J’ai adoré les deux parties du film. La dernière -sûrement la plus simple- à comprendre et décrire est un sorte de thriller sans énormément d’action mais avec beaucoup de tension et le manque d’action la rend encore plus anxiogène. Elle se passe dans des décors superbes en Iran et c’est encore plus fou parce qu’on sent que le film a été tourné clandestinement et ça donne un cadre encore plus perturbant. Le cadrage, les bruitages (la musique est coupée), les lumières et surtout le jeu d’acteur alimentent une tension qui est merveilleusement créée par la première partie du film. On ne sait pas très bien où on va sans être confus, on comprend les personnages et on les remet en question.
La première partie est un drame politique dans lequel on voit des scènes familiales en parallèle de vidéos tournées à l’iphone dans la rue. Le gouvernement théocratique essaye de résister aux manifestations notamment des jeunes pour leurs libertés et les droits des femmes. Le film dépeint les violences policières, la censure appliquée par le gouvernement, ainsi que le contrôle des médias et de la justice mis en place.
L’arabe c’est beau à la fois les discours et la musique.
Les acteurs sont vraiment bons.
Les sous-titres sont bons.
Filmer les téléphones c’est bien fait et rare.
C’est fou de réussir à ressentir une critique universelle dans ce qui est censé être une critique du gouvernement iranien. La critique est tellement bonne qu’elle remet en question également le gouvernement français ou en tout cas elle me l’a fait remettre en question.
La proximité aux acteurs est incroyable.