
2022
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Drame
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1h36
Résumé
Une adolescente décide de remplacer son père autoritaire par son riche ami étranger lors d'un week-end sur la mer Adriatique
On reste sur sa fin.
Sur Arte replay. Un film dont l’affiche m’avait attiré, que je visionne enfin grâce à Arte. J’étais assez mitigée vers le milieu du film mais je comprend mieux en le finissant , surtout le personnage de Julijia, 17 ans, tourmentée par son père , violent et odieux envers elle. C’est une histoire de quête de liberté, dans un environnement paradisiaque, Julijia est pourtant emprisonnée , dans une ambiance oppressante. Les images du film , la mer, la beauté de l’actrice principale donnent au film un éclat éblouissant. C’était parfois lent mais très beau aussi , même si le père est agaçant et détestable; j’ai trouvé la scène où Julijia parvient à trouver une issue dans les profondeurs de la mer grâce à une murène qui la guide magique et mystérieuse. Je pense que s’il n’y avait pas l’actrice principale le film manquerait de saveur , elle crevait l’écran.
Film croate d’Antoneta Alamat Kusijanovic Caméra d’or en 2021 Bien aimé. Décor unique : une île croate paradisiaque. Une adolescente y vit sous l’autorité d’un père despotique qui fait régner la peur auprès de sa fille et de sa femme. Elle vit autant dans la mer que sur terre, championne d’apnée sous l’eau elle adore plonger mais pas chasser le poisson notamment la murène (titre du film). Le temps d’une visite d’un ancien ami très riche qu’il considère comme un dieu sur terre, et tous les rapports entre les membres de la famille se trouvent bouleversés. Bien joué
Film télé
Sur Arte Sur une île, père affreux, plongée, murènes
Canal+
Beau film
Vu pour mon mémoire de fin d’année, sujet trop intéressant et compliqué à traiter, un peu long. Film méditerranéen sur le sujet du traitement de la femme et du patriarcat
Drame •(1h32) • 2022 • Réalisé par Antoneta Alamat Kusijanovic • avec Gracija Filipovic, Curcic Danica, Leon Lucev, Cliff Curtis. Julija, 17 ans, vit sur une petite île isolée de Croatie avec ses parents, Nela et Ante. Comme elle, ces derniers rêvent de quitter un endroit sans avenir pour rejoindre Zagreb, la capitale. Une occasion unique se présente quand une riche connaissance d'Ante débarque pour potentiellement acheter une parcelle de terrain. Accueilli en grande pompe, Javier profite de ces quelques jours de calme pour se reposer et jouir de ses vacances. Rapidement, le quadragénaire remarque que Julija semble s'intéresser de très près à lui, ce qui n'échappe pas non plus aux regards d'une mère inquiète et d'un père furieux et de plus en plus menaçant... 🤿🤿🤿🤿🤿🤿🤿🤿🤿🤿🤿🤿🤿🤿🤿🤿🤿 Poisson serpentin doté d’une deuxième mâchoire, redoutable, cachée au fond de sa gorge, la murène pâtit d’une sinistre réputation. C’est d’ailleurs parce qu’on la sait capable de s’arracher un morceau de chair pour se libérer d’un piège qu’elle intéresse Antoneta Alamat Kusijanovic : Murina, son premier long métrage, fait le récit d’une émancipation qui n’ira pas sans douleur, sur une île croate aux faux airs de paradis. L’héroïne de 17 ans évoque d’abord, plus qu’un prédateur marin, une petite sirène privée de voix. Pêcher, nettoyer, réciter un poème, servir, danser : quand le père ordonne, Julija (formidable Gracija Filipovic) s’exécute sans piper. Ante (Leon Lucev) décide, commande, explose au besoin, certain de la soumission de sa fille et de son épouse, Nela (Danica Curcic), ex-reine de beauté résignée à son sort. L’indispensable élément perturbateur va débarquer sous la forme d’un « dieu sur terre », en réalité un séduisant millionnaire, tout à la fois ancien patron et rival amoureux, auquel le tyran fauché espère vendre un îlot rocailleux pour se remettre à flot et voguer vers d’autres cieux. Ruisselant d’azur et de lumière — beau travail de la directrice de la photographie Hélène Louvart (La Vie invisible d’Eurídice Gusmão ou The Lost Daughter sur Netflix) —, Murina rappelle que ni le patriarcat, ni les classes sociales ne sont solubles dans les paysages de carte postale. Jumelles à la main, Julija observe les touristes qui s’égaillent sur la plage et se rêve déjà en fille d’un autre, de ce prince arrivé en hors-bord pour les sauver, elle et sa mère, d’une prison sans barreaux. Peau lisse et corps délié, la naïade serpente, se faufile, tapie dans les coins pour mieux écouter sans être vue, toute prête à intriguer, à mordre, voire à sacrifier le père. Sa chair. Produit par Martin Scorsese et récompensé par la Caméra d’or au dernier Festival de Cannes, ce long métrage avance avec une fluidité sensuelle, sans coquetteries inutiles mais pas sans tension, heureusement. Autrice en 2017 d’un court métrage remarqué, Into the Blue — où la même actrice, alors âgée de 13 ans, jouait déjà une nageuse intrépide —, Antoneta Alamat Kusijanovic filme décidément bien les éléments et excelle en extérieur, comme un poisson dans l’eau. Entre les duels au soleil des hommes-taureaux et la révolte de la fille-murène, elle sait surtout s’emparer d’un thème très contemporain, voire rebattu, pour le tirer vers la mythologie. TÉLÉRAMA • Critique par Marie Sauvion • Publié le 19/04/2022.