
1980
•
Drame / Science-fiction
•
2h08
Résumé
Dans un futur où mourir de maladie est devenu très rare, une femme mourante devient une célébrité et un homme avec une caméra greffée la filme en secret pour une émission de télévision morbide.
🎬 Un immense film de Bertrand Tavernier, porté par un formidable duo d'acteur, Harvey Keitel et Romy Schneider, au sommet de leur art. Les dérives de la télé réalité, un film d'anticipation qui dépeignait en 1980 le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. Magnifiquement filmé en Ecosse, fort et troublant, tant il dénonce le voyeurisme en jouant avec celui du spectateur. Lumière magnifique, décors impressionnants, très belle musique, ce long-métrage international parvient à créer une atmosphère suspendue, à cheval entre le polar et la science-fiction. Un ovni dans le cinéma français mais qui mérite d'etre redecouvert et surtout qui permet de prendre conscience que la fiction est bien partie pour rejoindre la réalité. Un grand moment de cinéma. 🎬 🎬 🎬
Film de science-fiction • (2h10) • 1980 • France • Réalisé par Bertrand Tavernier • avec Romy Schneider, Harvey Keitel, Max Von, Harry Dean. Vincent Ferriman, directeur d'une chaîne de télévision, est fier de son émission "La Mort en direct" qui connaît un franc succès. Roddy, le réalisateur, lui prête main-forte en filmant tout ce qu'il voit grâce à la caméra miniaturisée implantée dans son cerveau. L'émission se centre bientôt sur Katherine Mortenhoe, une femme à qui la maladie ne laisse plus que quelques semaines à vivre et qui a accepté d'être la vedette de l'émission de Ferriman. Elle devient vite célèbre mais ne le supporte pas et se dérobe. Roddy parvient à retrouver sa trace et ne tarde pas à s'attacher profondément à elle... ⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️⬜️ Une femme malade apprend qu’elle n’a plus que deux mois à vivre. Une chaîne de télévision en quête de sensationnel lui propose de filmer en direct le travail de la mort. La moribonde fuit pour échapper aux médias. Elle ne se méfie pas d’un homme qui a suscité sa confiance, un reporter auquel on a greffé des caméras dans la rétine et qui sert d’instrument au cynisme de ses patrons, nouveaux docteurs Mabuse des pourcentages d’écoute… Bertrand Tavernier avait situé son histoire « dans un avenir très proche, vers 1990 ». Il est troublant de revoir le film aujourd’hui, alors que le voyeurisme a fait des progrès terrifiants. Tavernier, lui, l’évite soigneusement, hésitant à entrer dans la pièce où son héroïne s’en est allée pleurer dans l’obscurité, préférant prendre de mouvantes distances avec sa caméra pour l’empêcher de se planter fixement devant la femme aux abois, décidant de la laisser en paix lorsque cette dernière tourne définitivement le dos à la vie. La mise en scène de ce film musical qui parle au cœur, comme dans les opéras de Verdi, est tout entière au service de la pudeur de Romy Schneider et parvient, sublime paradoxe, lors de la scène finale, à distiller le goût du bonheur. TÉLÉRAMA • Publié le 07/02/2018.