. Ripley ne naît pas héroïne : elle le devient. Et c’est justement parce qu’elle émerge lentement du groupe, parce qu’elle se construit face à la peur et au chaos, qu’elle marquera à jamais l’histoire du cinéma. Elle y est parvenu car aussi bien aidé par la performance de Sigourney Weaver. Elle transcende littéralement le film. En incarnant Ripley, elle bouleverse la représentation du héros de science-fiction : une femme, seule, rationnelle, terrifiée mais debout. Son visage, filmé en légère contre-plongée, ruisselant de sueur et de lumière blafarde, condense toute la fureur et la vulnérabilité du film. Dans ce huis clos spatial, elle devient l’incarnation de l’instinct de survie — froide, animale, mais toujours humaine. Au final, Alien est bien plus qu’un film d’horreur ou de science-fiction. C’est une métaphore existentielle : celle de l’humanité confrontée à l’absolu de l’inconnu, à la peur primale, à la solitude dans un univers indifférent. Dans l’espace, dit le slogan, “personne ne vous entend crier” — mais sur Terre, Ridley Scott, lui, nous a fait hurler. Et quand on voit à quel point ce film est un chef-d’œuvre absolu, on se demande encore comment le même homme a pu, plus tard, signer l’exact inverse du Huitième Passager…
Pépite, classique du film suspens. 2h de stress
Un suspense à couper le souffle et jusqu'à la dernière minute ! Un personnage féminin fort !
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