8.6/10
2016
•
Comédie / Drame
•
1h58
Résumé
Dans les forêts du nord-ouest du Pacifique, un père voué à élever ses six enfants avec une éducation physique et intellectuelle rigoureuse est forcé de quitter son paradis et d'entrer dans le monde normal, défiant son idée de ce que signifie être parent.
Opinion du public
1.2k avis
8.6/10
7.8/10
Les avis sur 'Captain Fantastic' révèlent une profonde admiration pour l'histoire émouvante et la performance de Viggo Mortensen. Les spectateurs sont captivés par le mode de vie alternatif de la famille et les défis qu'elle rencontre en intégrant la société conventionnelle. Le film est salué pour son approche originale et sa capacité à susciter la réflexion sur l'éducation et les valeurs familiales, malgré quelques incohérences perçues dans le scénario.
👍 Réflexion profonde sur l'éducation et la société.
👎 Quelques incohérences scénaristiques.
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Petites, avec ma meilleure amie, on se disait souvent qu’on n’était pas les plus brillantes à l’école mais que la vie, elle, nous avait rendues intelligentes à sa manière. Nous sommes donc l’exact opposé de ces six enfants, capables de développer des connaissances astronomiques grâce aux livres mais n’ayant presque rien vécu de la « vraie vie ». Cette éducation, aussi impressionnante que radicale, les tient à distance de ce que leur âge devrait leur permettre de connaître et des codes de la société. N’étant moi-même pas une fervente admiratrice de notre modèle capitaliste et de la manière dont il déshumanise. je trouve fascinant ce mode d’éducation alternatif, en rupture totale avec les schémas classiques, et il mérite qu’on s’y arrête. Les bons côtés sont indéniables : une autonomie et une force physique remarquables, une culture encyclopédique, une curiosité intellectuelle que j’envie, une capacité d’analyse digne des plus grands esprits, et surtout une façon de vivre le débat qui force l’admiration. Le père ne ment jamais, ne se braque pas quand un enfant conteste, mais ouvre un échange où chacun a voix égale pour décider collectivement des meilleures solutions. Pourtant, les failles de ce système sont tout aussi frappantes. L’aspect quasi sectaire de cette famille interroge : le père, à la fois guide et gourou bienveillant (le capitaine menant son équipe), impose au départ ce mode de vie sans réel choix pour ses enfants. Chasse sanglante, vols en famille, armes blanches offertes dès le plus jeune âge… autant de pratiques qui les exposent à la violence et à des traumatismes potentiels. La scène où l’un des enfants, fou de douleur, menace son père d’un couteau après l’annonce du décès de sa mère, en est un symbole troublant. Il y a quelque chose de triste à penser qu’aucun, sauf peut-être les plus jeunes (voir la fin), ne vivra une jeunesse insouciante, puérile et fougueuse, celle qui nous aide à construire notre vie d’adulte. S’ils devaient se confronter au monde réel, ils seraient profondément perdus et nul ne peut vivre correctement exiler de la société pour toujours. Le film, réalisé par Matt Ross en 2016, a été salué pour sa réflexion sur l’éducation, l’anti-conformisme et la tension entre idéalisme et réalité. Il questionne notre rapport à la connaissance et à l’expérience, et pose une interrogation centrale : les livres suffisent-ils à nous faire connaître la vie ? La réponse est non. Lire, comprendre, analyser ne remplacent pas le vécu. Pour connaître le monde, il faut s’y frotter, avec ses joies et ses blessures. Quant au titre Captain Fantastic, je me suis d’abord demandé pourquoi ce nom. Il reflète en réalité l’ambiguïté du père, Ben. « Captain » parce qu’il dirige sa tribu comme un chef d’équipage ; « Fantastic » parce qu’il a créé un univers à la fois admirable et utopique, mais aussi parce qu’il incarne un idéal qui finit par se fissurer. Le titre sonne comme un clin d’œil ironique à un « super-héros » de l’éducation dont le projet, aussi grandiose soit-il, doit composer avec la réalité. En filigrane ( = de manière implicite), le film rend hommage à Noam Chomsky, figure de la pensée critique, que la famille célèbre à la place de Noël. Ce choix illustre parfaitement le cœur du récit : l’importance de questionner le monde, mais aussi la nécessité d’un équilibre entre contestation et adaptation. Captain Fantastic laisse ainsi une empreinte durable : il fait rêver par son audace tout en rappelant que la connaissance n’est rien sans l’expérience, et que la liberté absolue n’existe pas sans compromis. Un film qui, bien au-delà de son histoire de famille, nous pousse à réfléchir à la manière dont nous voulons éduquer, transmettre et vivre.
C'est fou quand même
Mon préféré
Un film beau, qui questionne sur nos modes de vie, sur la famille, l’éducation, la transmission
Bien nuancé ! J’ai adoré