J’ai passé un bon moment et je comprends pourquoi ce film est considéré comme un classique du genre. Il réunit tous les clichés qu’on peut imaginer dans une comédie romantique pour ados : archétypes de personnages que l’on retrouve dans nombre d’autres histoires, romance entre la gentille fille et le bad boy, opposition avec un groupe rival, etc. De plus, le film est très subversif pour son époque. Le sexe y est abordé sans détour à travers des scènes plutôt explicite pour l’époque et des insinuations qui parsèment l’entièreté du film. En revanche, il reste le produit de son époque et rencontre de nombreuses limites : l’opposition très claire entre Sandy et les autres filles - elle est très éthérée avec des habits presque systématiquement toujours blancs, ou pastels, et couvrant, une voix très douce et une diction qui ne reprend pas l’accent new-yorkais des autres personnages, des valeurs chrétiennes alors que les autres sont à l’opposé, même Frenchie, considérée comme la plus gentille. Mais aussi le manque criant de diversité à l’écran, il n’y a que des blancs si ce n’est un latino mais raillé ; le rôle réducteur qu’on assigne aux femmes dont on suppose qu’elles finiront mères au foyer, etc. C’est assez difficile d’ignorer tous ces détails (qui n’en sont pas tellement, en réalité) à notre époque, dans notre société. Et je dois dire que l’accent exagéré de quasi tous les acteurs était fatiguant à la longue. Danny Zucko, quant à lui, s’est comporté comme un vrai connard et n’a pas été puni. Après qu’il ait abandonné Sandy, au profit de l’autre folle-dingue, lors du grand bal télévisé, nous n’avons même pas vu ses excuses à l’écran. C’est assez parlant de ce qu’est le film. Par contre, je dois dire que John Travolta dans ce rôle, avec tout son maniérisme, son regard et sa coupe, est assez exceptionnel. Il est très charmant (et j’ai souvent pensé à papa durant le visionnage, il nous racontait que les gens le comparaient à lui, plus jeune). La meilleure partie de cette comédie est la musique ! J’adore les comédies musicales. Ah, et la proviseure aussi. Boss bitch.
P.S. : j’ai beaucoup aimé le personnage de Sandy, très belle en plus.
