Fumer tue… mais pas chez Dupieux. Ou du moins ce n’est pas le plus important. Tout est décalé, absurde, on part dans tous les sens… mais je ne me suis pas ennuyé.
Les acteurs sont top. Le combat de début rappelle les x-or et Bioman de l’époque. Ces super héros qui réalisent qu’ils gagneront toujours sont attachants, dans leur vie quotidienne de teambuilding.
Encore une fois, Dupieux parle de cinéma, de raconter des histoires. Ce sont ses personnages qui nous en racontent là, plus tordues les unes que les autres. Et le père qui veut revoir une dernière fois ses enfants, qui lui demandent de raconter une histoire.
La petite fille nous raconte l’histoire la plus banale que l’on connaît et avons à peu près vu mais qui est la plus flippante pour nos héros, avec un fond d’écologie. Un homme est broyé par une machine. Mais sa bouche qui parle encore suffit à poursuivre la relation. Un poisson entrain de cuire raconte sans finir son histoire. Le patron rat crache du liquide vert en continue mais toutes les filles en sont amoureuses…
Dans l’histoire du casque, il semble faire l’éloge de l’isolement, du recul, de la réflexion… mais cela amène au pire.
C’est déjanté, ouvert à plein d’interprétations, parfois intelligent, parfois grotesque et limite niais… mais c’est du Dupieux. Et ça me réjouis de voir quelqu’un qui creuse autant son sillon, tente des choses, produit (du bon et du moins bon), tel un Woody Allen.
Il restera de Dupieux son univers et quelques chefs d’œuvres, dont pour moi ce film ne fera pas parti.