
2021
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Drame
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1h43
Résumé
Félix Grandet règne en maître dans sa modeste maison de Saumur où sa femme et sa fille Eugénie mènent une existence sans distraction. Extrêmement avare, il n'aime pas les hommes qui se précipitent pour demander la main de sa fille.
Opinion du public
144 avis
7/10
6.3/10
Les critiques saluent une adaptation captivante du classique de Balzac, portée par des performances remarquables, notamment celle d'Olivier Gourmet. Marc Dugain réussit à moderniser le récit tout en restant fidèle à l'esprit original, transformant une histoire d'avarice et de contrôle en un puissant récit d'émancipation féminine. La mise en scène et la photographie sont particulièrement appréciées pour leur capacité à transmettre l'intimité et l'austérité de l'époque.
👍 Modernisation captivante d'un classique.
👎 Peut être perçu comme lent.
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Très bon jeu d’acteur
Sympa !
Adaptation libre d’une œuvre de Balzac, cette tragédie domestique où un père fortuné mais avare interprété par Olivier Gourmet fait vivre sa femme (Valerie Bonneton) et sa fille (Joséphine Japy) dans la pauvreté. L’irruption de Charles (César Domboy) le cousin parisien dont le père s’est suicide suite à sa faillite est le grain de poussière qui fait voler en éclat l’harmonie familiale…La mère meurt et Eugénie qui attend le retour de son amant ose affronter son père…
PE Felix Grandet règne en maître dans sa maison de Saumur où sa femme et sa fille Eugénie, mènent une existence simple. Avare, il ne voit pas d'un bon œil les beaux partis qui se pressent pour demander la main de sa fille. Rien ne doit entamer la fortune colossale qu'il cache à tous.
Film selon le roman de balzac Bien mis en œuvre Lent dans la mise en place mais relatif au livre Reste moins spectaculaire que « illusions perdues » Sujet diverse autour de la pauvreté, de la radinerie, de l’argent. La volonté pour la famille et Eugénie elle même de trouver l’amour / bon partie.
Quel bol d'air frais que cette adaptation sur grand écran de ce classique de la littérature française. Le talent de Marc Dugain n'est plus à démontrer, il en fait preuve une fois de plus en parvenant à moderniser notre regard sur l'oeuvre sans pour autant la trahir. Joséphine Japy, Valérie Bonneton et l'extraordinaire Olivier Gourmet donnent corps au film avec la beauté des mots de Balzac. Le travail de lumière, la justesse des choix de mise-en-scène et des mouvements de caméra transforment l'austérité en intimité. Malgré la lenteur des séquences et la froideur des décors, Marc Dugain donne à lire l'oeuvre avec des yeux contemporains. Outre la critique balzacienne des travers de la bourgeoisie de province, il transforme le destin tragique d'Eugénie Grandet en récit de l'émancipation d'une femme. C'est là une lecture moderne de l'oeuvre qui n'est pas sans intérêt. Très beau film.
Canal Plus Marc Dugain
Canal Plus Marc Dugain
Drame • (1h43) • 2021 • France • Réalisé par Marc Dugain • avec Joséphine Japy, Olivier Gourmet, Valérie Bonneton, César Domboy. Ayant su profiter de l'après-Révolution pour se construire discrètement un empire dans sa ville de Saumur, Félix Grandet accepte mal l'idée que sa fille Eugénie soit en âge de se marier. Jolie, bien éduquée, elle attise la convoitise de nombreux jeunes hommes, mais son père refuse catégoriquement de verser une quelconque dot. Quand son neveu débarque depuis la capitale, envoyé par son frère ruiné, Félix assiste impuissant à la complicité naissante entre Eugénie et cet élégant et coquet Parisien, avec qui elle passe des heures. Les rumeurs les plus folles circulent sur les deux dans le bourg, rendant Félix fou de rage... 💶💶💶💶💶💶💶💶💶💶💶💶💶💶💶💶💶💶 À Saumur, sous le joug d’un père avare qui fait vivre sa famille comme s’il était pauvre, Eugénie étouffe, emmurée vivante. Avides de lier le destin de leurs fils à cette jeune fille qui s’ignore riche, des petits-bourgeois locaux spéculent sur sa dot tandis qu’elle croit voir son salut dans les serments d’amour d’un cousin de Paris… Il fallait bien un cinéaste doublé d’un écrivain pour réussir l’adaptation de ce grand classique de l’œuvre balzacienne. Sans céder ni à la tentation de la transposition ni à celle de l’illustration, Marc Dugain (réalisateur d’Une exécution ordinaire, auteur de La Chambre des officiers ) y parvient brillamment, par sa mise en scène et son habileté à tirer cette tragédie domestique vers des thèmes contemporains, comme la dénonciation du patriarcat et de l’accumulation capitaliste. Le récit, impitoyablement, se resserre sur l’affrontement spectral entre le père et la fille : plus il prospère, plus son besoin de la dominer, voire de la posséder, s’accroît. De ce duel à la lueur des bougies entre l’imposant Olivier Gourmet et la discrète Joséphine Japy, c’est Eugénie que Marc Dugain, dans un dénouement ironique très différent de celui du roman, fait sortir gagnante. Contre la domination masculine, l’endurance finirait-elle par payer ? TÉLÉRAMA • Critique par Mathilde Blottière • Publié le 09/08/2022.