
2009
•
Drame / Romance
•
1h39
Résumé
Vincent, un ex-étudiant de Sciences Po, marginal et délinquant, se retrouve bagagiste dans un aéroport. Avec son collègue, il a l'habitude de fouiller les valises. C'est ainsi qu'il se retrouve alors embarqué dans une histoire un peu louche. Des agents de la DST lui proposent de séduire et surveiller les agissements de Claire, la femme d'un homme d'affaires.
Film d'espionnage • de Nicolas Saada • 2009 • 1h39 • Guillaume Canet, Géraldine Pailhas, Stephen Rea, Archie Panjabi. Employés dans un grand aéroport français, Vincent et Gérard ont pris l'habitude de fouiller dans les bagages pour voler des objets de valeur. Un jour, en ouvrant une valise diplomatique syrienne, Gérard meurt dans l'explosion d'une bouteille de parfum. Peu après, Vincent remarque un homme qui récupère le bagage. Il est alors appréhendé par la DST, qui lui propose un marché : il évite la prison s'il collabore et aide les services secrets français et anglais à mettre la main sur les hommes impliqués dans l'explosion. Vincent se retrouve contraint de séduire Claire, l'épouse française d'un homme d'affaires qui fréquente des personnes suspectes... ▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️ Vincent, afin d’éviter la prison, accepte de collaborer avec les services secrets français et anglais : il est chargé de séduire l’épouse d’un homme d’affaires suspecté de complicité terroriste… Espion(s) appartient à un sous-groupe du film d’espionnage, qu’on baptisera « néo-hitchcockien ». Les jeux de dissimulation des agents secrets y tendent un miroir grossissant de nos propres trahisons. Ainsi, sur une trame inspirée des attentats de 2005 à Londres, le premier film de Nicolas Saada, ancien critique, culmine dans deux scènes polysémiques. Dans la première, Vincent révèle à sa victime la supercherie. Les émotions y sont cruelles : honte pour elle, culpabilité pour lui. Le prisme de l’espionnage permet de saisir les conséquences d’un mensonge amoureux. Plus loin, ils échangent une clé USB dans un cinéma. Ce pourrait être deux ex-amants se restituant un trousseau de clés ou mesurant ce qu’il reste de leur amour. Le moment est poignant. Guillaume Canet brouille les cartes : impossible de lire en lui ce qui relève du service commandé ou du désir pur. Géraldine Pailhas joue avec grâce une femme solitaire et déjà blessée. Dans le regard de la comédienne passent tour à tour défiance, incrédulité, passion qui dévore, douleur d’avoir été dupée. TÉLÉRAMA • Par Aurélien Ferenczi • Publié le 24 novembre 2021.
Pas génial
Bien ficelé et sobre