7.2/10
2024
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Drame
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1h31
Résumé
André Masson, commissaire-priseur dans la célèbre maison de ventes Scottie’s, reçoit un jour un courrier selon lequel une toile d’Egon Schiele aurait été découverte à Mulhouse chez un jeune ouvrier. Très sceptique, il se rend sur place et doit se rendre à l’évidence : le tableau est authentique, un chef-d'œuvre disparu depuis 1939, spolié par les nazis. André voit dans cet événement le sommet de sa carrière, mais c’est aussi le début d’un combat qui pourrait la mettre en péril. Heureusement, il va être aidé par son ex-épouse et collègue Bertina, et par sa fantasque stagiaire Aurore...
Opinion du public
968 avis
7.2/10
6.4/10
Les critiques saluent 'Le Tableau volé' pour son immersion captivante dans le monde complexe du marché de l'art, mêlant habilement drame et comédie. Les performances d'Alex Lutz et de l'ensemble du casting sont particulièrement appréciées, tout comme la manière dont le film aborde des thèmes de classe et de moralité à travers une histoire basée sur des faits réels. Malgré quelques longueurs et une certaine prévisibilité, le film est jugé divertissant et enrichissant.
👍 Interprétations remarquables et thèmes profonds.
👎 Peut contenir des longueurs.
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Cinéma
Pas si pire mais bon
J'ai beaucoup aimé ce film qui m'a fait du bien. L'histoire d'une toile disparue d'Egon Schiele en 1939, volée par les nazis, et qui réapparaît à notre époque chez un ouvrier à Mulhouse. Un commissaire-priseur aidée par son ex-femme va s'occuper de la vente. C'est brillamment interprété, pétillant, intelligent et qui raconte le marché de l'art.
2024. Avec Alex Lutz, Léa Drucker, Nora Hamzawi, Louise Chevillotte,
De Pascal Bonitzer. 2024. Alex Lutz et Léa Drucker jouent très bien. Reconstitution du monde des ventes aux enchères, collectionneurs et experts qui semble juste et très convaincante! Telerama : Dans Tout de suite maintenant (2015), Pascal Bonitzer explorait les coulisses peu reluisantes de la haute finance en suivant les premiers pas d’une jeune analyste dans un cabinet de consultants huppé. Dans son nouveau film, la découverte du marché de l’art, autre milieu professionnel prisé par les ultra-riches, s’effectue également à travers le regard d’une débutante. Aurore (Louise Chevillotte, troublante en menteuse invétérée) est stagiaire dans la filiale parisienne d’une société de vente aux enchères internationales. Son patron, le cassant André Masson, « comme le peintre », précise-t-il (Alex Lutz, qui parvient à être aussi odieux qu’attachant), lui apprend les ficelles d’un métier où les apparences priment, où la beauté esthétique des œuvres n’est que secondaire par rapport à la valeur marchande et où les clients, aussi odieux soient-ils, sont rois — savoureuse séquence prégénérique où Marisa Borini fait le show en millionnaire raciste. Bonitzer excelle, une fois de plus, à décrire en quelques répliques vives la cruauté d’une caste de privilégiés. Derrière la façade respectable et les conversations policées, tous les coups y sont permis pour gagner de l’argent ou asseoir son pouvoir. Mais, pour la première fois dans son cinéma, le réalisateur de Rien sur Robert confronte cet univers de nantis à celui des gens de peu. Un tableau va ainsi rapprocher, du moins temporairement, ces deux mondes étanches. L’histoire, presque miraculeuse, s’inspire de faits réels qui se sont déroulés il y a près de vingt ans. Une toile d’Egon Schiele représentant des tournesols a été découverte chez Martin, un jeune ouvrier chimiste de Mulhouse. L’œuvre était portée disparue depuis 1939, après avoir été spoliée à un collectionneur juif. André est chargé de la vente aux enchères qui pourrait rapporter au moins 12 millions d’euros aux héritiers américains du propriétaire, lesquels ont proposé d’en rétrocéder 10 % à Martin… Belle galerie de personnages Entre le cadre supérieur aux costumes taillés sur mesure et le modeste « nuitard » qui vit toujours chez maman à 30 ans, entre le cynique apparent et le pur qui ne veut pas s’enrichir sur le malheur des autres, le fossé semble infranchissable. Et pourtant… Bonitzer établit un parallèle discret entre les deux hommes, tous deux victimes d’humiliations dans leur jeunesse — sociale pour André, qui a puisé dans cette vexation son ambition, amoureuse pour Martin, qui semble, lui, avoir rapidement digéré l’affront. Autour d’eux gravitent de nombreux et beaux personnages, qui n’ont besoin que de quelques scènes pour exister avec force, de la mère au franc-parler de Martin (Laurence Côte, irrésistible) à son avocate bienveillante (Nora Hamzawi, toujours juste) en passant par le père très aimant d’Aurore (Alain Chamfort, décidément formidable comédien). Bonitzer est un portraitiste hors pair, capable d’exprimer un caractère par un simple détail — comme le goût du bain, manifesté à plusieurs reprises par Bertina (Léa Drucker), l’ex-épouse d’André restée sa complice. Malgré le pari, nouveau pour lui, de changer souvent de points de vue dans son récit, le réalisateur parvient, comme dans Tout de suite maintenant, à concilier précision du trait, efficacité narrative (Le tableau volé est concis, fluide, rapide) et ampleur romanesque. Avec toujours un goût affirmé pour l’humour piquant mais, aussi, une émotion davantage assumée.
Excellente comédie avec des personnages touchants sur la vente d’un tableau