France

Ma connaissance de Bruno Dumont est faible et je n’ai pas trop aimé les deux films que j’en ai vu (la vie de Jésus étant ado et ma louve récemment). Je ne suis pas non plus un grand fan de Léa Seydou. Mais j’aime Christophe et on m’avait bien vendu ce film. C’est filmé de manière tellement moche que cela n’a peut qu’être un choix. Un choix de nous faire détester cette vie médiatique, ce milieu, les gens qui y travaillent… tout est faux jusqu’au plan d’intérieur de voiture où on perd la carrosserie ou ces images qu’on croit (c’est certainement le cas) tourné sur fond vert. Léa Seydoux est très forte dans ce film, elle va à l’encontre du jeu souvent extrême demandé par Dumont, elle est touchante, agaçante, sans cœur, troublée… on la déteste et on l’aime. Le personnage de Blanche Gardin ramène à un côté terre à terre, pas prise de tête, « tout ira bien », une femme forte qui soutien son artiste de journaliste si bien. Passé le début amusant de l’interview de Macron, les critiques de la télé,… j’oscillais entre ennui et intérêt. Mais je me suis laissé un peu prendre par la musique de Christophe sur le paysage de montagne et la mort sur tragique et filmée de manière déroutante et originale de son mari et son fils. Cette scène est belle… mais il faut goûter à la musique de Christophe comme sur tout le reste, comme cette musique avec sa voix éraillée et triste. On se croit dans un film politique, une satire, le personnage de France qui pourrait représenter la France, le mélange du mensonge et du vrai, la droitisation en politique (avec ce seul invité d’extrêmes droite … et Macron)… mais on a plutôt affaire à un réalisateur qui filme une actrice et se laisse dérouter par elle. Il prend son temps, elle semble l’envoûter et lui proposer ce qu’il n’avait pas prévu. Et ce personnage qu’on aime autant qu’on déteste est un peu nous, avec nos choses bien et mauvaises, nos mensonges à nous même, nos remise en question, nos valeurs et nos dérapages, notre envie de salut… France c’est peut être un peu chacun d’entre nous dans sa complexité, sa duplicité, ses erreurs, ses maladresses… et surtout son envie d’être (vraiment) aimée.

Très malaisant Personnages imblairables, sans empathie Sans doute voulu, mais pas de regard critique

J'ai grave aimé ! Léa Seydoux je l'adore, Blanche Gardin elle était cool aussi elle joue bien. Et l'histoire je la trouve intéressante, ça montre les dessous du métier de journaliste.

Un film verbeux qui oscille entre point de vue interne et externe, pose le spectateur comme spectateur TV puis comme spectateur cinéma. Le réalisateur cherche à faire de l’art mais alterne les points de vue et les longueurs et les scènes d’action dans un film élastique, flou, mouvant. Léa Seydoux ne quitte pas l’écran une seconde. B’anche Gardin est excellente ainsi que benjamin biolay.

J’ai vraiment bien aimé. Beau portrait de femme et d’actrice. Moi qui n’aime pas Lea Seydoux elle est vraiment parfaite dans ce rôle. Et Blanche Gardin tellement drôle Qques longueurs vers la fin. Pas aimé la fin d’ailleurs

France de Meurs est la journaliste vedette d'une télévision française privée. Elle tient le rôle d'une star de l'information sur la chaîne grâce à son charme et ses reportages percutants sur des zones de guerre. Cependant on constate en voyant l'envers des prises de vues sur place que son souci n'est pas uniquement la stricte vérité journalistique mais la mise en scène de séquences qui la mettent en valeur. Elle est constamment poussée dans ce sens par Lou son assistante d'un cynisme affligeant. Elle est mariée à Fred et a un fils, Jojo, mais ses relations avec eux sont très tendues, son travail occupant l'essentiel de son temps. Un matin, alors qu'elle conduit son fils à l'école, elle renverse un jeune homme, livreur à scooter. L’événement est aussitôt exploité par les réseaux sociaux et elle se rend compte de la grande fragilité de sa popularité. Elle est sincèrement affectée par le sort de Baptiste qu'elle a envoyé à l'hôpital, va lui rendre visite et décide d'aider sa famille contre l'avis de son mari. Elle sombre alors dans une dépression et décide de quitter l'antenne. Elle part en Bavière dans un centre de ressourcement au cœur des montagnes enneigées où elle rencontre Charles Castro un jeune homme en cure qui la séduit, elle s'aperçoit finalement que c'est un journaliste sans scrupules qui l'a piégée pour faire un reportage sur elle. Bien que le jeune homme lui dise être réellement tombé amoureux d'elle, elle le rejette violemment. De retour à Paris, elle reprend son poste sur la chaîne, subissant le harcèlement de Charles qui se meurt d'amour pour elle. Elle n'est pas vraiment guérie de sa dépression. La mort de son mari et de son fils dans un accident de voiture l'accable encore un peu plus mais étrangement, après avoir touché le fond, elle se rend compte que ses problèmes précédents étaient plutôt dérisoires et se rapproche de Charles qui est peut-être le seul qui l'aime sincèrement.