L’esprit Coubertin est, selon moi, une véritable catastrophe cinématographique. C’est un film qui se moque de son propre public en livrant une œuvre aussi médiocre. Malgré sa courte durée, l’ennui est omniprésent, et pas une seule fois je n’ai réussi à esquisser un sourire, pourtant je suis habituellement bon public.
Rien ne fonctionne : le jeu des acteurs est maladroit et caricatural, les clichés abondent, et, pire encore, le sujet principal, les Jeux Olympiques, n’est pas respecté. Le film accumule les erreurs grossières sur des règles sportives, ce qui est d’autant plus frustrant pour un récit censé tourner autour des JO. Par exemple, le rugby à 7 n’est pas simplement une version avec 8 joueurs en moins que le rugby à 15. Ce genre de détail trahit un manque flagrant de sérieux et de respect envers le sport, et c’est inadmissible pour une œuvre qui prétend s’y intéresser.
On ressent une impression de superficialité, comme si l’équipe derrière le film n’avait aucune connaissance réelle des Jeux Olympiques et cherchait simplement à profiter de l’engouement autour de Paris 2024.
Sur le plan purement cinématographique, le constat est tout aussi accablant. La bande-son et la photographie sont si mal conçues que, même en tentant de prendre le film au centième degré, comme une série Z du type Sharknado, il est impossible d’y trouver un quelconque plaisir.
Malgré la présence de Laura Felpin, qui est habituellement une artiste talentueuse, ce projet n’a rien pour lui. Je suis presque soulagé que le film ait fait un flop au box-office. Franchement, on se demande encore comment le CNC a pu financer une œuvre aussi ratée.
