
2023
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Drame
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1h45
Résumé
1971, Espagne franquiste. Dans la campagne galicienne, María assiste les femmes qui accouchent et plus occasionnellement celles qui ne veulent pas avoir d’enfant. Après avoir tenté d’aider une jeune femme, elle est contrainte de fuir le pays en laissant tout derrière elle. Au cours de son périlleux voyage au Portugal, María rencontre la solidarité féminine et se rend compte qu'elle n'est pas seule et qu'elle pourrait enfin retrouver sa liberté…
Insoutenable on vit la souffrance de l’accouchement ensuite on vit la souffrance de l’avortement gémissements de souffrance. Scènes très longues qui font souffrir. Après scène d’amour Que des gémissements de plaisir. Toutes les scènes sont insupportables.
https://www.allocine.fr/rechercher/?q=O+corno Un sujet intéressant qui finit par terriblement ennuyer.
S’il ne devait y avoir qu’un seul mot pour qualifier ce film : souffrance. Il montre la souffrance et le courage des femmes d’une façon tellement subtile et juste. La souffrance de l’accouchement, la souffrance de l’avortement, la souffrance de la vie tout simplement et pourtant à quel point les femmes se relèvent toujours et ont le courage de continuer. Comment tout est dans la honte et cache aussi. Ce film me montre à quel point j’ai de la chance de vivre à cette époque, dans laquelle je peux choisir quand je veux être mère et le faire avec moins de douleur. Un film important, que tous les hommes devraient voir. Et un film aussi qui montre la sororité, la vraie dans une société où les femmes sont obligées de s’entre aider pour s’en sortir.
O Corno désigne l’ergot du seigle, un champignon qui pousse sur le blé utilisé dans la clandestinité pour faire des avortements. Nombreux jeux de miroirs,
O corno, une histoire de femmes” : hymne à l’héroïsme féminin dans l’Espagne franquiste Dans les années 1970, María, qui a aidé à un avortement clandestin, doit prendre la fuite. Ayant pour seul refuge la main tendue d’autres femmes, c’est la sororité qui l’aide à renaître... D ‘ abord un accouchement, comme on en voit rarement au cinéma, avec la durée, la souffrance, les contractions, les contorsions avant la libération. Les images, pendant dix minutes, d’une femme qui enfante, accroupie dans une chambre. Mais c’est celle qui la soutient, lui murmure des encouragements et éponge son front qui sera la vraie héroïne de ce film d’époque. Nous sommes dans l’Espagne franquiste du début des années 70, dans une campagne galicienne, où María, silhouette charpentée et regard soyeux, aide ses congénères pour les naissances comme pour les avortements clandestins. Intelligement ancré dans son temps d’interdits multiples, O corno, pourtant, n’a jamais la simple apparence d’un drame historique, tant il colle aux corps et aux visages, intemporels, du courage féminin. Son titre même annonce l’osmose constante, troublante, que la jeune réalisatrice espagnole suggère entre la vie et la mort, puisqu’il fait référence à un champignon parasite, l’ergot de seigle, que l’on cueille, en secret, dans les champs, comme stimulant de la fertilité, ou, au contraire, pour provoquer le saignement sur un drap, dans un recoin de grange. Quand une adolescente meurt après avoir fait appel à ses services, María, la faiseuse d’anges, doit fuir. Début d’un périple, solitaire et sauvage, vers le Portugal, où la sororité aidera l’héroïne à renaître… “Sorcière” d’hier et d’aujourd’hui « Une histoire de femmes », absolument : Jaione Camborda filme leurs peurs, leurs miracles, mais d’abord leurs chairs. Ainsi ce cou le long duquel coule le jus de mûres cueillies avec un amant, et où s’imprime aussi un suçon. De la même manière, un magicien, de passage dans le village pour couper les femmes en deux dans une boîte, laissera, dans le ventre de María, un souvenir indélébile… Les hommes, paysans, trafiquants, militaires, restent accessoires, dans le noir, au gré d’une structure narrative qui ne cesse d’étonner, s’emballant au rythme de la fuite de María pour sa survie et de ses rencontres avec des sœurs de hasard. Dans sa fugue romanesque à travers les bois, le long d’une rivière ou dans l’obscurité de ruelles pavées, elle ressemble à s’y méprendre à n’importe quelle « sorcière » d’hier et d’aujourd’hui, avec pour seul refuge la main tendue d’autres femmes, telles une jeune muette