Résumé
La haine et l'intolérance se renforce et grandit jusqu'à ce que la violence éclate le jour le plus chaud de l'année dans une rue de Brooklyn.
L’Amour et la Haine Laisse-moi te raconter l'histoire de la main droite, la main gauche ; l'histoire du bien et du mal... l'histoire de la vie est celle-ci, statique. Une main est toujours en train de se battre contre l'autre main." Radio Raheem croit toujours que l'amour l'emportera toujours sur la haine, bien que l’existence de cette question soit injuste pour Raheem, car elle minimise son intellect, amenant le spectateur à remettre en question ses propres idées préconçues sur la classe, la race et l’éducation. Mookie, jeune père en galère dans un sale quartier, travaille pour s’en sortir. C’est un personnage génial parce qu’il paraît banal, mais il incarne le récit du film : une ascension vers le chaos. J’ai l’impression que Spike Lee a opposé les philosophies et pensées de Martin Luther King et celles de Malcolm X dans le film. Mookie, c’est le Malcolm X, partisan du « il faut faire ce qui est nécessaire pour changer les choses », là où son ami était plus convaincu que la violence ne résout rien (je résume grossièrement, mais pas grave, t’inquiète). Tout le long du film, il y a une sorte de violence qui s’installe. Le personnage joué par Spike Lee dans son propre film va se retrouver à diriger l’action de l’intérieur. Tout le long du film, on le voit être passif à première vue, mais que nenni, la rage qui monte en lui va devenir le centre de l’intrigue et la raison pour laquelle ce film est si unique. Dans le climax, après une émeute avec la police qui a fini par faire un mort alors qu’à la base ça partait juste d’un resto italien qui ne voulait pas mettre de célébrités noires sur son mur, la frustration de Mookie va le pousser à « do the right thing ». Justement, un de ses meilleurs amis est mort à cause d’eux, donc ils vont payer. Il prend une poubelle et la balance sur la fenêtre du restaurant et c’est bon, tout le monde rentre pour mettre à feu la pizzeria. C’était la bonne chose à faire selon lui, mais pas selon le vieux qui, je trouve, incarne les idées de Martin Luther King. Il a essayé de faire baisser la tension dès la première bagarre, mais il s’efface petit à petit de la séquence car je pense que Spike Lee avait décidé que pour lui, c’était Malcolm X qui était le plus proche de la vérité : il faut faire ce qui doit être fait. Cela ne donne pas tort à Martin Luther King, bien au contraire. Ceux qui ont fait le mauvais choix, ce sont uniquement les policiers. Les philosophies des deux icônes afro-américaines s’opposent en conséquences. C’est pour ça qu’à la fin du film, personne n’a eu raison et la situation va empirer, comme le démontre le dialogue entre Sal et Mookie à la fin du film : « il fera plus chaud aujourd’hui ». Le refrain de la musique diffusée par Radio Raheem tout le film, “We’ve got to fight the power that be” en français : « nous devons combattre les pouvoirs en place », est très clair. Tout le monde doit s’unir contre les injustices, mais les mains de Martin Luther King et de Malcolm X vont continuer de s’affronter éternellement. On sait qui a déclenché le conflit, mais l’amour et la haine s’attirent depuis la nuit des temps.
Vu le 31.03.24 à Ugc Noisy avec Nathan et Maevane
On est porte par des histoires de Quartier (Harlem) des commnautes qui l’habitent, la cohabitation et les tentions dans les annees 90. Belle ballade. Excellente bo
De Spike Lee