
2024
•
Horreur / Science-fiction
•
1h59
Résumé
Dans cette neuvième aventure, un groupe de jeunes gens vivant dans un monde lointain se retrouvera confronté à la forme de vie la plus terrifiante de l'univers.
Opinion du public
4.3k avis
7/10
7.1/10
Les avis sur 'Alien: Romulus' oscillent entre admiration pour la réalisation et la tension palpable, et déception face à certains clichés et manque de nouveauté. La mise en scène est saluée pour son dynamisme et l'angoisse qu'elle suscite, tandis que le scénario est parfois jugé prévisible. Les performances des acteurs sont généralement appréciées, et les effets spéciaux reçoivent des éloges pour leur qualité.
👍 Mise en scène dynamique et effets spéciaux impressionnants.
👎 Scénario parfois prévisible et cliché.
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Noté 7/10 par Thibault Lucas
Objectivement: 4/10 Subjectivement: 3/10
Pas un son. Nous sommes dans l’espace. Un vaisseau émerge des profondeurs du cosmos et s’approche lentement du spectateur. En un seul mouvement de caméra, il glisse jusqu’à un hublot, révélant la salle des commandes soudainement activée. La caméra pénètre dans le vaisseau — le son éclate, l’alarme retentit. Le décor est planté. Dès son introduction, Alien: Romulus affiche la couleur : un respect absolu des codes visuels et sonores de la saga. Après l’apparition d’un titre superbe, le film nous emmène sur la planète Jackson’s Star pour y déployer son exposition, et c’est là que réside l’une de ses plus grandes réussites. Dans cette colonie spatiale rongée par le capitalisme, Fede Álvarez capte l’essence même d’Alien : le véritable antagoniste n’est pas le monstre, mais l’humain, et plus précisément la Weyland-Yutani, machine tentaculaire qui réduit ses travailleurs à l’état de chair exploitable. Ce que Romulus fait de plus intelligent, c’est de rappeler la vraie nature du mal dans Alien : il n’a pas de crocs, il signe des contrats. La Weyland-Yutani n’est pas qu’un nom sur des caisses de cargaison ; c’est une idéologie. Celle d’un système où la vie humaine n’a de valeur que si elle rapporte. Álvarez filme cette domination économique comme une religion d’entreprise. Les symboles de la compagnie s’affichent partout — sur les combinaisons, les écrans, les caissons cryogéniques — rappelant à chaque instant que ses employés n’existent qu’à travers leur fonction. Même morts, ils appartiennent encore à la Compagnie. En filigrane, Romulus reprend ce que Alien et Aliens suggéraient déjà : la Weyland-Yutani ne cherche pas seulement à dominer l’espace, mais à posséder la biologie elle-même. Elle veut transformer la mort en ressource, le monstre en arme. Cette obsession, à la fois scientifique et économique, fait d’elle le vrai xénomorphe du récit — une entité qui prolifère, dévore et assimile tout. La mise en place est limpide : des ouvriers prisonniers de leur condition, condamnés à répéter un labeur sans issue. Parmi eux, Rain (Cailee Spaeny, parfaite héritière de Ripley) et son frère adoptif Andy (David Jonsson, bouleversant dans une relecture inspirée du mythe de l’androïde). Le film dépeint une génération brisée, privée de rêves, à laquelle il ne reste qu’une idée : s’échapper. Mais cette échappée vers le ciel se transforme rapidement en descente aux enfers. Álvarez a compris ce qu’est Alien : une fable sur la survie, le corps et la domination. En plaçant un groupe de jeunes gens dans un décor aussi oppressant, il aurait pu tomber dans le piège du film d’horreur adolescent. Mais la rigueur de la mise en scène, la densité des décors et la noirceur du propos l’en empêchent. La colonie, avec ses structures délabrées et ses néons blafards, évoque un purgatoire industriel. Le réalisateur renoue avec la tradition du futur usé de Ridley Scott, où chaque boulon semble prêt à lâcher. Romulus ne cherche pas seulement la nostalgie, mais une continuité thématique : celle d’un monde déjà condamné. Plus la saga avance, plus son message devient limpide — l’humanité n’était pas faite pour la colonisation spatiale. Elle s’y perd, moralement et biologiquement. Sur le plan formel, Romulus brille par sa maîtrise. Les effets spéciaux, les purges de gravité, l’acide flottant en apesanteur — autant d’idées qui prolongent le langage visuel d’Alien tout en le modernisant. Le film joue sur la claustrophobie, filme les corps au plus près, exploite chaque recoin du décor comme une menace. Et surtout, il redonne aux facehuggers une vitalité inédite. Jamais ils n’avaient semblé aussi vivants, rapides, imprévisibles. La séquence où les personnages doivent littéralement retenir leur souffle pour leur échapper est