Opinion du public
2.5k avis
8.2/10
7.4/10
Les avis expriment un enthousiasme général pour 'Lilo et Stitch', souvent décrit comme un des meilleurs Disney. Les spectateurs adorent l'originalité de l'histoire, mêlant humour, émotion et une touche de science-fiction avec des personnages attachants et des décors hawaïens captivants. La relation entre Lilo et Stitch, ainsi que les thèmes de la famille et de l'acceptation, sont particulièrement appréciés. Cependant, quelques critiques pointent du doigt des suites moins réussies et une certaine confusion due à la multiplicité des films.
👍 Relation touchante Lilo-Stitch.
👎 Suites décevantes.
Découvrez si vos amis l'ont ajouté
Résumé
Une fillette hawaïenne adopte un animal de compagnie inhabituel qui est en réalité un fugitif extra-terrestre recherché.
Le meilleur Disney, avec une superbe animation, et des personnages intéressant le tout est très touchant.
Recommandé par l'IA Memorizer
Sûrement le film d'animation avec le meilleur humour que j'ai vu, mais aussi émouvant, bref parfait quoi !
« Ohana signifie famille. Famille signifie que personne ne doit être abandonné… ni oublié. » Si Disney a souvent dépeint des familles monoparentales ou des orphelins, il était rare qu’il aborde ces sujets de front, avec les problèmes qui en découlent, jusqu’à Lilo et Stitch. A travers la situation de Lilo et Nami, toutes les deux orphelines, dans laquelle la seconde doit élever la première, Disney évoque tous les problèmes d'une famille en restructuration. Les deux sœurs connaissent les difficultés financières, les licenciements, les rejets et surtout l'adaptation. Le drame est poignant tellement ces personnages sont écrits avec réalisme, passant par les disputes et les réconciliations toujours naturellement. Lilo, par son naturel, ses colères et ses joies d’enfants, ne peut que faire fondre le cœur du spectateur le moins bien disposé. Lilo est une enfant profondément originale, sensible et marginale. Elle ne se fond pas dans le moule des autres enfants de son âge — et elle ne le veut pas vraiment. Cette différence est à la fois sa plus grande force et sa plus grande source de souffrance. Lilo possède une imagination débordante. Elle nourrit un univers intérieur riche et fantasque -prend des photos de touristes en surpoids, adore Elvis Presley au point de l’utiliser comme modèle d’éducation pour Stitch-. Elle réinvente le monde à sa manière, en réponse à un environnement qui ne la comprend pas toujours. Le problème, c’est que Lilo n’a pas d’amis, ou du moins, elle ne se fait pas facilement accepter. Les autres enfants la trouvent bizarre, parfois même effrayante. Cette solitude renforce sa tristesse, mais elle la transforme en force d’indépendance. Elle n’essaie pas de plaire. Elle assume qui elle est, même si cela signifie être seule. De plus, Lilo est très sensible aux émotions des autres et aux siennes. Elle peut passer de la colère à la tristesse en un instant. Elle ressent profondément l’abandon de ses parents -même si involontaire-,la peur de la séparation avec sa sœur et la douleur du rejet social. Mais au lieu de refouler ces sentiments, elle les exprime librement, parfois avec violence, souvent avec sincérité. Cela fait d’elle un personnage d’une authenticité rare, surtout pour une enfant dans un film d’animation. Lilo est le cœur émotionnel et moral de l’histoire. Elle n’est pas là pour faire rire ou simplement émouvoir. Elle porte le message du film sur la famille, la différence, la résilience. « Je t’ai acheté parce que personne ne voulait de toi. » Une réplique brutale et belle à la fois. Elle révèle la lucidité crue de Lilo sur l’abandon, mais aussi sa capacité à aimer l’inacceptable, l’exclu, le dangereux. Elle adopte Stitch comme un “chien”, mais elle le reconnaît immédiatement comme une âme perdue, comme elle. Elle lui enseigne l’ohana, la famille : celle qu’on choisit, celle qui ne vous abandonne pas. Également, elle voit au-delà de son apparence monstrueuse, et le guérit par l’amour, sans jamais le forcer à changer qui il est. Leur relation est un miroir de sa propre expérience : Stitch, comme elle, est rejeté, incompris, et cherche une place dans le monde. D’ailleurs, Stitch se révèle profondément émouvant lorsqu’il comprend l’importance d’une famille. En effet, au début du film, Stitch est pure destruction. Il agit par instinct, sans empathie, avec un comportement presque sadique. Il détruit pour exister. Il rit du mal qu’il cause. Mais derrière ce chaos, il y a une profonde solitude. Il est né sans attache, sans famille, sans foyer. Il n’a pas de but, pas de guide moral. C’est le cœur de son arc narratif : Stitch ne sait pas qui il est, ni ce qu’il veut devenir. Il commence par imiter ce qu’il voit (Lilo, Elvis Presley, les humains) pour essayer de s’intégrer, mais il reste incompris. Petit à petit, grâce à Lilo, il apprend à aimer et à être aimé, à choisir de ne pas détruire, à se considérer comme un membre d’une famille, et non une erreur de