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Et j'aime à la fureur

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8.3/10

2022

Documentaire / Biographie

1h37

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Résumé

Depuis son enfance, le co-réalisateur de C'est arrivé près de chez vous collectionne des bobines de films. Grâce à ces instants de vie de cinéastes anonymes et ces traces d’émotions préservées, il reconstitue l’aventure de sa famille. Avec Et j'aime à la fureur, André Bonzel déclare son amour pour le cinéma. Sur une musique originale de Benjamin Biolay, il raconte une histoire qui pourrait être la nôtre…

Avis et Commentaires

11 avis
GT
Guillaume Tejadaa noté ★ 10/10
10 juillet 2022

« et j’aime à la fureur Les choses où le son se mêle à la lumière » Charles Baudelaire Citation à la fin du film « Et j’aime à la fureur » : journal intime sur pellicules anonymes Petit bijou de délicatesse et d’émotion, le long-métrage d’André Bonzel raconte la propre histoire du cinéaste à partir de films tournés par des autres. Par Jacques Mandelbaum dans Le Monde publié le 20/04/22 L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER Infinie richesse du montage d’archives, ou, pour être plus précis encore, du réemploi de films existants – « found footage » selon l’expression anglaise – dont le moindre des paradoxes consiste à donner très souvent naissance à des œuvres suprêmement personnelles. Passer par les images d’autrui pour se raconter, c’est une bien belle idée, à la fois modeste et généreuse, engageant tout ce que le cinéma, et rien d’autre à sa place, peut fabriquer en matière de commun. Trois exemples récents en sphère francophone : Ne croyez surtout pas que je hurle (2019), de Frank Beauvais, Retour à Reims (fragments) (2022), de Jean-Gabriel Périot, et aujourd’hui en salles Et j’aime à la fureur, d’André Bonzel. Un nom qui tintera, peut-être, aux oreilles des cinéphiles, lequel, associé à ceux de Rémy Belvaux et Benoît Poelvoorde, donna en 1992 C’est arrivé près de chez vous, urticante satire belge de la télé-réalité consacrée à un serial killer. Bonzel est le Français et le cameraman de ce trio d’enfer, qui s’est honteusement constitué autour de l’Insas, la fameuse école de cinéma bruxelloise. Si l’on sait le destin, toujours aussi drôlement navrant, de l’acteur Benoît Poelvoorde et celui, beaucoup plus tragique, de Rémy Belvaux, qui s’est suicidé en 2006 après avoir embrassé une carrière de réalisateur publicitaire, Bonzel avait quant à lui disparu dans la nature. On le retrouve à 60 ans avec ce film de montage, petit bijou de délicatesse et d’émotion. Si Frank Beauvais recourait au cinéma de fiction pour écrire son journal intime, Bonzel utilise quant à lui des films de famille dont – nous explique-t-il dans l’avant-propos de ce film qu’il va narrer en voix off – il fait collection depuis toujours. Sur des images de dizaines d’amateurs inconnus, offrant de la famille les tableaux gravés dans le celluloïd d’un bonheur bon enfant que rien ne saurait corrompre, se dessine ainsi une histoire personnelle plus sombre, plus éclatée, plus mystérieuse, dont on comprend assez rapidement qu’elle aura justifié ce dernier recours au bonheur filmé d’autrui pour s’écrire. Famille élargie Un père sans chaleur et sans amour, une mère confite en dévotion : l’enfance de René Bonzel ne ressemble pas à l’image d’Epinal des films de famille. Un paternel biologiste conservant chez lui les bocaux de merde à examiner, péteur à table, entretenant plus de considération pour ses chiens que pour son fils. René n’y va pas avec le dos de la cuillère. Et la suite est à l’avenant. Père et mari qui construit un mur dans sa propre maison pour ne plus voir sa femme. Père absent au mariage de son fils, qui ne trouvera que trop rarement les ressources d’un mot, d’un geste d’amour ou de complicité. C’est, a contrario, le père d’un ami qui, en projetant à la petite bande d’enfants que fréquentait son fils des bobines de burlesque, lui insuffle non seulement la preuve que la bienveillance existe mais, plus encore, l’amour du cinéma. Du coup, René, fuyant rapidement le cercle atone de la famille nucléaire, se met à élargir le champ de sa caméra. Du côté de la famille élargie, où il trouve quelques traces répétées et incontestables d’un gène cinématographique chez quelques notables ancêtres (dont un, très timide, qui filmait les filles en douce, et qui en est mort après s’être encastré au volant de sa voiture alors qu’il filmait une jolie cycliste). Mais aussi bien du côté de ses amoureuses, qu’il filme frénétiquement. Ses propres films se mêlent ainsi aux autres, la voix et les paroles de l’auteur servant de liant romanesque au défilé d’images hétérogènes et hasardeuses qui défilent sur l’écran. J’aime à la fureur ne se réduit pourtant pas à l’illustration filmée d’une vie vécue par procuration cinématographique. Ce serait bien trop triste. La matière filmique – ruban anonyme de vues tour à tour tendres, lyriques, cocasses, grivoises – se fait ici ouverture sur le monde, invitation au partage de la vie, incitation à suppléer imaginairement au destin de ces gens qui ne nous sont rien, sinon nos plus proches semblables par le simple fait d’être filmés. Tant d’amateurs ont filmé ces images pour ne pas se voir mourir sans laisser d’eux-mêmes et de leurs proches une trace qu’ils pressentaient pourtant vouée à la perdition, à l’anonymat, au néant. Le film, c’est sa suprême générosité, les emporte avec lui, les reconduit vers le regard de nouveaux spectateurs qui s’en émeuvent, et c’est ici, pour fugace qu’elle soit, une éclatante résurrection qui a lieu, un lever d’entre les morts de ces figures vers les vivants que nous sommes, qui leur donnons abri provisoire en nos cœurs. Voilà, dans ce magnifique et mélancolique baiser entre les vivants et les morts, ceux-ci revenant vers nous qui savons aller vers eux, le grand, l’authentique, le seul commerce du cinéma. Il n’y en a pas d’autre, c’est pour cela même qu’il fut inventé.

Assunta Boyera noté ★ 8/10
27 juin 2022

Depuis son enfance, le co-réalisateur de C’EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ VOUS collectionne des bobines de films. Grâce à ces instants de vie de cinéastes anonymes et ces traces d’émotions préservées, il reconstitue l’aventure de sa famille. Avec ET J’AIME À LA FUREUR, André Bonzel déclare son amour pour le cinéma. Sur une musique originale de Benjamin Biolay, il raconte une histoire qui pourrait être la nôtre…

Pauline Magnea noté ★ 8/10
5 mars 2025

E
Eléonorea noté ★ 10/10
2 décembre 2024

L
Linaa noté ★ 10/10
23 juillet 2024

RR
Riclet Reynalda noté ★ 8/10
26 janvier 2023

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