8.2/10
1948
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Comédie / Drame
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1h44
À partir de 3.99€
Résumé
Au début du XXe siècle, Lucy, une jeune veuve londonienne, quitte les bords de la Tamise pour louer un cottage dans une station balnéaire de Whitecliff. Sa fille et sa gouvernante l’accompagnent. Là, Lucy va faire connaissance avec le fantôme de l’ex-maître des lieux : un vieil officier de marine, grognon, turbulent. Étrangement attachant aussi.
Gene Tierney intemporelle. 👻
beau, très beau
C’est un beau film sur nos fantômes, nos morts et donc la vie après la mort. J’ai aimé les acteurs. Par contre l’histoire.. un peu glauque, c’est-à-dire que la nana refait jamais sa vie et doit attendre de mourir pour aller retrouver un fantôme et vivre enfin une histoire d’amour.
Film fantastique • Joseph L. Mankiewicz • 1948 • 1h44 • avec Gene Tierney, Rex Harrison, George Sanders, Edna Best, Natalie Wood. Faisant fi de l'opinion de sa belle-famille, Lucy Muir décide, peu après la mort de son époux, d'aller s'installer sur la côte anglaise. Elle découvre un cottage isolé et l'achète, sans se soucier de sa réputation de maison hantée. La jeune femme ne tarde pas à recevoir la visite de l'ancien propriétaire, un fantôme du capitaine Daniel Gregg, un vieux loup de mer bourru et maladroit, dont elle occupe l'ancienne chambre à coucher. Le capitaine s'est mis en tête de chasser Lucy de ce qu'il considère encore comme sa maison. Lucy s'obstine et résiste. Petit à petit, une étrange complicité naît entre le marin et la jeune veuve. Peu après, Lucy tombe sous le charme de Miles Fairley, un séducteur que le capitaine perce à jour aisément... 👻👻👻👻👻👻👻👻👻👻👻👻👻👻👻👻👻👻 Une jeune veuve (Gene Tierney) s’installe dans une maison au bord de la mer avec sa petite fille (la future star Natalie Wood, alors âgée de 9 ans). Le fantôme du propriétaire, un vieux loup de mer pas commode, veut la faire déguerpir : il ne réussit qu’à la séduire – et pour cause, c’est Rex Harrison. C’est le point de départ de ce classique de l’âge d’or hollywoodien. D’une forme très classique, le premier chef-d’œuvre de Mankiewicz n’a certes pas la virtuosité narrative de Chaînes conjugales ou de La Comtesse aux pieds nus, ni l’acuité psychologique d’Eve. Mais les dialogues sont déjà d’un très haut niveau – qui d’autre que Mankiewicz aurait pu faire dire à George Sanders, trempé par la pluie londonienne : « Il est facile de comprendre pourquoi les plus beaux poèmes sur l’Angleterre au printemps ont été écrits en Italie pendant l’été » ? Et au niveau de l’émotion, le cinéaste n’a jamais fait plus intense. Avec sa maison hantée au bord de la mer et son spectre, L’Aventure de Mme Muir est un fleuron du cinéma fantastique hollywoodien. Sans effets spéciaux ou presque : la puissance du récit, l’incarnation des personnages par des acteurs au sommet de leur art suffisent. Comme le dit joliment l’esprit du capitaine à Lucy : « Je suis ici parce que vous croyez en moi. Continuez à le croire, et je serai toujours là pour vous. » Mais c’est aussi, et surtout, sublimée par la musique de Bernard Herrmann, une magnifique histoire d’amour. De celles qui font verser des torrents de larmes, vision après vision. TÉLÉRAMA • Par Samuel Douhaire • Publié le 26 avril 2022.
Je l’ai revu pour la deuxième fois avec César, au ciné de notre premier rendez-vous (d’après lui), mais il n’a pas été très emballé par le film, en grande partie parce qu’il était fatigué et qu’il a dormi par moments. C’était, pour moi, un plaisir de revoir ce film. Un joli film qui transpire cette poétique que seuls les premiers films ont. De jolis plans, souvent fixes mais délicieusement délicats, une actrice particulièrement jolie et une histoire charmante. Je ne sais pas s’il a été subversif à l’époque de sa sortie car il soulève plusieurs questions intéressantes : une femme veuve qui quitte le foyer de son mari pour vivre seule, sûre d’elle et de ses choix, elle n’hésite pas à tenir tête aux hommes qu’elle rencontre, elle écrit un roman (même sous la direction d’un homme, cela reste un exploit de s’être fait publier sans trop de questionnements) et elle subvient seule à ses besoins, ainsi qu’à ceux de sa fille et de sa nourrice, sans pour autant travailler. J’ai trouvé cela intéressant pour un film de l’époque. Il y a d’autres éléments caractéristiques de ces vieux films qui m’ont sauté aux yeux : un montage particulièrement haché et parfois abrupte qui saute des étapes ou coupe une scène, et plusieurs ellipses. La fin est belle, quoique peu réaliste, se préserver pour l’amour d’un seul homme, jusqu’à sa mort…