
2023
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Drame
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1h25
Résumé
Au cœur de l'été, cinq femmes répètent une pièce de théâtre dans un vieux moulin, isolé du monde.
Super long et aucun intérêt, j'ai quand même trouvé le moyen de pleurer
Plutôt poétique mais un peu trop en surface
De beaux passages pleins de grâce. Mais des filles qui parlent de quoi? Des hommes. Des passages drôles et mouvants aussi. Très bien joué
Très joli 🥰 Avec Lulu et Anouck Film sur l’amour, la mort et la beauté Beaux plans, belle émotion, beau jeu, belles gosses Un peu méta
Les filles vont bien”, un premier film étourdissant de naturel Dans la campagne espagnole, cinq filles répètent une pièce. Entre Marivaux et Watteau, la vie palpite, se joue, comme au théâtre. Une petite splendeur, première réalisation de l’actrice Itsaso Arana. Cinq filles, sept jours durant, se réunissent un été, dans une maison à la campagne. Pour répéter une pièce de théâtre écrite par l’une des cinq, qui se nomme Itsaso. C’est la réalisatrice elle-même, qu’on connaît comme l’actrice pleine de grâce d’Eva en août et de Venez voir. La voilà qui passe donc derrière la caméra pour signer cette petite splendeur, qui rappelle logiquement le cinéma de Jonás Trueba et s’en distingue aussi. On dit « petite » car le film tient de la miniature. Mais si délicate, légère et sensuelle, qu’elle recèle de la grandeur. La pièce est à la fois une fin et un prétexte. Vie du théâtre et théâtre de la vie se confondent. Entre les lectures du texte, les filles vont au village du coin, font la cuisine, chantent, s’encouragent et se soutiennent. Elles revêtent de soyeuses robes d’époque et se mirent ensemble. Leur séjour n’est pas une psychothérapie de groupe, mais il en a la vertu : il est fait pour mieux avancer et dans la vie et dans la création. Le climat protecteur de sororité favorise les échanges, la libération de la parole. L’esprit est au badinage, mais aussi aux confidences profondes. Sur l’amour, le désir et la frustration, la honte, le rapport à la mort, il se dit des choses intelligentes. Le ton est allègre, soutenu par des notes sautillantes de piano – du Bach divin, interprété par Keith Jarrett. Les cinq filles possèdent chacune leur charme et leur personnalité. Hors même de leur rôle, elles sont dignes de personnages de romans ou de tableaux. Lorsqu’elles jouent un moment à se décrire, pour un exercice, les images qui leur viennent (danseuse étoile, moissonneuse du XVIIIe siècle…) sont parlantes. Entre art du portrait et pastorale, marivaudage et fête galante à la Watteau (un garçon est invité vers la fin dans la ronde), la jeune réalisatrice espagnole réussit un film précieux, qui procure un plaisir revigorant. En donnant une impression de naturel étourdissant, avec simplement des filles, du soleil, de l’eau et des mots. C’est l’été. Un groupe de jeunes femmes se réunit dans une maison à la campagne pour répéter une pièce de théâtre. À l’abri de la chaleur écrasante, elles partagent leurs savoirs sur l’amitié, le jeu, l’amour, l’abandon et la mort, avec le secret espoir de devenir meilleures. LES PETITES VACANCES Les valises ont été remplies, les chambres vont être choisies : c’est le début des vacances pour cinq amies qui se retrouvent ensemble dans une maison de campagne. Le charme opère de manière assez immédiate dans Les Filles vont bien, premier long métrage en tant que réalisatrice de l’actrice espagnole Itsaso Arana. Il fait beau, le jardin est charmant et on accompagne avec plaisir ces amies qui sont également actrices, venues là pour répéter leur texte. Dévoilé en première mondiale et en compétition au Festival de Karlovy Vary, Les Filles vont bien évoque par bien des façons le cinéma de Jonas Trueba. D’abord de manière évidente : Itsaso Arana était la formidable interprète du très beau Eva en août, sorti chez nous il y a quelques années. Et les deux films semblent effectivement appartenir à une même famille, un shared universe ensoleillé, gracieux et mélancolique. Néanmoins, encore un peu tendre, Les Filles vont bien n’évolue peut-être pas assez après son postulat de départ ; il semble manquer de consistance et d’inspiration pour que la magie opère vraiment jusqu’à la fin du film. La dimension ludique offerte par la mise en abyme théâtrale, ce flou entre ce qui est joué et ce qui est ressenti, possède un certain charme. Puis, surgit alors une fulgurance lors d’une superbe scène d’adresse à la caméra – moment le plus marquant du long métrage. Si ce premier essai manque parfois d’une personnalité plus marquée, il reste néanmoins attachant et prometteur. Itsaso Arana signe un beau plaidoyer pour apporter une réflexion double, tant sur la représentation du corps féminin que sur le déroulement du tournage d’un film et du rôle de l’œuvre finale. On pourrait distinguer deux grands courants de cinéastes. Celles et ceux qui veulent retranscrire fidèlement l’énergie et les pulsations de ce grand chaos qu’est un plateau de cinéma, en enregistrer la réaction chimique à l’œuvre et la faire déborder à chaque image ; et celles et ceux qui vont refaçonner cet effrayant désordre grâce aux fards du cinéma, et en révéler l’harmonie. Le premier film d’Itsaso Arana, visage familier du cinéma de Jonás Trueba (La Reconquista, Eva en août et Venez voir), se range définitivement dans la seconde catégorie. De son ami et fidèle collaborateur madrilène, la réalisatrice redéploie la fantaisie hédoniste au récit épuré, à laquelle elle adjoint ici une exploration du féminin et un laboratoire créatif. Le cinéma autrement Quatre actrices et une autrice (interprétée par la cinéaste elle-même) font une résidence dans un vieux moulin en été, avec l’intention de travailler sur une pièce de théâtre. Astucieusement, le film floute les frontières entre documentaire et fiction, personnes et personnages, et les répétitions deviennent petit à petit le miroir de son propre processus créatif. Il s’agit alors de réinventer deux vieux mythes. Sur scène, repenser l’imaginaire des contes de princesses qui ont tant conditionné le corps féminin ; derrière la caméra, abandonner définitivement cette idée du plateau comme laboratoire qui légitimerait une certaine violence physique ou psychologique pour faire émerger la création. Itsaso Arana peint la féminité et le déroulement d’un tournage comme une expérience collective qui réconcilie, panse les blessures en même temps qu’elle documente l’existence (ce foudroyant monologue lancé face caméra par l’actrice Bárbara Lennie qui déclare à son futur enfant : “Les films sont des lettres pour l’avenir”). Les filles vont bien, c’est une lettre en même temps que le pari de faire des films autrement. Réalisateur Itsaso Arana Sortie 2023 Genre Comédie dramatique Durée 1h25 SYNOPSIS Réunies dans une maison de campagne pour y répéter une pièce de théâtre, des comédiennes profitent de l'escapade pour partager tous leurs secrets. CASTING Bárbara Lennie Bárbara Irene Escolar Irene Itsaso Arana Itsaso
Bof …avec groupe ciné en septembre