
2023
•
Drame
•
1h23
Résumé
Ahmed, réfugié syrien espérait trouver l’amour en Mehdia, une femme de ménage éthiopienne. Mais à Beyrouth, cela semble impossible... Ce couple de réfugiés sentimentaux réussira-t-il à trouver sa voie vers la liberté alors qu'Ahmed, survivant de la guerre en Syrie, semble rongé par un mal mystérieux qui transforme son corps peu à peu en métal ?
Poétique et touchant 🥲🥲🥲
Independent and slow, obviously. It felt real tho like the feelings, the scenario too and also didn’t seams overexagerated. Which make what you see important, the gravity of life far from ultra violence, and boum boum movies. Very poetic too as the movie went on to see the m**** b*** and the struggling path to liberty
Dirty Difficult Dangerous Ahmed, réfugié syrien à Beyrouth, a une liaison secrète avec Medhia, une jeune Éthiopienne bonne à (vraiment) tout faire pour une riche famille locale. Mais le jeune homme, qui survit en récupérant de la ferraille dans les rues, est rongé par un mal mystérieux qui transforme peu à peu son corps en métal… Les amoureux sont seuls au monde, et seuls contre tous dans cette fable politique dont le réalisateur, venu du reportage, dresse un état des lieux particulièrement sombre de la société libanaise, où les inégalités et la xénophobie explosent. La violence du réel est tempérée, sinon sublimée, par des pointes d’humour volontiers absurde, et par une mise en scène à la fois minimaliste et poétique qui, à son meilleur, évoque le cinéma d’Aki Kaurismäki. Le charme opère, même si la fantaisie revendiquée par Wissam Charaf est parfois trop timide. SYNOPSIS A Beyrouth, l'histoire d'amour impossible entre un jeune réfugié syrien atteint d'un mal mystérieux et une femme de ménage originaire d'Ethiopie. HEAVY METAL LOVER Tous deux immigrés sur une terre instable, les protagonistes de Dirty, Difficult, Dangerous vivent dans des conditions difficiles, ce qui ne les empêche pas pour autant d’avoir un nuage d’étrange fantaisie qui flotte au-dessus de leur tête. Tombé du ciel, le précédent film du cinéaste Wissam Chara (sélectionné à l’Acid en 2016) proposait déjà la même recette sympathique. Cette fois encore, l’absurdité qui régit le quotidien des personnages fonctionne tantôt comme une mélodie loufoque en arrière-plan, tantôt comme la traduction d’une triste fatalité, comme si les portes de sortie imaginaires ne pouvaient être que des mirages. Cette formule donne d’emblée au film un relief accueillant, accentué par le fait que chaque personnage semble appartenir à des archétypes de contes et légendes. Dommage que le film ne possède pas le même charme visuellement. La lumière très brute, presque saturée, rend l’ensemble à la fois blafard et criard. Cela est parfois rééquilibré par un certain sens de la composition, mais ce parti pris aveuglant (sans doute supposé décoller du réel) aboutit davantage à une impasse esthétique qu’aux vignettes cartoon à la Aki Kaurismaki, à qui le film fait par ailleurs des clins d’œil. Le grain de folie lunaire de ce denier, qui aurait fait décoller Dirty, Difficult, Dangerous comme souhaité (et presque comme promis) est réduit à une gommette collée sur un scénario qui ne dépasse jamais suffisamment son postulat de départ. THE IRON MAN Tout compte fait, ce n'est pas la première fois que Wissam Charaf sort de la case dans laquelle on pourrait vouloir le placer. Sur le papier, Tombé du ciel avait tout du drame social fébrile. Mais l'humour très particulier du scénariste, aidé comme à son habitude par Mariette Désert (ayant entretemps oeuvré sur Les Particules et Les Passagers de la Nuit), lui permettait d'approcher son sujet sous un autre angle. Il en est de même pour Dirty Difficult Dangerous, à ceci près que la comédie laisse la place au fantastique, voire au body horror ! On y suit le couple formé par Mehdia et Ahmed (très bons Clara Couturet et Ziad Jallad). Elle est une femme de ménage et aide à la personne au statut – à première vue – douteux. Lui, il est ferrailleur clandestin et survivant de la guerre en Syrie. Loin de leurs pays respectifs, ils doivent affronter la société libanaise, qui va jusqu'à instaurer un couvre-feu à destination des Syriens, ainsi qu'une étrange maladie qui ronge Ahmed : son bras se couvre peu à peu de métal. Une idée étonnante dans une intrigue qui prend soin de traiter aussi bien une xénophobie rongeant chaque strate du pays, de l'administration aux lois de la rue, qu'un esclavage domestique banalisé. Hors contexte, elle évoque forcément l'univers métallique et rouillé de Shin'ya Tsukamoto, maître incontesté du body horror et du cyberpunk japonais, et son célébrissime Tetsuo, récit d'un homme qui se transforme peu à peu en machine. Sauf qu'ici, la maladie surnaturelle ne vient pas d'un environnement urbain cauchemardesque, mais bien d'une blessure de guerre. POINT DE FUITE C'est l'originalité du film : la composante fantastique n'est qu'une conséquence, elle aussi, de la situation des personnages. D'ailleurs, ils n'en font pas grand cas, au regard des difficultés avec lesquelles ils doivent composer. Dirty Difficult Dangerous raconte une romance écrasée avec une telle force par la pression sociale et culturelle que le surnaturel n'est qu'un problème parmi d'autres. Un principe intéressant, mais qui pourrait toutefois donner une impression de timidité, pour qui ne se satisferait pas de ce plan final lourd de sens, revenant à la portée symbolique de cette maladie imaginaire. D'aucuns pourraient objecter que cette singularité, contrairement à la comédie de Tombé du ciel, ne l'empêche pas de se conformer à des codes plus classiques du cinéma social. Mais ça serait mal connaître le cinéaste, qui a couvert plusieurs de zones de conflit en tant que cadreur et monteur pour Arte. Il possède clairement assez d'expérience pour éviter de tomber dans certains pièges, y compris lorsqu'il aborde en toute simplicité et non sans une pointe d'humour l'implication des associations et journalistes occidentaux. Preuve en est de sa mise en scène et du choix d'un format relativement resserré. Celui-ci pourrait juste traduire, comme bien d'autres avant lui, un environnement qui accule ses protagonistes. Toutefois, le dernier tiers le justifie pleinement : le cadre représente un mode de vie auquel ils voudraient retourner, loin de la petite bourgeoisie méprisante et des appartements tout en largeurs de Beyrouth. Ce sont ces quelques idées, plus encore que les relents fantastiques, qui font la sensibilité de cette histoire d'amour rarement sale, souvent difficile et toujours dangereuse.
Film de Wissam Charaf · 1 h 23 min 26 avril 2023 (France) Genres : Drame, Fantastique, Romance Pays d'origine : France, Italie, Liban, Qatar Fiche technique Ahmed, réfugié syrien, espérait trouver l’amour en Mehdia, une femme de ménage éthiopienne. Mais à Beyrouth, cela semble impossible... Ce couple de réfugiés sentimentaux réussira-t-il à trouver sa voie vers la liberté alors qu'Ahmed, survivant de la guerre en Syrie, semble rongé par un mal mystérieux qui transforme son corps peu à peu en métal ?
Les acteurs sont très beaux mais le film est un peu trop sans rebond. Le film est pas vraiment drôle non plus le deuxième degré ne fait pas rire