j’ai beaucoup aimé « monstre ».
ce film peut complètement rejoindre les dynamiques de tous les films existants sur les procès entamés contre des personnes noires portant directement le visage du crime et me rappelle par exemple la mini-série « When they see us » qui était sortie il y a quelques années.
lorsque Steve est accusé de complicité d’un crime qui a coûté la vie à un homme, il doit s’accrocher pour tenter de prouver son innocence. Mais est-il vraiment innocent ? Le mystère plane sans que les spectateurs obtiennent la réponse jusqu’à la fin du film. Une décision stratégiquement accrocheuse de la part du réalisateur.
ce film fait également émerger un questionnement quant à la révélation finale sur ce qu’il s’est vraiment passé. Peut-on vraiment déterminer qu’une personne est entièrement coupable d’une situation ? Est-ce que les circonstances de pression qui ont poussé steve à rentrer dans la boutique permettraient de justifier de potentiels années de condamnation en prison ? Est-ce que finalement tout peut toujours être aussi catégorique, noir ou blanc et pas de place pour le gris ?
là où certains voient un complice, je percevais plutôt la vulnérabilité d’une influence dûe à une oppression des voleurs. Chacun est libre de s’en faire son opinion.
la note finale du film où Steve s’adresse directement aux spectateurs en leur demandant « un garçon, un homme, un être humain, un monstre. Qu’est-ce que vous voyez quand vous vous me regardez ? » permet d’ouvrir la porte au questionnement intérieur en chacun de nous. C’est une très bonne façon de fermer le rideau sur cette thématique. L’arrêt sur écran noir durant quelques secondes avant de présenter la liste des acteurs du film représente un choix scénaristique très réussi pour une fin percutante.
touchant, poignant et accrocheur, avec une très bonne prestation des acteurs, ce film n’aura pas volé la note de 17/20 !
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