
2015
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Drame
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1h38
Résumé
Avec ses copains, Braguette, Grand-Guy, Marvin, Marco cogne les Arabes et colle les affiches de l'extrême droite. Jusqu'au moment où il sent que, malgré lui, toute cette haine l'abandonne. Mais comment se débarrasser de la violence, de la colère, de la bêtise qu'on a en soi ? C'est le parcours d'un salaud qui va tenter de devenir quelqu'un de bien.
Je suis un peu mitigée. Le film avait du potentiel, notamment avec son sujet fort : l’évolution d’un skinhead vers une forme de rédemption, sur fond de violence politique et de haine raciale. Le propos est important, surtout dans le contexte actuel, mais je trouve qu’il laisse à désirer. L’interprétation de l’acteur principal, Alban Lenoir, est plutôt bonne, mais ça ne suffit pas à compenser un rythme lent et des dialogues parfois trop appuyés. J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages, et certaines scènes semblaient forcées ou symboliques à l’excès, ce qui rend le tout un peu artificiel. En bref, c’est un film qui aurait pu être marquant, mais qui tombe souvent dans la démonstration au détriment de l’émotion. Pas inintéressant, mais pas franchement marquant non plus.
Netflix
Bof, on reste sur sa faim, comme si le film n’était qu’un début. Ça reste sympa mais dommage. Les acteurs sont quand même bons.
Il faut un président commeca pour la France super film un très bon scénario j’adore cette acteur l histoire est réelle
Film intéressant avec des acteurs et un scénario intéressant. Le problème est dans la narration, pas beaucoup de retournement, de situation et d’action. Dommage mais bien quand même.
Fresque sur l'évolution de l'extrême droite. Intéressant
1984 : pour la première fois dans l’Histoire politique française, le Front National (FN), parti d'extrême-droite fondé par Jean-Marie Le Pen, obtient un score à deux chiffres : 11 % aux élections européennes. Le groupe punk Bérurier Noir compose en réponse leur titre phare "Porcherie", sorti en 1985, qui, rallongé (en concert) à partir de 1988 du refrain "la jeunesse emmerde le Front national !", deviendra le cri de rassemblement (qui a osé "national" ?) de cette jeunesse qui se promet, majeur en l'air, "plus jamais 20%!!". Aujourd'hui, à la veille des élections européennes de 2024, selon les sondages, la liste du Rassemblement National (RN), groupe politique d'extrême-droite de Marine Le Pen (oui, la fille du "gros Le Pen" cité avant, et qui n'a fait que changer le nom dans une optique de brainwashing) et menée par Jordan Bardella, reste en tête dans les intentions de votes aux européennes : 33,5%! Les jeunes de '84 ont vieilli, n'ont peut-être pas changé d'idées, mais les jeunes d'aujourd'hui semblent séduits par l'hydre nationaliste. 1995 : entre les deux tours de l'élection présidentielle (qui verra ), lors du traditionnel défilé annuel du FN du 1er mai en l'honneur de Jeanne d'Arc, à lieu un "accident" comme le qualifie le Jean-Marie évoqué plus haut : Mickaël Fréminet, bonehead, jette Brahim Bouraam, sujet marocain, dans une Seine en crue, l'y noyant! Le 3 mai de la même année, au cours d'une manifestation, 12 000 personnes marchent pour manifester contre le racisme et témoigner leur émotion. De novembre 2012 à mai 2013, les défilés contre "l'homofolie" comme le qualifient le mariage pour tous des regroupements catholiques extrémistes homophobes, le collectif La Manif pour tous (représenté par la militante catholique Frigide Barjot) et l'Institut Civitas, rejoints par des membres de l'Action française, du Mouvement National Républicain (MNR, ex-formation de Bruno Mégret), du FN, du Renouveau Français, de la Renaissance Catholique, de l'Alliance Royaliste, des militants du GUD (Groupe Union Défense), des Jeunesses Nationalistes, ou de membres du Bloc Identitaire, réunissent jusqu'à 340 000 personnes (selon la préfecture de police, un million de personnes selon les organisateurs)! 