
2022
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Drame / Romance
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1h59
Résumé
Michael est le demi-frère de Bruno. Ils n'ont pas connu leur mère, qui a préféré les abandonner pour vivre dans une communauté en Californie. Tous les deux mènent des existences diamétralement opposées. Michael, plutôt introverti, est biologiste moléculaire et ne ne se passionne que pour la recherche. Bruno, professeur, ne semble, lui, vivre que pour l'assouvissement de ses désirs et de ses fantasmes les plus débridés.
Très Zarbi mais intriguant
Ennuyant
Vu en 2022
2009. Michel Djerzinski, chercheur de génie spécialisé dans la biologie moléculaire, disparaît mystérieusement en Irlande. Ses dernières découvertes auraient ouvert la voie à un bouleversement majeur dans l'histoire de la génétique humaine. C'est l'occasion d'un plongeon vertigineux dans le temps où l'on découvrire son demi-frère Bruno, jouisseur torturé qui rencontre l'amour dans un camping post soixante-huitard, Janine, la mère de Bruno et Michel, une ancienne hippie qui a toujours refusé d'élever ses enfants de manière conventionnelle, et Annabelle, dont Michel s'éprendra enfant... ⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️⚛️ Les destinées tragiques des demi-frères nés sous la plume de Michel Houellebecq n’en finissent plus de fasciner les scénaristes et les metteurs en scène. Après le réalisateur allemand Oskar Roehler en 2006 (1), et une adaptation théâtrale par Julien Gosselin, c’est au tour de Gilles Taurand (Réparer les vivants, Les Adieux à la reine) et d’Antoine Garceau (Dix pour cent) d’épouser l’ultra moderne solitude des deux protagonistes du deuxième roman de l’écrivain qui avait, dès sa parution en 1998, défrayé la chronique. Comme ce dernier, ce téléfilm en deux parties procède par alternance de points de vue et inclusion d’événements du passé, pour éclairer le présent et la trajectoire de ces deux hommes que tout semble opposer. D’un côté, il y a Bruno, l’agrégé de lettres flambeur dévoré jusqu’à la folie par son obsession et ses pulsions sexuelles. De l’autre, Michel, le scientifique introverti et lunaire, fasciné par la reproduction cellulaire et les promesses du clonage. Ce qui les unit pourtant, au-delà de Janine, leur mère absente et hautement dysfonctionnelle, c’est une kyrielle de névroses héritées de l’enfance et un sentiment diffus d’inadaptation au monde contemporain, auquel chacun tentera à sa manière d’échapper. Un peu trop appliquée et littérale, cette adaptation télévisuelle bénéficie néanmoins d’un casting de choix, où l’on distingue notamment la prestation de Guillaume Gouix, qui campe un Bruno très convaincant. TÉLÉRAMA • Par Emilie Gavoille • Publié le 25 janvier 2022.
Les Particules élémentaires • Réalisateur : Oskar Roehler • Date de sortie : 2006 Résumé Les Particules élémentaires (titre original Elementarteilchen) est un film allemand réalisé par Oskar Roehler, adapté du roman éponyme de Michel Houellebecq. L’histoire suit deux demi-frères, Michel (interprété par Moritz Bleibtreu) et Bruno (Ludger Pistor), qui mènent des vies très différentes, mais sont tous deux marqués par des traumatismes liés à leur passé et à leur perception du monde. Michel, un scientifique froid et rationaliste, est un personnage solidaire des idéaux de la science et de l’évolution humaine, mais son approche de la vie personnelle et affective est empreinte de déshumanisation. Bruno, quant à lui, est un homme plus émotionnel, mais il est obsédé par la recherche du sexe et l’amour, qu’il n’arrive jamais à trouver. Le film explore leurs vies dans le contexte de la société moderne, en particulier les années 60 à 90, en traitant de thèmes tels que la sexualité, la solitude, le consumérisme, et l’impact des changements sociaux sur les individus. Le récit est tissé autour de l’évolution des personnages et de leurs relations, tout en mettant en lumière les tensions entre la science et la recherche du sens de la vie, dans une époque où l’idéalisme semble avoir été remplacé par le nihilisme. Analyse Le film de Roehler, tout comme le roman de Houellebecq, se concentre sur des thèmes de l’isolement existentiel, de l’aliénation et de la quête d’une identité dans un monde de plus en plus désenchanté. Les personnages principaux, Michel et Bruno, incarnent des aspects différents de cette quête, l’un étant dominé par une vision froide et analytique de l’existence, et l’autre cherchant sans succès à combler un vide affectif et sexuel. L’adaptation cinématographique met en scène ces thèmes de manière plutôt crue, avec un ton qui oscille entre la satire sociale et la tragédie personnelle. Le film se distingue par une atmosphère délibérément froide et distante, qui renforce le sentiment de déconnexion des personnages vis-à-vis du monde qui les entoure. Les scènes de sexe, en particulier, sont explicites et souvent déshumanisées, soulignant la dimension de consumérisme et d’objectification du désir humain. La société postmoderne, telle que décrite par Houellebecq et traduite par Roehler à l’écran, apparaît comme une époque marquée par l’atomisation des individus et leur incapacité à se connecter de manière authentique. Le film, tout en étant une réflexion sur la déshumanisation dans la société moderne, critique aussi l’individualisme exacerbé, l’incapacité des personnages à s’épanouir ou à trouver une véritable relation humaine. La façon dont Roehler transpose l’œuvre de Houellebecq à l’écran permet d’explorer visuellement ce sentiment de vide existentiel à travers des images souvent froides et distantes. Conclusion Les Particules élémentaires est une adaptation fidèle du roman de Houellebecq, offrant une exploration cinématographique de la solitude, de l’isolement et de l’absurdité de la condition humaine dans une époque marquée par des changements sociaux et culturels. Le film de Roehler est un portrait déshumanisé d’une société moderne où la quête du sens, de l’amour et du plaisir se heurte à des murs d’indifférence et de nihilisme. Il s’agit d’une œuvre sans concession, parfois dérangeante, mais qui propose une réflexion profonde sur la condition humaine dans le monde contemporain.
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