
2024
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Drame
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1h34
Résumé
Arabie Saoudite, dans les années 90. Le nouvel instituteur, Nader, arrive dans un village isolé. Il rencontre Norah, une jeune femme en quête de liberté. Leur relation secrète, nourrie par l’art et la beauté, va libérer les forces créatrices qui animent ces deux âmes sœurs… malgré le danger.
Très touchant cette jeune femme voilée qui rêve au travers des magazines
Fica 8
Norah est un film émouvant tout en pudeur et délicatesse . Un village saoudien isolé entre désert et montagnes au milieu des années 90. Le silence, la lenteur, le mystère, les regards cachés , la lueur derrière les fenêtres ,les ombres et lumières dans cet espace ouvert balayé par le vent , nous plongent dans une atmosphère envoûtante. Ici la beauté est synonyme de solitude. Dans ce monde fermé, Norah , condamnée à se marier et à rester toute sa vie dans ce village, rêve de liberté. Avec la complicité craintive de l épicier, elle achète des magazines venus de la ville qu elle feuillette en cachette . Rêver l aide à vivre. Nader, ancien artiste, venu au village pour enseigner lecture et écriture aux jeunes garçons est pour elle une ouverture sur le monde extérieur. Une relation secrète et risquée nourrie par l art et la beauté s installe entre eux . Le film est l image de deux mondes . Celui des traditions et celui tourné vers la modernité. Il y a ceux qui voient la lumière et ceux qui voient l obscurité.
Une rareté intéressante
Une jeune fille quelque part en Arabie saoudite qui rêve qu’on lui fasse son portrait . Lent , triste et beau.
Engagé mais très léger, calme, voyage douceur
Premier film d’un réalisateur saoudien au Festival de Cannes, ce n’est vraiment pas rien. Et il valait vraiment sa place : on y voit de très belles scènes, longues et trainantes, exactement comme la vie de ces personnages dans un village dans les montagnes d’Arabie Saoudite dans les années 1990. Quelle beauté sur l’écran, quel esthétisme mais quelle tristesse à y vivre, quelle prison à ciel ouvert. On y voit Norah qui essaie de s’échapper de cet endroit en se faisant dessiner par le nouveau professeur qui vient d’arriver de la ville et lui demande aussi de l’emmener voir son grand-père qu’elle n’a jamais vu mais ils se font attraper au dernier moment. Son portrait réussira quand même à finir dans un musée comme elle le voulait, sans qu’elle n’ait pu partir, comme un signe qu’on enferme jamais vraiment les gens. Un grande ode à l’Art !