2013 : à la suite d'une rixe entre un groupe de skinheads et un groupe antifasciste (qui faisaient leurs courses lors d'une vente privée, les deux groupes antagonistes s'habillant paradoxalement du même look), Clément Méric est tué ! Ce meurtre conduira à la dissolution du groupe d'extrême droite Troisième Voie -dont étaient issus les skinheads- et de son service d'ordre, les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires (JNR), dirigées par Serge Ayoub, (trop) célèbre militant d'extrême droite issu du mouvement bonehead parisien des eighties (et y connu sous le surnom de Batskin), proche du GUD (organisation étudiante française d'extrême droite associée à l'université de Droit de Jussieu et connue pour ses actions violentes), et dirigeant les JNR dans ces années-là, puis le mouvement Troisième Voie dans les années 2010. Pour son second film, "Le Bruit des gens autour" en 2008, Patrick Asté alias Diastème, écrivain, parolier et scénariste également, a choisi de (nous) raconter la rédemption d'un Français, un skinhead, tentant de se racheter et de faire table rase de ses idéologies passées. A travers trois décennies de la vie d'un Français -un jeune homme au crâne rasé qui a décidé, pour rester avec ses potes, de porter un bombers, des jeans aux ourlets retroussés ou battle dresss sur des bottes militaires coquées, avec ou sans bretelles, sans pour autant adhérer aux idees fraternelles des véritables skinheads, issus de la culture métissée du ska, mais répondre aux illusions nationalistes pseudo-réconfortantes de nostalgiques d'une dictature raciale et blanche défendue par les boneheads (ces skinheads politiques d'extrême-droite comme vous les qualifier par raccourci)- Diastème, realisateur et scénariste, qui a été lui-même confronté aux conséquences des ratonnades nocturnes dans sa jeunesse militante puis a enquêté sur ces mouvements jeunesse des partis politiques à ses débuts de journaliste, retrace, donc, l'histoire de l'extrême-droite hexagonale, à travers ces moments évoqués en introduction qui en ont jalonné son parcours politique et médiatique. Marco (Alban Lenoir) est ce Français du titre, ce bonehead des eighties (cette décennie où ce groupuscule violent d'extrême-droite terrorisait les rues de Paris et contrôlait la Place Carré des Halles, emprunt d'affrontements sanglants avec des chasseurs de "skins"), qui passent son temps, en dehors du bistrot, à cogner des Noirs et des Arabes, à se battre contre des punks et des redskins, et à coller des affiches de l'extrême-droite. Pourtant, avec le temps, cet homme issu d'une des violences les plus sourdes et idiote va se remettre en question, désirant devenir quelqu'un de meilleur et abandonner cette haine (con-ne)fraternelle... Si ce pitch rapide peut inévitablement faire penser à la rédemption manichéenne d'Edward Norton, Derek Vinyard aka THE skinhead, dans le "American History X" de Tony Kaye, sorti en 1999, Diastème va préférer montrer comment la remise en question personnelle d'un homme, qui reconnaît s'être humainement et politiquement trompé, pour s'ouvrir aux autres et oublier cette xénophobie qui coulait dans ses veines, est inverse à cette société qui l'entoure : celle-ci se radicalisant de plus en plus, glissant/partant de plus en plus dans les extrêmes, quand son pote de toujours, Braguette (Samuel Jouy), et sa petite amie, sont, eux, décidé(e)s à garder leurs idéaux (racistes, xénophobes, islamophobes, homophobes, etc), et ne reconnaissent plus leur pote et amour bonhead. Etat de faits Même s'il se défend de faire un film