7.5/10
1973
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Drame / Romance
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3h37
Résumé
Dans le paysage intellectuel parisien d'après 1968, le chauvin Alexandre entretient des relations avec plusieurs femmes, dont Marie la maternelle et Veronika la sexuellement libérée.
Un peu chiant… il joue pas très bien lui quand même… c’est souvent très récité et du coup monotone. J’aime pas la façon de jouer et de parler de JP Leaud (son monologue face caméra…🙄) ( il m’a fait penser à Xavier…), ni Bernadette Lafont. Par contre j’aime bien Francoise Lebrun Supplice tellement c’est chiant…
Arte
Inregardable
Une dinguerie
Drame social • de Jean Eustache • 1973 • 3h40 • Avec Bernadette Lafont, Jean-Pierre Léaud, Françoise Lebrun, Isabelle Weingarten. Alexandre met à profit son oisiveté pour s'en aller lire «A la recherche du temps perdu», de Proust, dans les cafés de Saint-Germain-des-Près. Il consacre le reste de son temps à Marie, une femme un peu plus âgée que lui, qui tient une boutique de mode à Montparnasse, et à Gilberte, dont il est très amoureux. Si Marie est à ses yeux une sorte de mère et une maîtresse tout à la fois, Gilberte représente un idéal inaccessible. La jeune femme, en effet, repousse la proposition de mariage que lui fait Alexandre, de crainte de s'engager avec ce dilettante par trop instable. Par dépit, Alexandre aborde une inconnue dans la rue et fait ainsi la connaissance de Veronika, dont la discrétion cache une grande liberté de moeurs... ▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️ Un chef-d’œuvre ? Si amer, pourtant. Un homme éconduit, Alexandre, tente de reconquérir celle qu’il aime. Il parle, parle, s’enivrant de ses propres mots. Tout doit être révélé, proféré, craché, vomi. La Maman et la Putain est un film de logorrhée et d’amour fou, mis à nu jusqu’à la nausée. La « maman », c’est Marie, protectrice, tendre et patiente. Veronika est la « putain », une jeune infirmière, qui assume une grande liberté sexuelle. Alexandre entame une liaison avec elle. Les trois se voient ensemble. Une nuit, Veronika rejoint le couple dans son lit. Tout paraît naturel. Mais sur fond d’ivresse, au gré de longues nuits de confessions, le marivaudage prend une tournure grave. Sur le Paris de cette époque, le tableau saisit par sa vérité naturaliste. Tout en étant expressionniste, hanté par des fantômes, antérieurs à ceux de Mai 68. Eustache, prolétaire, autodidacte, n’était pas loin de mépriser 68, révolution trop bourgeoise. Son positionnement se résume en un mot, bien galvaudé aujourd’hui : le dandysme. Celui d’être pauvre et provincial. La provocation et le libertinage, les piques lancées (contre Sartre, le MLF), le recours au vouvoiement galant et le culte du passé font d’Alexandre un révolté réactionnaire. Un grand enfant égotiste, rendu ridicule, groggy, les filles finissant par lui clouer son bec de snob. Veronika prend le pouvoir dans une scène de soûlographie éplorée, où tout se mélange, le sexe et l’amour, le désir d’enfanter et la mort. Un monologue mythique sur le manque de consistance de l’existence. Et qui la transforme en poésie liquide. Tout coule et s’écoule, le mascara comme le temps perdu. Il est rare de voir un film se vider ainsi, à mesure qu’il s’écrit à l’écran, de tout son sang. Un sang d’encre, de mélancolie. TÉLÉRAMA • Par Jacques Morice • Publié le 17 octobre 2022 Mis à jour le 22 mai 2023.
Les dialogues putain, merde c’est beau voyons