laboratoire. Une fois touché par l’affection sincère de Lilo, Stitch devient extrêmement loyal. Il la protège, l’écoute, essaie de la comprendre… même s’il reste maladroit. Il n’est pas parfait, mais il apprend. C’est ce qui rend sa transformation crédible et émouvante. C’est un être complexe, en quête de soi et d’affection, qui montre que même les créatures les plus abîmées peuvent trouver leur place, à condition qu’on leur tende la main. Si l’alchimie entre Lilo et Stitch est aussi bonne c'est grâce à un troisième intervenant, la grande sœur, Nani. Nani n’est pas une adulte installée dans la vie, mais une jeune femme propulsée trop tôt dans un rôle parental. Après la mort de leurs parents dans un accident de voiture, elle doit subitement abandonner une vie insouciante pour devenir le pilier émotionnel et économique de son foyer. Elle n’a pas choisi d’être mère, mais elle endosse ce rôle avec une bravoure bouleversante. Elle tente de trouver un équilibre entre élever Lilo, travailler pour subvenir à leurs besoins, et satisfaire les exigences des services sociaux. Sa vie est une succession de compromis et de sacrifices. Elle est coincée entre sa jeunesse et ses responsabilités. On sent parfois son envie de vivre une vie plus légère, d’avoir une relation amoureuse (notamment avec David), ou de simplement respirer. Mais chaque moment de répit est rattrapé par la réalité — une crise de Lilo, une visite de Cobra Bubbles, ou une menace de séparation. Elle voue un amour profond pour sa sœur mais cet amour est constamment mis à l’épreuve. Elle oscille entre tendresse, agacement, épuisement, et culpabilité. Cette tension rend leur relation authentique et très humaine. Nani représente l’ohana dans sa forme la plus sacrificielle : elle s’oublie pour protéger. Elle est la preuve que l’amour ne se manifeste pas seulement dans les mots ou les gestes doux, mais dans l’acharnement quotidien à maintenir une famille, même brisée, unie. Un personnage que j’ai beaucoup aimé aussi est David Kawena, l’ami -ou plutôt le soupirant discret et fidèle- de Nani. David est le personnage le plus stable et le plus bienveillant du film. Il est gentil sans être naïf, présent sans être envahissant. Il ne cherche jamais à s’imposer dans la vie de Nani ou de Lilo, mais répond toujours présent quand elles ont besoin de lui. Il comprend que Nani vit une situation difficile, et il ne la juge jamais. Il est là non pas pour “sauver la princesse”, mais pour l’épauler — ce qui en fait un personnage masculin rare et précieux dans l’univers Disney. Quand Nani perd son travail, David n’essaie pas de la consoler avec des mots vides : il lui trouve une nouvelle opportunité, sans rien attendre en retour. Il aime visiblement Nani, mais ne lui met aucune pression amoureuse. Il accepte qu’elle n’ait pas la tête à une relation, et continue malgré tout à lui offrir son amitié et son aide. Son attitude est pleine de tact, de délicatesse et de maturité. David apporte aussi une légèreté bienvenue dans l’histoire. Il est drôle, un peu maladroit, très souriant — un vrai rayon de soleil dans un monde compliqué. Il adore le surf et partage cette passion avec Lilo et Stitch, ce qui renforce leur complicité. David n’est pas un père de substitution, ni un sauveur. Il est plutôt un grand frère symbolique, un allié extérieur, qui respecte la cellule familiale de Nani et Lilo sans chercher à la contrôler. En gros, l’homme idéal. Le choix de situer l’action à Hawaï, au lieu du Kansas comme initialement prévu, est une décision judicieuse. Ce paradis isolé où se mêlent danses traditionnelles et esprit américain s’accorde parfaitement avec le thème du film. La séquence surf est d’ailleurs géniale. De plus, on constate plusieurs techniques d’animation utilisé dans le film. Les décors hawaïens sont peints à la main, marquant le retour du studio à l’aquarelle, tandis que les éléments culturels non-fictifs sont filmés en prises de vues réelles (comme la photo d’Elvis Presley). En revanche, les technologies extraterrestres bénéficient d’images de synthèse. Le design des personnages est, quant à lui, remarquable, s’éloignant des stéréotypes habituels des personnages féminins pour les deux héroïnes. Le studio nous offre également un bestiaire extraterrestre impressionnant et varié. La scène du tribunal illustre parfaitement le soin apporté à la création de dizaines de races extraterrestres distinctes. Très bien reçu par la critique professionnelle et adoré par les enfants, Lilo et Stitch va réussir à imposer sa marque dans le merchandising tant le public est au rendez-vous. Car l'air de rien, Stitch est devenu en un temps-record une mascotte essentielle des Studios Disney. D’ailleurs, le marketing avait très bien travaillé dès la promotion du film puisqu’elle avait incrusté Stitch dans leurs anciens films cultes en train de gâcher des scènes. Au final, je suis convaincue que ce film se passe dans le même univers que Men in Black.
Recommandé par Manon Quiot
Recommandé par Manon Quiot