politique, Diastème montre néanmoins son opinion sur l'état de l'extrême-droite actuelle en France : "En 1985, on défilait "pour", en 2013, on défile "contre". Et je rappelle au passage ce que la presse semble occulter : le Front National est un parti qui a du sang sur les mains. Les présentateurs télé l'oublient, moi, je m'en souviens. Ce parti a été créé par des nazis français, on ne peut pas le traiter comme les autres partis, on ne peut pas occulter cette dimension historique. Aujourd'hui encore, nombre de collaborateurs de Marine Le Pen sont des anciens du GUD." Ça commence par la fin Le film se déroulant sur une période de trente ans, le scénario prévoyait inévitablement des changements physiques des personnages. Refusant tout artifice au profit d'un maximum de réalisme, Diastème a mis à contribution ses acteurs pour qu'ils perdent du poids ou se coupent les cheveux. De ce fait, il a préféré tourner son film à l'envers. Les acteurs, Alban Lenoir en tête, ont donc travaillé tout du long leur changement d'apparence physique en essayant d'apporter le maximum de crédibilité à leur composition. Tourner un film en commençant par la fin est une technique qui a souvent été utilisée au cinéma, comme ce fut le cas dans Mesrine de Jean-François Richet, où Vincent Cassel devait, entre le début et la fin du tournage, perdre environ 30 kilos. Un long travail de préparation Outre la performance physique indéniable, Alban Lenoir qui interprète Marco a fait énormément de recherches sur le sujet des skinheads. L'acteur résume sa démarche : "Ici, il falliat s'immerger entièrement, se noyer en Marc. Un mois et demi avant le début du tournage, j'ai commencé à me documenter, j'ai regardé des tonnes de documentaires, jusqu'à être dégouté de la violence que j'y voyais, au bord de vomir." Le film raconte, sur une période de 19 ans (de 1994 à 2013), l'histoire de ses acolytes, Grand-Guy (Paul Hamy) et Marvin (Olivier Chenille). Un Français est un film français, sorti le 10 juin 2015. Directeur de la photographie : Philippe Guilbert Décors : Riton Dupire-Clément Monteur : Chantal Hymans Son : Jean-Marie Blondel Costumes : Frédéric Cambier Producteurs : Marielle Duigou et Philippe Lioret Coproducteur : Stéphane Célérier Société de production : Fin Août Productions, Mars Films et France 3 Cinéma, en association avec Cinémage 9 Société de distribution : Mars Distribution Genre : Film dramatique Durée : 98 min Interdit aux moins de 12 ans Paul Hamy : Grand-Guy Olivier Chenille : Marvin Jeanne Rosa : Kiki Patrick Pineau : le pharmacien Lucie Debay : Corinne Blandine Pélissier : la mère de Marco Alex Martin : le punk antillais Michaël Troude : le redskin Frédéric Andrau : l'inspecteur de police Julien Honoré : Calou Nicolas Wanczycki : le patron du bar skin Alice Butaud : une avocate Pierre-Benoist Varoclier : le client ivre Pour Marianne, Un Français est un film bien joué mais « à moitié réussi » et qui pèche par sa candeur Jérôme Leroy salue un film qui traite un sujet peu abordé en évitant de « sombrer dans l’antifascisme de pacotille » et n’étant « jamais dans le jugement, le message, le catéchisme » Un premier rôle Habitué des séries télévisées telles que Hero Corp ou Les petis meurtres d'Agatha Christie, Alban Lenoir avait jusqu'à présent peu joué sur grand écran hormis des rôles secondaires dans des films comme Les Gamins d'Anthony Marciano ou Gibraltar de Julien Leclercq. Avec Un Français, il accède enfin à un premier rôle qui devrait sans aucun doute lui assurer une certaine exposition. Les Papas et les Mamans, Paris, L’Olivier-Points Seuil, 1997. In paradisum, Paris, L’Olivier, 1999. 