Résumé
Londres, 1906. Sonya Winter n'a qu'une ambition : devenir journaliste. Elle découvre qu'un mystérieux «Bureau de l'Assassinat» s'est rendu coupable d'une série d'attentats politiques. Persuadée de détenir un scoop, elle propose à Lord Bostwick, directeur d'un grand quotidien londonien, de réaliser un reportage sur cette étrange organisation criminelle. Bostwick lui promet une fortune - 80 000 livres - si elle convainc le président du Bureau, un certain Ivan Dragomiroff, de programmer son propre assassinat. A son tour, Sonya propose 20 000 livres à Dragomiroff...
Une idée de départ pour le moins très originale pour cette comédie noire, où le meurtre ne manque pas d'être un art, à l'esprit très anglais (ce qui pour une comédie noire ne peut être qu'une grande qualité !!!) qui a le mérite de diversifier énormément les lieux d'action et les situations... L'ensemble joue beaucoup sur le folklore de la Belle Epoque et délicieusement sur les poncifs des nationalités. Ainsi la France est bien évidemment le paradis de la luxure (dans le sens "Sept péchés capitaux", il s'entend !!!), l'Italie le pays des empoisonnements à la Borgia, l'Autriche celui des anarchistes, etc... On peut reprocher aux effets spéciaux de ne pas reculer devant une certaine dose de kitsch mais l'ensemble est suffisamment trépidant et jamais répétitif pour que le plaisir soit là du début jusqu'à la fin et qu'on ferme un peu les yeux devant ce défaut pas trop gênant. Et bien évidemment, il y a le casting, et par-dessus tout un casting d'excellence... L'imposant Oliver Reed, la trop rare au cinéma et sexy Diana Rigg à qui les costumes 1900 siéent autant à merveille que les bottes de cuir, Telly Savalas, Curd Jürgens et même Philippe Noiret... On ne peut pas se le refuser.