Résumé
Deux histoires d'amour parallèles dans lesquelles les partenaires sont contrariés par des obstacles cachés et inévitables, la force de la superstition et la mécanique du pouvoir.
TTT
Deux histoires parallèles sur la liberté d’aimer, de se déplacer, de tout simplement vivre en Iran. Superbe film !
Dans un village iranien proche de la frontière, un metteur en scène est témoin d’une histoire d’amour tandis qu’il en filme une autre. La tradition et la politique auront-elles raison des deux ? « Aucun ours » : le bouleversant pied de nez du réalisateur Jafar Panahi aux autorités iraniennes Réalisé lors de la liberté conditionnelle du cinéaste, qui purge une peine de six ans de prison à Téhéran, le film raconte la condition des artistes persécutés et le difficile choix entre partir et rester.
Jafar Panahi (2022) - Les 7 Parnassiens
Premier film de Jafar Panahi alors qu’il est en prison, aïe ça fait mal … Je ne savais pas quoi m’attendre mais je pense qu’il représente bien le type de film iranien et artistiquement c’est assez déroutant … c’est à dire qu’on a pas l’habitude à ce genre de scénario, de plans, etc. Jafar Panahi se met en scène comme acteur principal et décrit sa vie dans un petit village près de la frontière avec la Turquie tandis que en même temps il surveille le déroulement de son film autre part (je n’ai pas bien compris si c’était en Turquie ou encore en Iran). On voit là culture iranienne en plein fouet, surtout dans ce petit village où les coutumes, les traditions ont une place prépondérante. Il va avoir le malheur de prendre en photo deux amoureux qui n’étaient pas destinés l’un à l’autre (cela se fait normalement dès la naissance) et les villageois vont le harceler pour avoir la photo mais il protègera le couple quand même. Il ira jusqu’au jurer pendant un rituel pour rassurer les esprits mème s’il critiquera frontalement certaines de leurs traditions. Il sera finalement trouvé par la police et devra partir du village. Dans les dernières scènes, on retrouve le jeune couple qui a essayé de franchir la frontière mais qui se fait tirer dessus et qui meurt. De l’autre côté, on ne comprend pas trop mais ils filment un couple qui essaie de fuir l’Iran. La femme réussit à avoir son passeport mais pas l’homme néanmoins il lui ment. Elle s’en rend compte à la fin et fuit mais est retrouvée morte. On comprend très bien la terreur qui règne en Iran : les gens parlent beaucoup et savent tous les uns des autres, tout le monde veut sauver sa peau, mais il y a toujours une certaine délicatesse, un grand respect de l’invité, la solidarité du groupe.