107 ans, Paris, L’Olivier–Points Seuil, 2004. Bien le silence partout, Paris, Flammarion, 2010. Théâtre La Nuit du thermomètre, Actes Sud Papiers, 2001 Scénariste 2001 : Même pas mal - court métrage 2002 : Tout contre Léo de Christophe Honoré - téléfilm 2008 : Le Bruit des gens autour 2008 : Coluche, l'histoire d'un mec d'Antoine de Caunes 2015 : Un Français 2015 : Les Châteaux de sable d'Olivier Jahan 2016 : Juillet Août 2018 : Gueule d'ange de Vanessa Filho 2019 : Revenir de Jessica Palud 2019 : Claire Andrieux d'Olivier Jahan 2020 : Neuf meufs, d'Emma de Caunes 2022 : La Maison d'Anissa Bonnefont 2023 : Sur les chemins noirs de Denis Imbert Réalisateur 2001 : Même pas mal (court métrage) 2008 : Le Bruit des gens autour 2015 : Un Français 2016 : Juillet Août 2022 : Le Monde d'hier 2023 : Antigang, la relève de Benjamin Rocher : Niels Cartier 2024 : Le Salaire de la peur de Julien Leclercq Télévision 2006 : Engrenages : un policier 2006 : Kaamelott : Ferghus 2006 : Boulevard du Palais : Gilles Ravelli 2007 : Off Prime : JB 2008 : Les Enfants d'Orion : Ben 2008 : Central Nuit : Stagiaire Vigny 2008 - 2017 : Hero Corp : Klaus alias “Force Mustang” 2008 : A.K.A : Un pilote 2011 : Saïgon, l'été de nos 20 ans : Soldat infirmier Pujol 2012 : Interpol : Pierre Combaz 2012 : WorkinGirls : Un laveur de vitres 2012 : Enquêtes réservées : Ralph Mortensen 2013 - 2015 : Lazy Company : Sergent, puis Lieutenant, puis Major Lee Chester 2014 : Le sang de la vigne : Aurélien Orgelet 2014 : Scènes de ménages : Nico 2015 : En Famille : Un ami de Kader et Roxanne 2015 : Les Petits Meurtres d'Agatha Christie : Paul Coupet 2015 : Loin de chez nous : Le soldat au garot 2017 : T.A.N.K : Alexandre Braun 2019 : Marianne : Inspecteur Ronan 2020 : Cheyenne et Lola (série OCS) 2021 : La Bonne Conduite d'Arnaud Bedouët : Pierre 2022 : Visitors (série) de Simon Astier : Pierre Emmanuel 2024 : Top Gear France saison 9 : lui-même Courts métragesmodifier 2003 : The Green Hornet d'Aurélien Poitrimoult 2011 : Juste Avant l'Aube de Romain Quirot 2011 : La Vitesse du Passé de Dominique Rocher : Joseph 2012 : Jeux Funèbres de Christophe Binder 2016 : Arborg d'Antoine Delelis 2018 : L'Amazone d'Alexandra Naoum 2020 : Love U Hiroshima de Jules César Brechet Clips 2011 : Mon Coloc de Max Boublil 2012 : Whisper de Superbus 2012 : Nobody but you de Nadéah 2012 : Spite de Vandaveer 2012 : Fly de Mr John Lewis 2014 : Kamikaze de Disiz Cascadeurmodifier 2004 : Narco de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche 2006 : Les Brigades du Tigre de Jérôme Cornuau 2008 : Les Femmes de l'ombre de Jean-Paul Salomé 2008 : Taken de Pierre Morel 2009 : Le missionnaire de Roger Delattre 2010 : La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier 2010 : Hors-la-loi de Rachid Bouchareb 2011 : Braquo (série TV) Théâtre 2005 : Entre deux, coauteur avec Simon Astier, metteur en scène et acteur avec Simon Astier, Théâtre de Lulu sur la colline, (Lyon) 2011 : Lady Oscar de Guillaume Mélanie, adaptation d'après Oscar de Claude Magnier, mise en scène Éric Civanyan, Théâtre de la Renaissance Legendre 2021 - 2023 : Braqueurs : Tony Téléfilmsmodifier 1997 : Rachel et ses amours de Jacob Berger : Matthieu 1998 : La Famille Sapajou : Le Retour d’Élisabeth Rappeneau : Max 2005 : Retiens-moi de Jean-Pierre Igoux : Jean-Baptiste 2008 : Bébé à bord de Nicolas Herdt : Mr Manzoni 2019 : Classe unique de Gabriel Aghion : Olivier 2016 : Je suis coupable de Christophe Lamotte : Mathieu Keurlire Réalisateur, scénariste et producteurmodifier 2000 : Mortels (court métrage) 2017 : Sparring Doublagemodifier 2010 : Easy Money de Daniel Espinosa : Johan "JW" Westlund (Joel Kinnaman) 2012 : L'Homme aux poings de fer de RZA : Poison violent (Daniel Wu) 2013 : Only God Forgives de Nicolas Winding Refn : Julian (Ryan Gosling) Théâtre 1996 : Putain d'camion, coauteur avec Nadir Legrand, mise en scène de Nadir Legrand 1998-1999 : Du