
2006
•
Drame / Horreur
•
1h31
Résumé
Trois histoires. Trois âges. Trois hommes. Le grand-père, le père et le fils. L'un est un officier, l'autre un sportif de premier plan et le dernier un maître dans l'art de la taxidermie. L'un court après le sexe, l'autre après le succès et le troisième après l'immortalité...
Film gore , mec harceler façon militaire, se brule, se trempe la b.te dans eau glacé, se bran,le piqué par un coq, b..ise avec un porc depese et se fait tué par le grand père tiranique qui a un enfant avec 1 queu qui vient couper avec une pince !!! Ensuite cet enfant fait des concours de bouffe , ça vomi ,ect il veut devenir connu ...et à un enfant ... Ensuite on voit enfant taxidermisre et le père devenu enormisime et glauque , ils ont 3 chats qui engraisse et après une dispute un des chat bouffe le père, alors le fils lembaume et se suicide ... Mais surtout, en 2006, il propose Taxidermie, notre film du jour. Ce dernier parlant de trois générations d’hommes de la même famille : un officier pervers, un obèse dont manger est le travail et un maître dans l’art de la taxidermie… Devant ce film, je dirai avoir ressenti parfois un certain étonnement mais surtout de l’admiration de voir que, même au XXIe siècle, on peut faire une œuvre autant bizarre, dérangeante et fascinante, surtout en Hongrie, pays peu habitué au cinéma de genre (comptant tout de même, entre autres, les cinéastes György Pálfi, Béla Tarr, Marcell Jankovics, Kornél Mundruczó et une poignées de métrages par décennie tels que Post Mortem ou Camarade Dracula). C’est parfois assez compliqué à voir mais c’est tellement captivant qu’il est dur de détourner les yeux ou juste de décrocher mais c’est, évidemment, à ne pas mettre devant tous les yeux. Bizarre, imaginatif et d’une profondeur insoupçonnée Au-delà de mes impressions subjectives, le casting n’est pas en reste, étant principalement formé d’un trio générationnel composé de Csaba Czene, Gergely Trócsányi et Marc Bischoff, tous vraiment bons et offrant trois palettes de jeu bien distinctes mais toujours vraisemblables et impressionnantes à la fois. Ces acteurs campent des personnages particulièrement dérangés mais bien écrits car, même si leur développement peut sembler bref, c’est par la suggestion que György Pálfi s’avère maître. L’une des grandes qualités d’écriture étant notamment le background des protagonistes, jamais exploré foncièrement et explicitement (si ce n’est la naissance du fils et du petit-fils), mais toujours passionnant et implicite, allant du comportement du père jusqu’aux quasi-monologues du petit-fils avec une caissière en passant par le comportement souvent refermé du fils ; Pálfi arrive à être profond sans presque jamais rien expliquer avec un talent de suggestion que l’on ne peut que saluer. Le métrage, toujours dans ses côtés sous-jacents, fait preuve d’un talent scénaristique indéniable pour amener son message sur les travers des Hommes voir presque un discours sur la cruauté humaine à travers les âges. A la fin, on pourrait même voir quelque chose de méta sur le film : montrer l’horreur humaine comme de l’art tout comme le film regardé. Le film n’est donc absolument pas qu’un objet de déviance et apporte du fond vraiment intéressant, le cinéaste derrière n’étant absolument pas un pleutre. Au niveau de cette déviance, György Pálfi a une imagination débordante, créant une pléiade de scènes dérangeantes et singulières mais qui ont, aussi étrange cela puisse paraître et en acceptant le côté fantastique, un sens incontestable (par exemple : le fait que le fils soit un énorme mangeur vient de sa mère, c’est logique et pas absurde). Le film est aussi drolatique par instant mais de façon très glaciale, distillant un humour assez dérangeant, mais Pálfi arrive encore une fois à s’éloigner du grotesque provocateur inutile pour plus pencher vers l’humour incommodant et noir (ce qui pourra déconcerter les spectateurs peu habitués du genre) en faisant de Taxidermie une satire insoupçonnée des hommes qui sait être aussi drôle que déroutante, on notera notamment la troisième partie s’avérant vraiment hilarante. En conclusion, Taxidermie est un film assez unique, jamais vu ni avant ni après sa création, une perle hongroise par un réalisateur de génie, qui mêle intelligence scénaristique, déviance imaginative et mise en scène efficace pour déboucher sur une œuvre excellente allant de la dramedy noire au film à sketchs horrifique. Du début à la fin, une expérience cinématographique rare et précieuse à ne pas mettre devant tout les yeux mais qui reste trop peu connue et qui doit être découverte pour les plus solides. György Pálfi prépare un nouveau film dont on entend parler depuis 2020, Hen (traduire « poule ») dont la dernière info publiée par Budapest Reporter, suite à un interview du réalisateur, est que le film sera une co-production germano/franco/gréco/hongroise tournée en langue grecque où l’on va suivre une poule voulant fonder une famille qui rencontrera pléthores d’humains ; à voir si ce sera absurde ou sérieux, mais ce sera obligatoirement intéressant. En attendant, voyez Taxidermie, c’est disponible sur MUBI et ça donne clairement envie de voir plus de films de genre hongrois.