7.2/10
2017
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Animation / Famille
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1h20
Résumé
Un homme fait naufrage sur une île déserte et rencontre une tortue rouge qui change sa vie.
Film d'animation français entièrement muet et poétique qui parle d'un naufragé perdue dans une île. Il va faire la rencontre de cette tortue rouge élément fantastique du film. Parti pris dans l'esthétique et l'écriture du film. Il faut vraiment rentrer dedans car il peut délaisser une bonne partie du public. Mais très chouette.
Je le trouve beau sans qu'il n'y ait de dialogue. La musique y fait vraiment beaucoup mais l'histoire est si douce.
Un faux Ghibli puisque c’est Michaël Dudok De Wit qui réalise le film en association avec les studios japonais. D’ailleurs de Ghibli, on sent bien que c’est Takahata plutôt que Miyazaki qui a voulu prendre Dudok de Wit sous son aile. La simplicité poétique qui en ressort évoque en effet bien plus Le Conte de la Princesse Kaguya que les univers denses et fourmillants de Miyazaki, de même que le trait tout en légèreté. L’apparition de la jeune femme ne rappelle-t-elle d’ailleurs pas Kaguya née d’un roseau ? Il ne faut donc point s’attendre, en voyant inscrit sur l’affiche le nom de Ghibli, à un bestiaire fantastique, débordant d’énergie, mais bien à une approche toute en pudeur d’une histoire à la portée universelle. En effet, on y suit un homme sur une île solitaire dans toutes les étapes de la vie. Dans la Tortue rouge, tout est raconté avec musique et visuel. Il n’y a pas de parole. Pari risqué puisque si on n’accroche pas, les 1h20 peuvent paraître très longues. Si on apprécie, on doit pouvoir sûrement se faire transporter par sa magie. Surtout avec les tortues représentées comme des gardiennes. Sans parole, on est immergé avec le protagoniste sur cette île, dans une solitude sourd. Ainsi, on prête plus attention à la nature : les irisations de l’eau sur la grève, la pluie sur les feuilles, la pierre chauffé par le soleil… autant d’éléments qui figent le temps d’une nature éternelle, au sein de laquelle l’homme n’est qu’un invité éphémère. De plus, sans le langage, il n’y a pas d’ancrage temporel. Ce qui fait que l’histoire pourrait s’apparenter à une fable. Ce film est une réflexion sur la cohabitation de l’homme et son milieu, et non un survival. Toutefois, si on n’accroche pas au projet, cela peut juste s’apparenter à un enchaînement de petites scène, plus qu’un film. De plus, quand il n’y a pas de parole, l’expression passe par le visage et les gestes. Si le second est réussi, je trouve que les visages ne sont pas tres expressifs. Les jolies scène ne suffissent pas pour me plonger totalement dans l’univers. Au final, cette une fable qui nous rappelle que la vie de l’homme est éphémère et que la nature est immortelle.
Trop relou. Film sans parole sur le cycle de la vie.
Un film sans paroles, poétique et onirique
Très contemplatif, une atmosphère happante, et un style incroyable (dessins magnifiques)