Désavantage du vent, création collective, mise en scène d’Éric Ruf 1999-2000 : Les Belles endormies du bord de scène, création collective, mise en scène d’Éric Ruf 2000 à 2002 : La Ménagerie de verre de Tennessee Williams, mise en scène d’Irina Brook : Jim O'Connor 2003 : Et la Nuit chante (Natta syng sine songar) de Jon Fosse, mise en scène de Frédéric Bélier-Garcia, Théâtre du Rond-Point, Paris : Le Jeune homme 2004 : La Mouette d’Anton Tchekhov, mise en scène de Philippe Mentha, Théâtre Kléber-Méleau de Renens et Comédie de Genève 2005 : Ondine de Jean Giraudoux, mise en scène de Jacques Weber : Le chevalier Hans 2009 : Vie privée (The Philadelphia Story[12]) de Philip Barry, adaptation et mise en scène de Pierre Laville, Théâtre Antoine, Paris : George Kittredge Distinction 2011 : Meilleur Jeune Espoir masculin (prix du public) au festival Jean Carmet de Moulins pour son rôle dans le court métrage Un homme debout de Foued Un premier rôle Habitué des séries télévisées telles que Hero Corp ou Les petis meurtres d'Agatha Christie, Alban Lenoir avait jusqu'à présent peu joué sur grand écran hormis des rôles secondaires dans des films comme Les Gamins d'Anthony Marciano ou Gibraltar de Julien Leclercq. Avec Un Français, il accède enfin à un premier rôle qui devrait sans aucun doute lui assurer une certaine exposition. La complice de toujours Déjà présente dans Le Bruit des gens autour, Jeanne Rosa joue le rôle de Kiki dans Un Français. Entre Diastème et cette dernière, le film constitue une étape de plus dans leur fructueuse collaboration depuis que le réalisateur l'a mise en scène en 2006 dans la pièce "La Tour de Pise". Par la suite, il a également fait appel à la comédienne pour participer à d'autres de ses productions théâtrales, "L'Amour de l'art" et "Les Justes". Récemment, Jeanne Rosa figurait au casting du film Les Châteaux de sable scénarisé par ... Diastème ! Un producteur de talent Un Français est notamment produit par Philippe Lioret, réalisateur entre autres de Je vais bien, ne t'en fais pas et Welcome. A la tête de la société de production Fin Août Productions qui a également co-produit le long métrage, Un Français est le premier film produit par le cinéaste qu'il ne réalise pas lui-même. L'élément déclencheur A l'origine, le film devait s'appeler Colère puisque Un Français était le titre choisi pour être celui d'un livre que le réalisateur était en train d'écrire sur un sujet semblable à celui du film. Mais l'actualité a rattrapé Diastème : "Et le jour de la mort de Clément Méric, à la télévision, j'ai revu dans les camps de ses agresseurs des visages que j'avais croisés dans mon enfance ou mon adolescence. Me rendre compte que ces gens avaient mon âge, que leur haine était la même que quand ils avaient 18 ans, cela m'a bouleversé. Rien n'avait bougé. J'ai trouvé cela troublant et romanesque. J'ai pensé que s'il y avait un seul sujet à traiter aujourd'hui, ce serait celui-ci : un personnage que l'on suit sur trente ans et qui, lui, se débarrasse de la haine et de la violence au fond de lui. C'était un sujet de film. En deux jours, j'avais écrit vingt pages..." L'influence du cinéma anglais Concernant le casting de son film, Diastème avait en tête la veine du cinéma social anglais où les films ne reposent pas forcément sur des têtes d'affiche mais permettent néanmoins de mettre en valeur des comédiens excellents. Ainsi, pour le rôle de Marco, il a fait appel à Alban Lenoir, acteur relativement peu connu, afin d'éviter que le spectateur ne sorte du film. D'autre part, pour la construction de certains de ses personnages, le réalisateur reconnaît également s'être inspiré du travail de certains comédiens comme celui de Tim Roth dans Made in Britain d'Alan Clarke, qu'il a essayé de retrouver dans l'écriture de Braguette, le personnage du leader du groupe joué par Samuel Jouy. Polémique autour du film "Un Français" : le réalisateur s'explique Boycotté, “Un Français”, le film sur l'itinéraire d'un skinhead repenti? Il a suffi d'une bande-annonce pour enflammer la polémique, attisée ensuite par Diastème lui-même sur l'air de “Qui a peur de mon film ?”