
1942
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Drame / Romance
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1h30
Résumé
Eugène Morgan revient après vingt ans d'absence sur les lieux de ses amours malheureuses. Il fut jadis éconduit par Isabel Amberson, fille d'une famille riche et puissante. Eugène est à présent patron d'une importante usine d'automobiles, tandis que la splendeur des Amberson n'est plus que le reflet d'une époque révolue.
Cinémathèque française The Magnificent Ambersons Orson Welles États-Unis / 1942 / 88 min / 35 mm / VOSTF D'après le roman La Splendeur des Amberson de Booth Tarkington. Avec Orson Welles, Joseph Cotten, Anne Baxter, Dolores Costello. À l'orée du XXe siècle, le déclin inexorable d'une puissante famille du Midwest, face à un monde en pleine mutation. Objet d'une des plus grandes mutilations de l'histoire du cinéma par la RKO, dans le dos du cinéaste, l'adaptation du roman de Booth Tarkington (Prix Pulitzer 1919) demeure une magistrale leçon de mise en scène. Une fresque éclatante sur l'arrogance d'une élite en voie de déliquescence.
Orson Welles • 1946 • 1h28 • Etats-Unis • avec Joseph Cotten, Anne Baxter, Dolores Costello, Tim Holt. Eugene Morgan aime Isabel Amberson, mais celle-ci préfère épouser Wilbur Minafer, un industriel fortuné. Elle donne naissance à un garçon, George. A la mort de Wilbur, Isabel se consacre entièrement à son fils unique, de nature tyrannique et violente. Au cours du bal qu'elle donne en l'honneur de George, de retour dans sa famille à la fin de ses études, Isabel revoit Morgan, devenu un riche et prospère fabricant de voitures, ainsi que la fille de ce dernier, Lucy, qu'il a élevée après la mort prématurée de son épouse. George s'éprend de Lucy, tandis qu'Isabel trouve en Eugene une nouvelle raison de vivre. George, cependant, ne tolère pas que sa mère prétende à une vie sentimentale indépendante... ▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️ Une petite ville américaine, à la fin du XIXe siècle. Isabel Amberson, la fille d’un notable, a épousé un industriel. Devenue veuve, elle retrouve son seul amour, Eugene Morgan. Mais le fils d’Isabel, un jeune homme gâté, vaniteux et arrogant, s’oppose à leur union. Orson Welles décortique les malheurs des Amberson, une tribu de patriciens bouffis d’orgueil et, finalement, ruinés. Face à eux, les Morgan père et fille font fortune dans l’automobile. Ils symbolisent une nouvelle classe dirigeante, pas encore enlisée dans ses privilèges. Welles constate le gâchis des vies et des émotions, au profit de conventions sociales moribondes. Caméra immobile, il traque les faux-semblants au creux du quotidien : passions, fêlures, aigreurs sous une anodine bienséance. Mais, peu à peu, les images parlent. L’apparente banalité finit par exsuder de subtils secrets. Cette narration elliptique donne au sujet une fascinante profondeur : Welles utilise le plan-séquence comme une scène sur laquelle évoluent ses personnages. Divisant son récit en tableaux, celui qui adapta si souvent Shakespeare rend encore hommage au théâtre. Le film se termine par la présentation de l’équipe de tournage, en un ironique salut collectif. TÉLÉRAMA • Par Cécile MURY • Publié le 10 octobre 2025.
Décor, costumes somptueux.