Cluedo

« Les maris devraient être comme les mouchoirs, doux, solides et jetables » Contrairement à ce que l’on pourrait croire en découvrant ses premières images, Cluedo n’a rien d’un thriller ni d’un film d’horreur : c’est une comédie pure, assumée, et diablement efficace. Répliques hilarantes, comique de situation et de répétition, jeux de mots… Une chose est sûre : on ne s’ennuie pas une seconde. Mention spéciale à la scène avec le policier, ou encore à la fameuse blague de la douche– des moments qui déclenchent immanquablement un sourire, même après plusieurs visionnages. Le plus fort, c’est que le film devient de plus en plus drôle à mesure qu’il avance. Comme un bon vin, il se bonifie avec le temps, jusqu’à un final en apothéose. À chaque visionnage, je garde un grand sourire du début à la fin. « -Comment peut on tuer là cuisinière ? -Le dîner n’était pas si mauvais. » Derrière son humour, Cluedo n’est pourtant pas un film pour enfants. Il y est question de chantage, d’assassinat, de découpage de membres, de sexe, de prostitution, mais aussi de communisme et de capitalisme. Un cocktail étonnant, parfaitement intégré à son ton décalé. « -Pourquoi y’a t’il J. Edgar Hoover au téléphone ? -J. Edgar Hoover? -Oui, le directeur du FBI -Pourquoi M. Hoover est il dans votre téléphone? -Il est dans tous les téléphones. Pourquoi pas le mien ? » L’histoire débute par l’arrivée d’un majordome dans un manoir isolé, en pleine tempête. Les invités arrivent un par un. On ignore leur véritable identité : chacun reçoit un pseudonyme tiré du jeu de société Cluedo. Ils découvrent rapidement qu’ils sont tous victimes d’un maître chanteur… qui se trouve être l’un d’entre eux. Chacun reçoit alors une arme emblématique du jeu. Quand le maître chanteur est assassiné, débute la véritable partie : qui a commis le crime, où, et avec quelle arme ? La grande originalité du film, c’est sa fin… ou plutôt ses fins. Trois dénouements différents ont été tournés. Lors de la sortie cinéma, chaque salle projetait une version différente. Sur VHS, les trois sont présentées à la suite, un clin d’œil génial à l’esprit du jeu de société. Côté casting, difficile de ne pas saluer la performance collective, avec un Tim Curry, magistral, qui mène la danse avec énergie. Tous les comédiens se répondent avec brio, multipliant punchlines et mimiques savoureuses. Au final, Cluedo reste un film méconnu, faute de promotion à sa sortie qui a pourtant tout d’un classique culte. Celle une certaine élite y a accès ou une secte. Mais après tout, la différence est-elle si grande ? « Si vous voulez savoir qui a tué M. Boddy, c’est moi, dans l’entrée, avec le revolver. Emmenez-les, chef. Je rentre chez moi… coucher avec ma femme. »

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“ Communism’s just a red herring” - Wordsworth

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Vu dans l’avion pour aller au Zimbabwé. Ok pour dans l’avion c’est divertissant mais on dirait un mauvais remix des 10 petits negres d’Agatha Christie.

Très marrant