. A l'heure de sa sortie, le cinéaste et romancier a accepté de s'expliquer Comme au théâtre Cinéaste mais également auteur de plusieurs pièces de théâtre, Diastème a répété avec ses comédiens en amont du tournage comme s'il préparait une mise en scène de théâtre. Le cinéaste s'explique : "Je les ai peu nourris d'informations historiques. On a parlé très vite des personnages, y compris comme on en parle souvent avec les comédiens, c'est-à-dire de façon physique. Et surtout, j'ai fait ce que souhaite faire pour chaque film et qui vient de mon travail au théâtre : on a répété le film pendant une dizaine de jours. On s'est réunis dans un hangar avec quelques chaises, quelques accessoires, et on a pris le temps de tout répéter, tout discuter, même avec les comédiens qui n'ont qu'une réplique." Les traits tirés, épuisé par la promo et la violence des échanges de ces dernières semaines, il dit peser le moindre mot et ne se faire aucune illusion sur le sort de son film dans les salles. Il aimerait parler davantage de cinéma mais c'est le sujet d'Un Français qui capte l'attention. Cette ample chronique raconte l'itinéraire d'un skinhead repenti sur trois décennies, des ratonnades dans les années « Touche pas à mon pote » aux cris de babouins à la Manif pour tous. Que retenez-vous de la polémique ? Ce que j'ai découvert là, c'est une déflagration de saloperies sur le net. La fachosphère, je ne savais même pas que cela existait. Je ne suis pas sur Twitter, très peu sur Facebook, je n'avais pas idée de ce qui m'attendait. Qu'un film antifasciste suscite l'émoi de la fachosphère, ça vous étonne ? par un manifestant en marge[1] du [2]. Le fleuve est en crue et le courant assez fort[3] ; ne sachant pas nager, il se noie[4]. Il a 29 ans et est père de deux enfants[2]. L'agression n'est pas seulement guidée par des motifs racistes, mais aussi homophobes. Elle a lieu à un endroit des quais de Seine connu pour être un lieu de rencontres homosexuelles, et un des militants, avant de s'y rendre, crie « menaces sidaïques »[1] en direction des passants qui y déambulent[5]. Jean-Marie Le Pen, qui qualifie l'évènement d'« accident », déclare peu de temps après : « Je regrette qu'un malheureux se soit noyé, mais dans une agglomération de 10 millions d'habitants, ce genre de fait divers peut toujours se produire, ou même être créé à volonté »[6]. Le président du Front national y voit également une manipulation des médias et une provocation à l'égard de son parti[7]. Le président de la République François Mitterrand vient alors se recueillir sur les berges de la Seine, à la verticale du pont du Carrousel, à l'endroit précis où Brahim Bouraam a été jeté dans le fleuve[8], [2] entre les deux tours de l'élection présidentielle. L'accusé principal , âgé de 19 ans au moment des faits[2], est condamné le 15 mai 1998 par la Cour d'assises de Paris à huit ans de prison ferme pour meurtre[9]. La cour condamne également Christophe Calame (militant de L'Œuvre française), David Halbin (cuisinier, adhérent au FN)[2] et David Parent à cinq ans de prison dont quatre avec sursis, pour non-assistance à personne en danger L'Œuvre française est un mouvement politique français d'extrême droite ultranationaliste fondé en 1968 par Pierre Sidos. À la suite de l'affaire Clément Méric, elle fait l'objet d'un décret de dissolution le 23 juillet 2013. Évoluant dans une optique néofasciste, pétainiste, antisémite et négationniste