Cendrillon

+ Un live action du classique de chez Disney. Pas mauvais 🩷 - Mais le film reprend trait pour trait le dessin animé éponyme pour un résultat assez moyen…

Tres bon live action

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Noté 10/10 par Gwenaelle Boucaut

Beaucoup ont trouvé le film niais, mais en même temps, c’est un conte de fée. C’est le principe. Je vois pas à quoi on peut s’attendre d’autres. Kenneth Branagh s'est concentré sur l'essentiel. La magie du conte, et elle opère plutôt bien. Comme tout live action qui se respecte chez Disney, le film reprend le dessin animé. C’est en soi le seul véritable truc qu’on peut critiquer. Que le film n’apporte rien à l’original. Mais là on critique dans ce cas la politique de Disney : faire de l’argent sans avoir à réfléchir à un bon scénario. Mais on ne peut critiquer Cendrillon en disant qu’il est niais puisque c’est le principe même de l’histoire. Il ne faut pas mélanger les deux. Brannagh a tout fait pour donner du rêve et de la passion au récit. On est même clairement sur de la rêverie à l'état brut. Les chansons ont été mises à la trappe, ce qui peut paraître dommage dans l'absolu, mais ça donne une autre trajectoire au film. À la place, nous avons des musiques qui accompagnent parfaitement le visuel, somptueux et grandiose. L'humour est peu présent. Non, disons plutôt, distillé à petites doses. Et même si le film ne réinvente rien, il donne tout de même un sentiment de fraîcheur à l’histoire. En effet, l’intervention des animaux est réduite ce qui permet d’étoffer la jeunesse de l'héroïne, ajouter à une rencontre forestière avec le prince et des développements sur les rapports d'influences autour de la scène du bal, beaucoup plus politique. Les passages obligés et moments clés s'enchaînent sans temps mort, revisités de belle manière par un réalisateur sûr de lui derrière la caméra, déployant même une belle énergie pour la scène des douze coups de minuit, haletante. L’une des meilleures scènes du film est celle avec la Fée. Elle est certes rapide et courte, mais très intense avec une excellente Helena Bonham Carter, toujours dans son registre de folle,mais cela fonctionne. Son intervention permet d’introduire de la fantaisie et de la magie à l’histoire. Ce qui permet ensuite d’assister, et de s’émerveiller lors de la scène du bal, qui est vraiment un puissant instant de cinéma, et un intense moment de grâce et de légèreté, où par la main du magicien Branagh, le kitsch se transforme subitement en superbe élégance Le duo formé par Lily James et Richard Madden se montre vraiment attachant. Leur romance est bien plus crédible que dans le dessin animé de 1950, puisqu’elle ne se résume plus au bal. Lily James arrive parfaitement à restituer l’esprit du personnage. Et Richard Madden donne un véritable charisme au prince. Surtout que c’était son premier rôle post GOT (il fallait quand même osé). Il est représenté tel un futur souverain sans défauts mais il n'en pas inintéressant pour autant, les étapes par lesquelles il passe ont suffisamment d'importance pour que le personnage reste agréable à suivre. Quant à Cate Blanchett, elle est impeccable. Elle rend tout à fait honneur à la méchante, qui est machiavélique et impressionnante. Elle fait une marâtre sophistiquée et snob, dangereuse et perverse comme jamais, avec une prestance incroyable comme lors de cette pose dans l'escalier, terriblement royale avec ces yeux très dessinés qui lanceraient presque des éclairs ! Mais elle réussit aussi à donner de la complexité à son personnage qui n’est plus qu’une simple méchante, même si elle l’est majoritairement. Et également, elle arrive à apporter un sens de l’humour tout en finesse grâce à son talent qui passe certes par des répliques fines mais surtout par des regards et expressions. Alors oui, c’est vrai que cette nouvelle version ne s’inscrit pas vraiment dans la volonté de moderniser le rôle de la femme puisque Cendrillon accepte bien volontiers de servir de servante pour respecter la volonté de sa mère qui lui a dit d’être gentille et courageuse (elle aurait pu rajouter de ne pas être conne). Je pense qu’il était possible de garder l’esprit conte de fée sans pour autant continuer de faire de Cendrillon une gentille fille docile à qui on offre une jolie robe et des chaussures pour lui faire oublier tout ce qu’elle a vécu. Remettre le contexte historique aurait permis au film d’y gagner je pense. Au final, le seul truc niais dans ce film, c’est le message central. Oui, il était possible de bien faire mieux, Taylor Swift chante dans Marjorie : « Never be so kind, you forget to be clever ; Never be so clever, you forget to be kind (…) Never be so polite, you forget your power, Never wield such power, you forget to be polite » et ainsi cendrillon se serait rebellée bien plus tôt.

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