Résumé
Un comédien dépassé et une danseuse de ballet désespérée et suicidaire doivent s'unir pour trouver un but et de l'espoir dans leur vie.
C’est du Chaplin mais on est ailleurs. Certes, il y a des longueurs, il y a du « vieux cinéma ». Ce personnage de Charlot laisse encore un amour partir, et même fait tout pour que cette histoire s’arrête. Mais avec plus de douleur… Il y a des répliques superbes, notamment dans la dernière séquence du film. Chaplin est touchant, vieux, fini… C’est ce qu’il nous montre en tous cas. Il prend le risque de ce film en nous disant que s’en est un, que si il y a succès, comme pour son personnage, ce sera pour le souvenir, pour son nom et pour un dernier passage bien sûr scène mais pas incroyable. Après une semaine à faire une rétrospective Chaplin, ce film est très touchant, triste, et beau. Beau car c’est un monstre sacré du cinéma qui se sait et se sent has been, mais nous dit qu’il ne peut pas faire autrement que de tourner (« je sui chez moi ici » « je croyais que vous n’aimiez pas le théâtre ? » « je n’aime pas le sang non plus mais il coule dans toutes mes veines ») et déteste la « gentillesse » du à son passé et plus à ce qu’il produit. Une vraie révérence pour un tel clown, monstre sacré du cinéma.
🎬 C'est en 1952 que Charlot réalise son dernier film Américain avec le légendaire Buster Keaton dans la distribution. Chaplin fait alors à son fidèle personnage de vagabond des adieux qui ne sont presque pas dissimulés puisque Cavero, qu'il incarne ici, ressemble fortement à Charlot lorsqu'il monte sur scène. L’histoire est assez fantaisiste et on a droit à de belles réflexions philosophiques sur la vie. Une belle réussite de la part de Chaplin, un film très humain et souvent très drôle aussi. 🎬 🎬 🎬