une leçon de tension pure. De plus, comme dans le film originel, Romulus ne perd jamais de temps. La mise en scène est d’une limpidité désarmante : chaque plan conduit naturellement au suivant, sans sur-explication ni digression inutile. On se demande à un moment si les protagonistes accepteront de partir, plan suivant, le vaisseau décolle déjà. Simple, direct, presque sec. Cette efficacité old-school tranche avec les blockbusters modernes, trop enclins à tout justifier. Ici, le rythme, le montage et le cadrage racontent à eux seuls ce qu’il faut comprendre. Álvarez maîtrise parfaitement cette économie narrative, héritée de Scott : il montre sans expliquer, et c’est précisément ce qui rend l’aventure si fluide et captivante. Narrativement, Álvarez structure son film avec une précision cruelle. Les jeunes héros pensent fuir leur planète pour un Eldorado céleste — ils ne font que s’enfermer dans le piège ultime. Le film distille une ironie dramatique savoureuse : le spectateur sait ce qui va arriver, mais il reste suspendu à la manière dont tout va mal tourner. Les jeux de compte à rebours, les réactions en chaîne, les plans sur les anneaux planétaires… tout respire la tragédie annoncée. La mise en scène, nerveuse sans être hystérique, mêle la peur viscérale du premier Alien et l’énergie militaire du second. Le seul bémol vient du quatrième acte. Jusqu’ici, Romulus frôlait la perfection. Mais la volonté de raccorder l’ensemble à la chronologie étendue — et notamment aux préquelles de Ridley Scott — alourdit la fin. L’apparition de l’hybride humano-alien, rappelant davantage les « Ingénieurs » de Prometheus que la terreur organique d’Alien: Resurrection, brise un peu la cohérence esthétique. De plus, le film révèle trop tôt certains éléments (notamment le sérum injecté), gâchant la surprise du climax. On devine ce qui va arriver avant que cela ne survienne. Dans une saga fondée sur l’attente et l’inconnu, c’est une erreur dommageable. Heureusement, Álvarez compense par une mise en scène inventive et des idées visuelles puissantes pour la bataille finale. À cela s’ajoute un léger problème de durée dans la chronologie biologique des créatures. La ponte et la gestation du xénomorphe s’effectuent ici à une vitesse déroutante, bien plus rapide que dans les précédents volets. Cette précipitation altère un peu la terreur viscérale qu’engendrait autrefois l’attente, ce moment suspendu entre la contamination et la naissance. Sans parler de la vitesse à laquelle il devient adulte. Dans Alien, cette temporalité était une source majeure de tension, un compte à rebours biologique qui maintenait le spectateur dans une angoisse constante. Ici, tout va un peu trop vite, comme si le film craignait de laisser respirer sa peur — et c’est peut-être la seule entorse qu’on peut reprocher à la précision d’Álvarez Alien: Romulus n’est peut-être pas parfait, mais il réussit l’essentiel : renouer avec la terreur organique et existentielle du Huitième Passager tout en y ajoutant une charge sociale d’une rare justesse. Le film rappelle que le vrai monstre n’est pas forcément celui qui surgit du noir, mais celui qui exploite, contrôle, et détruit au nom du progrès. Peut-être que dans l’espace, personne ne nous entend crier. Mais devant l’écran, Fede Álvarez nous rappelle qu’on peut encore trembler, et même — un peu — espérer. nous
- La bande son ☑️ - L'histoire ❎ - Les personnages 🟰 - Les décors ☑️ - Les thématiques abordées 🟰 - La mise en scène ☑️ - Les dialogues et texte 🟰 - La narration filmique et narrative ☑️ - La morale ☑️ + critère spécifique au genre du film ☑️
À voir en 5e dans l’ordre des « puristes » et non chronologiques des sorties sur écran dans la saga ALIEN
Meilleur que le 3 et le 4 moins bien que le 1 et le 2 . Ce alien était cool mais un peu vu et revu. C'était le 1 mais en moins bien. Il y a pas beaucoup de développement de personne d'ailleurs c'est bien dommage du coup t'as un peu de mal avec la mort des perso. En tout cas ça restait sympa mais pas si ouf que ça.
C'est un bon film simple et efficace, intéressant et stressant par moments. Le monstre de la fin, issu d'un mélange d'humain et d'huile noire impure provenant d'un xénomorphe, est incroyable, il fait très peur, semblable à un humain géant tout maigre. Il y avait aussi des screamers avec lui et ça faisait vraiment peur. Mais malheureusement, le film n'apporte pas grand-chose à la franchise, pas grand-chose de nouveau, plein d'éléments repris des anciens films.
Avec Anaïs et Yann
Je voulais voir a quoi ressemblait alien donc j'ai pris le plus récent il est bien beaucoup d'action même que ça donc bien