
2021
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Drame
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1h26
À partir de 4.99€
Résumé
Mehdi est un voleur qui essaie de vivre au jour le jour, et il essaie d'être une meilleure personne pour récupérer son ex-copine, Sarah.
De bas étage 2020 France Réalisé par Yassine Qnia 1h26 avec Soufiane Guerrab, Souheila Yacoub, Thibault Cathalifaud Comédie Sortie le 04 août 2021. Ce premier long métrage frappe juste avec sa peinture inédite de la banlieue, où un petit voleur et une coiffeuse forment un couple désuni… et si séduisant. Il a grandi dans la banlieue nord de Paris, à Aubervilliers, il y a tourné ses courts métrages et ce premier long : un parcours devenu presque ordinaire. Mais, avec Yassine Qnia, surgit une envie de cinéma qui surprend par sa richesse autant que par sa vérité. Au travers de paysages urbains qu’on a moins vus à l’écran que les barres d’immeubles des cités, ce jeune réalisateur traque des solitudes d’aujourd’hui. Celle de Mehdi, un petit « perceur de coffres » qui enchaîne les coups incertains, juste assez juteux pour lui permettre de rêver. Et celle de Sarah, une coiffeuse qui, elle, s’accroche à son job pour élever seule un petit garçon. Le fils de Mehdi… Chacun est sur sa voie, détestable pour l’autre. Le quotidien monotone où elle s’est réfugiée, il appelle ça une vie de merde. L’argent qu’il veut lui donner en fourrant des liasses dans un sac, elle refuse d’y toucher. La qualité de l’écriture des personnages impressionne, comme la direction d’acteurs, qui permet à Soufiane Guerrab et Souheila Yacoub de donner le meilleur en formant un couple aussi désuni que séduisant. À travers eux, Yassine Qnia fait de Mehdi et Sarah les révélateurs d’une réalité plus vaste, qui parle de la pauvreté, des rapports avec les parents, chez qui il faut encore habiter, et des relations crispées entre hommes et femmes. De bas étage opère une remise à jour de l’image de la banlieue comme du film de petits gangsters. On pense au réalisme que les cinéastes anglais savent manier à la fois avec brutalité et tendresse, en montrant des délinquants qui semblent promis au pire et représentent malgré tout encore l’espoir, tant ils sont attachants. Mehdi l’est en dépit de ses défauts et s’impose avec sa complexité : à la question du droit chemin, qui se pose sans cesse à lui, se mêle celle des sentiments, auxquels il se raccroche tout en semblant vouloir s’en affranchir pour partir ailleurs. Au cœur de ses petits arrangements avec la délinquance et avec la vie, ce film toujours juste, à la fois classique et actuel, trouve une belle résonance.
Peinture des solitudes et désœuvrements de la banlieue d’aujourd’hui où un petit voleur et une coiffeuse forment un couple désuni et si séduisant. Les personnages délinquants sont attachants, souvent écartelés entre deux désirs contradictoires : rentrer dans le droit chemin et ne pas oser comme si ce n’était pas pour eux…