
2016
•
Comédie / Drame
•
1h21
Résumé
Le professeur Quignard et son équipe de chercheurs étudient la PPM, une protéine immunisante produite par le pingouin. Christophine, jeune thésarde un peu maladroite et émotive, décide de s’injecter du génome pingouin pour aider le professeur dans ses recherches, mais aussi pour se rapprocher de lui... quitte à devenir son cobaye.
Comédie • de Marie Madinier • 2016 • 1h21 • Guillaume Canet, Charlotte Le Bon, Patrick d'Assumçao, Damien Chapelle, Anne le ny. Avec ses équipes, le professeur Quignard travaille depuis longtemps sur une protéine émise par des pingouins stressés, aux vertus immunisantes. Alors que les scientifiques français travaillent sur des souris, une équipe concurrente, américaine, affirme avoir passé le stade des cobayes humains. Cette nouvelle pourrait mettre en péril la poursuite des recherches de Quignard, qui rêve déjà du prix Nobel. C'est alors que Christophine, timide laborantine, secrètement amoureuse de Quignard, décide de s'injecter le produit expérimental. Elle parvient ainsi à se rapprocher du professeur, amené à travailler quotidiennement avec elle... 🐧🐧🐧🐧🐧🐧🐧🐧🐧🐧🐧🐧🐧🐧🐧🐧🐧🐧 Le scénario, audacieux, commence comme du Howard Hawks (Chérie, je me sens rajeunir). Et finit à la lisière du fantastique, par le triomphe de l’amour fou. Au sens propre… Dans son laboratoire, Quignard étudie les effets d’une protéine émise par des pingouins stressés. S’il rêve déjà du Nobel, une de ses laborantines, Christophine (que tout le monde appelle Corinne, Pauline, Joséphine…), ne rêve que de lui, si sexy derrière ses lunettes. Pour attirer son attention, Christophine (Charlotte Le Bon, farfelue d’abord, puis lunaire) s’inocule une dose de l’élixir magique. La réussite est mitigée : certes, le professeur la contemple avec attention, mais comme cobaye, et non en tant qu’objet de désir… C’est lorsqu’elle mise sur l’excentricité que la réalisatrice séduit le plus, ainsi avec cet employé timide, mais sexuellement doué, que Damien Chapelle rend extra. Elle excelle aussi dans le marivaudage, distillant autour de ses héros métamorphosés par l’amour une douceur presque angoissante. On doit une revanche à la jeune cinéaste : passé inaperçu en salles, son film mérite d’être (re)découvert. Et aimé. — TÉLÉRAMA • Pierre Murat • Publié le 02 mars 2024.