ou une prostituée. Dans des couleurs somptueuses, marron de boue, or pâle des blés, encre des eaux miroitantes, que le directeur de la photographie semble emprunter autant à Velázquez qu’à Géricault, O corno exalte l’héroïsme féminin le plus concret. En Janet Novás, la réalisatrice trouve l’incarnation parfaite de son sujet : cette danseuse, pour la première fois actrice, enfante littéralement ce film puissant et singulier sur le substrat féminin. Tu accoucheras dans la douleur. Accoudée à un prie-dieu dans le clair-obscur d’une chambre de village de la Galice franquiste (1971), cherchant sa position debout, assise, accroupie, une femme accouche ainsi – dans la douleur qui crispe son visage d’implorations pour sa délivrance. La première longue scène de O Corno, une histoire de femmes cristallise le moment mimétique de création et de procréation, le travail de mise au monde de la mère enregistré in extenso par le travail de mise en scène de Jaione Camborda, la réalisatrice. Naissance : un enfant et un film. Donc un cinéma maïeutique, accoucheur de consciences ici strictement féminines : un unisson parcourt secrètement O Corno, prenant la forme d’une course lente de relais entre femmes solidaires et successives. Suivant au fil de son récit fugueur le cycle naturel de la vie, de la nature, et l’aspiration sauvage des femmes aux plaisirs, les destins se trouvent violemment en butte aux lois iniques des hommes et des dictatures, à l’interdiction de l’IVG, ainsi. D’abord échappée libre et éparse, le film devient le récit forcé d’une fugitive. Après un premier temps qui ne se fixe pas sur un personnage en particulier, entre jeune fille folâtre et amante de magicien coupeur de femmes en deux, ce n’est pas le récit de la mère mais de la sage-femme à côté d’elle que le film choisira de suivre – l’autre place, de celle qui accouche l’autre. Mais aussi l’avorte. María y recourt parfois pour aider ses semblables en détresse. Cette (sage) femme devient la vigie et l’allégorie du film. Dans la clandestinité d’une potion de champignons vénéneux administrée (la «corne» du titre : l’ergot du seigle), il arrive comme avec les aiguilles à tricoter que ça tourne très mal. Le drame inattendu nous prive du personnage de la jeune femme aux yeux à la Pascale Ogier, avec ces larges paupières comme une image étrusque, en qui on avait cru voir l’héroïne désignée du film. Dès lors très intelligemment, c’est la «condition» des femmes qui sera le motif décliné en diverses tonalités : de la condition dite «intéressante» de la grossesse à la condition persécutée de corps à réprimer, sorcières ou avorteuses, contrebandières ou prostituées, femmes mûres, femmes noires, filles-mères, hors-la-loi et exilées, et sous quelle condition survivre, résister, vivre les moments de plaisir, de liberté – qui ne soient aussitôt voués à la douleur et au crime. Tu accoucheras dans la douleur. Tu avorteras dans la douleur. Tu émigreras dans la douleur. Tu survivras comme tu peux, par une solidarité des femmes qu’on ne nomme pas encore sororité. La façon alors qu’a O Corno de se «couler» dans cette chaîne de rendez-vous manqués ou clandestins en fait la grande force mine de rien, l’effet étonnant de dérivation continuelle. Une manière, comme les fleuves traversés et les champs récoltés, de se répandre et de déborder, de déporter tout le temps l’histoire de son cadre. En déviation constante, le film semble méticuleusement se mouler dans la fuite et la poursuite, infléchissant son cours avec une obstination qui est celle jumelée du destin buissonnier de María et de la loi qui s’abat pour la punir. Titre O corno, une histoire de femmes Genre Drame Sortie 2024 Durée 1h45 Musique Camilo Sanabria Origine Espagne - Portugal Musique Camilo Sanabria SYNOPSIS 1971, Espagne franquiste. Dans la campagne galicienne, María assiste les femmes qui accouchent et plus occasionnellement celles qui ne veulent pas avoir d'enfant. Après avoir tenté d'aider une jeune femme, elle est contrainte de fuir le pays en laissant tout derrière elle. Au cours de son périlleux voyage au Portugal, María rencontre la solidarité féminine et se rend compte qu'elle n'est pas seule et qu'elle pourrait enfin retrouver sa liberté… CASTING Diego Anido Juan
Accouchements, avortements, sexe et sororité. Les femmes se soutiennent. Très beau film vraiment ! Gros plans, berceuse, vaches qui nagent et traversent une rivière. Très bien filmé