
2021
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Drame
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1h46
Résumé
La coach en fitness Sylwia Zajac est une influenceuse entourée d'employés loyaux et d'admirateurs. Elle va chercher à atteindre une vraie intimité.
Drame • (1h46) • 2022 • Réalisé par Magnus von Horn • avec Magdalena Kolesnik, Julian Swiezewski, Aleksandra Konieczna, Zamachowski Zbigniew. Sylwia, une gourou polonaise du fitness, est suivie par 600,000 followers mais n'a absolument aucun ami dans la vraie vie. Quelques jours auparavant, elle a posté une vidéo émouvante où elle faisait part de sa quête désespérée de sa recherche de petit ami. Ses sponsors n'ont pas franchement apprécié mais en fait la vidéo est devenue virale. A tel point qu'elle en devient la cible d'un harceleur. La jeune femme, narcissique, va vivre trois jours trépidants, entre engagements professionnels, crises personnelles et posts sur les réseaux sociaux. Mais lors de l'anniversaire de sa mère, elle veut prendre toute la lumière sur elle... 👗👗👗👗👗👗👗👗👗👗👗👗👗👗👗👗👗👗 La sueur du titre est une victoire pour Sylwia : quand elle fait transpirer les mordus de fitness au bout d’une séance de cardio-training, l’influenceuse polonaise aux six cent mille followers est heureuse. Pour la vitalité qu’elle fait renaître, elle reçoit même de l’amour. Mais dans une vidéo postée sur Internet, Sylwia a avoué sa solitude et le désert sentimental qu’est devenue sa vie privée. Des images qui ont divisé, dérangé et fasciné… Pour parler de nos vies avec les réseaux sociaux, Sweat nous embarque sur les montagnes russes de l’émotion. À la communion très échauffée qui ouvre le film avec la séquence d’aérobic répondra une scène de glaciation des sentiments, chez la mère de Sylwia. Elle-même n’est faite que de contradictions, rayonnante et malheureuse, superficielle et complexe, sincère et fabriquée… Et ceux qui admirent la jeune femme semblent tout mélanger aussi. Une lointaine connaissance, croisée dans un centre commercial, lui parle de but en blanc de sa fausse couche, pleure en évoquant son mariage puis demande un selfie, ravie. Cette rencontre en annonce une autre, plus extrême, qui confronte Sylwia à un de ses followers venu la harceler… Il fallait un cinéaste solide pour nous guider dans ce chaos familier où le pire et le meilleur se confondent, où s’entrechoquent l’image d’une femme et la vérité qu’elle cache. Formé en Pologne, le Suédois Magnus von Horn sait créer des situations épineuses qui nous éclairent. Remuant, son film propose une réflexion nuancée qui ne cède pas au rejet facile des réseaux sociaux, mais aide à comprendre là où ils meurtrissent et là où, sans doute, ils guérissent. TÉLÉRAMA • Critique par Frédéric Strauss • Publié le 11/01/2023.
Sweat Sweat de Magnus von Horn (Drame) : la critique Télérama Drame (1h46) - 2022 - Pologne - Suède Réalisé par Magnus von Horn avec Aleksandra Konieczna, Une jeune femme influenceuse fitness à succès aurait tout pour être heureuse, et pourtant… Un regard intelligent sur la complexité des réseaux sociaux. La sueur du titre est une victoire pour Sylwia : quand elle fait transpirer les mordus de fitness au bout d’une séance de cardio-training, l’influenceuse polonaise aux six cent mille followers est heureuse. Et même bien plus que cela. À l’énergie des corps qu’elle galvanise, se mêlent des larmes de joie, de reconnaissance pour la vitalité qu’elle fait renaître : Sylwia reçoit de l’amour. Des larmes, elle en a versé, elle aussi, mais de tristesse, en avouant dans une vidéo postée sur Internet la solitude et le désert sentimental qu’est devenue sa vie privée. Des images qui ont divisé, dérangé et fasciné… Pour parler de nos vies avec les réseaux sociaux, Sweat nous embarque sur les montagnes russes de l’émotion. À la communion très échauffée qui ouvre le film avec la séquence d’aérobic, répondra une scène de glaciation des sentiments, chez la mère de Sylwia. Elle-même n’est faite que de contradictions, rayonnante et malheureuse, superficielle et complexe, sincère et fabriquée… Et ceux qui admirent la jeune femme semblent tout mélanger aussi. Une lointaine connaissance, croisée dans un centre commercial, lui parle de but en blanc de sa fausse couche, pleure en évoquant son mariage puis demande un selfie, ravie. Cette rencontre en annonce une autre, plus extrême, qui confronte Sylwia à un de ses followers, venu la harceler. Il est aussi laid qu’elle est belle, il inspire la peur, le dégoût. Mais également une forme de compassion, tant il semble en détresse… Il fallait un cinéaste solide pour nous guider dans ce chaos familier où le pire et le meilleur se confondent, où s’entrechoquent l’image d’une femme et la vérité qu’elle cache, la médaille et son revers. Formé en Pologne, le Suédois Magnus von Horn sait merveilleusement bien explorer les situations épineuses. Dans Le Lendemain (2016), il faisait le portrait d’un garçon de retour dans son lycée après une condamnation pour meurtre. La violence gronde aussi dans Sweat, où l’émoi est permanent et peut virer à l’effroi. D’un choc salutaire, surgit une réflexion nuancée qui ne cède pas au rejet facile des réseaux sociaux mais aide à comprendre là où ils meurtrissent et là où, sans doute, ils guérissent. Un regard très aiguisé sur une réalité à double tranchant. À voir rSweat, film de Magnus von Horn, 1h47. En salles. Synopsis Trois jours dans la vie d'une gourou polonaise du fitness, suivie par 600.000 followers, entre vie sur les réseaux sociaux et crises personnelles.