Résumé
6 mai 2012, deuxième tour des élections présidentielles. Laetitia, journaliste télé, doit couvrir l'événement au cœur de la foule, rue de Solférino. C'est également le jour où Vincent, son ex, débarque, sûr de son droit de visite, pour revoir ses deux petites filles. C'est parti pour la bataille ! Autour d'eux, les gamines déchaînées, un baby sitter submergé, un nouveau mec vaguement «incrust», un avocat misanthrope, la jubilation et la détresse des français. Aujourd'hui, c'est dimanche, tout s'emmêle, rien ne va plus !...
Comédie dramatique • Justine Triet • 2013 • 1h34 • Laetitia Dosch, Vincent Macaigne, Arthur Harari, Virgil Vernier. Laetitia, journaliste de télévision, doit couvrir la journée présidentielle du 6 mai 2012 dans la rue de Solférino, siège du Parti socialiste, où sont rassemblés en masse les militants. Pour garder ses deux filles, elle recourt aux services d'une baby-sitter. C'est alors qu'elle reçoit un coup de téléphone de son ancien compagnon, Vincent, qui exige d'exercer son droit de visite sans délai. Mais Vincent est un violent, et Laetitia ne veut pas qu'il approche les enfants. La jeune femme jongle ainsi entre son travail et ses problèmes familiaux, tentant d'assurer les directs tout en protégeant ses filles. Les événements finissent par s'emmêler... ▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️ Des cris d'enfants, persistants. Dans ce brouhaha infernal, une femme s'agite. Laetitia tente de calmer ses filles, répond au téléphone à son ex-compagnon — Vincent, un allumé, tout juste sorti de l'hôpital psychiatrique, qui veut absolument voir les enfants. Elle donne des consignes au baby-sitter, vide sa garde-robe avant de trouver une tenue convenable. Retard, gros stress : elle est journaliste télé et s'apprête à couvrir rue de Solférino le deuxième tour de l'élection présidentielle, en ce 6 mai 2012. Tension, excitation, hystérie, exultation : c'est un cinéma exacerbé et risqué, blackboulant tout formatage, que nous livre la réalisatrice Justine Triet, nouvelle venue issue des Beaux-Arts. Nous voilà plongés dans une sorte de chaudron humain où bouillonnent et s'agrègent fiction et réalité documentaire. On retrouve vite Laetitia, micro en main, au milieu de la foule massée devant le siège du parti socialiste. Elle livre ses infos en direct, tout en continuant à gérer tant bien que mal ses problèmes avec son ex. Dans cette bataille effrénée, tout autant collective que conjugale, politique qu'individuelle, difficile de séparer nettement ce qui est « sensé » de ce qui est « anormal » — « c'est fou » est d'ailleurs une expression répétée plusieurs fois. Le père a l'air un peu dingue, mais il surprend aussi par son pragmatisme, sa capacité à défendre ses droits de père. Tandis que Laetitia, incapable d'anticiper, fait parfois le contraire de ce qu'elle préconise. La politique là-dedans ? Guère plus rassurante, tant elle est réduite à des question d'image, de spectacle, de rituels absurdes. C'est à la fois vivant et mordant. Plein de discorde, de hargne et d'amour bizarrement exprimé. Le film offre un reflet assez juste de notre époque agressive et anxiogène, où chacun est en permanence au bord du pétage de plombs. Avec, heureusement — c'est sa part optimiste sans être béate —, des moments de cessez-le-feu joyeux, à défaut de paix sûre. TÉLÉRAMA • Par Jacques Morice • Publié le 21 septembre 2013.
Quelques points pas assez crédibles pour aller jusqu'au 8 (et baisse de rythme sur 2e partie)
François qui fait une analyse plus longue que le film on STREAM
De bonnes idées un peu loufoque / comédie, mais la fin est vraiment trop longue…
Un film épuisant mais surprenant, les 40 premières minutes sont maîtrisés après le film sombre dans la banalité la plus totale.
Jeux d'acteurs vraiment bons, on croirait un documentaire