Hunger Games : La Révolte - Partie 2

On se fait chier pendant 2h durant le film mais 15min où c'est mieux

Sans doute la suite la plus attendue de la saga et le meilleur volet ! Tout le film nous tient en haleine jusqu'à l’issue finale, pensant dans un premier temps au triomphe de la rébellion, à la victoire de la démocratie sur la dictature et le règne de l’exploitation humaine. Toutefois, arrivée à la tête de Panem, la présidente commet les mêmes erreurs, jusqu'à suggerer de nouveaux hunger games "par vengeance". Elle ne fait que reprendre le flambeau de son prédécesseur. Puis à nouveau une lueur d’espoir, de renouveau, d’apprentissage des erreurs du passé. J’ai particulièrement aimé l’évolution de la relation en Katniss et Peeta tout au long de la saga. On ne peut imaginer ce qu’ils ont traversé, eux et tous les aitres tributs. En revanche j’aurais préféré que le film se termine au moment où Peeta lui demande "Tu m’aimes, c’est réel ou pas réel ?" et que Katniss lui répond "réel". La fin proposée est un peu trop idealisée et utopiste je trouve, et a mille lieux de la situation dans laquelle ont été laissés les districts, complètement détruits, ravagés par la guerre et la volonté de tiute puissance d’un seul homme. Elle est trop fantasmée pour que l’espoir qui en ressort semble réel.

pas mal d’action aussi, il faut que je revois les 2 derniers

Noté 7/10 par Nicolas Peries

À l’image des Hunger Games précédents ! Perso j’ai plutôt assez bien kiffé

Hunger Games : La Révolte Partie 2, c’est une vraie révolution. On se lasse d’absolument tout. Ce qui est vrai pour la consommation de contenus s’applique tout autant aux régimes politiques. Trop d’années de dictature finissent par épuiser le peuple qui manifeste son envie d’autre chose. Le gouvernement en place a beau répéter que son système est le moins pire, que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs… rien n’y fait. Le temps de la révolution a sonné pour renouveler un peu le paysage. La révolution emporte avec elle une certaine forme d’excitation. Elle opère comme un raz de marée qui va tout balayer sur son passage, avec la promesse de lendemains nouveaux. Peu importe si l’on meurt. Tant que l’on meurt pour une cause noble. Les révolutionnaires vont jusqu’au bout, portée par l’idée que tout soit possible. Malheureusement, force est de constater que les révolutions n’aboutissent pas. Elles secouent. Mais un système est souvent remplacé par un autre système très similaire. La révolution française a vu pas mal de têtes royales tomber pendant quelques années pour voir revenir une autre forme de monarchie seulement dix ans plus tard. Encore aujourd’hui, certains Présidents s’imaginent comme des monarques. Quand le pouvoir est renversé, la place est vide. S’il n’y a pas de projet politique bien établi, alors les opportunistes peuvent en profiter pour s’installer et reprendre certains automatismes. Tout changer, sans rien changer. C’est pourquoi la révolution s’apparente souvent à une rotation à 360 degrés. On revient à la case départ, ou presque. Katniss est un agent du changement. Elle est à l’origine de la révolution, mais elle ne veut pas en profiter pour elle – à la différence de Coin. La jeune femme n’a rien choisi. Elle a quasiment mené cette révolution sous la contrainte depuis le début. Pour elle, c’est une question de survie. Elle ne peut pas faire de calculs politiques comme Coin, dont l’ambition affirmée est de prendre la place. Une fois aux manettes, Coin mènera la même politique que les autres. Coin voit Katniss comme une menace de par l’influence qu’elle exerce mais surtout pour ce qu’elle représente. C’est pourquoi la cheffe des rebelles protège sa championne. C’est une manière de la garder sous contrôle. En parallèle, Coin discrédite Katniss et l’empêche de grandir en faisant croire à tout le monde que Katniss n’a pas l’étoffe. Katniss est effectivement éprise de liberté et de paix, plus que de pouvoir. En cela, elle est dangereuse pour Coin. Katniss ne veut pas la place. C’est suspect. Dans ce monde, l’altruisme n’existe pas vraiment. On se méfie. Katniss n’est pas frustrée. Elle n’a pas d’agenda personnel. Tout ce qu’elle veut, c’est que les choses changent. Elle s’y emploie à son modeste niveau. Par exemple, elle calme les ardeurs des belliqueux. Sur le terrain, Katniss est cantonnée par Coin à un rôle d’image. Mais elle diffuse quand même ses idées pacifistes. Coin cherche à profiter de la division alors que Katniss veut rassembler. Coin veut exercer un pouvoir descendant alors que Katniss travaille à la base. La Présidente est attirée par le pouvoir alors que Katniss n’en veut pas. C’est ainsi que l’on fait une vraie révolution : on n’en fait pas sa finalité. Quand l’opportunité se présente de prendre le pouvoir, on préfère plutôt partager les responsabilités. Une fois le travail réalisé, on peut rentrer chez soi avec le sentiment du devoir accompli. Et tout le monde est content. Tout ça, c’est sur le papier, car si le message est louable, il faut avant survivre au 2H17 de film. Hunger Games est bavard, encore plus dans la révolte partie 1 qui passe son temps à meubler et délaisse l’action. Alors, à la fin de la partie 1, on se dit que c’est enfin terminé et que la partie 2 va tout faire exploser. Surtout quand on voit où en est Katniss - en train de désobéir et d’aller tuer le président Snow - mais au final après 2H17, tout ce que nous avons eu c’est beaucoup de jérémiades et quelques scènes d’action. Pire, nous avons encore le droit à une heure de bavardage avant de rentrer dans l’action pure. Bref, le dernier volet de la saga n’a pas renversé les esprits. Au lieu de corriger ses faiblesses, La Révolte – 2ème partie les répète sans broncher, s’enterrant dans un cycle mortel au niveau de sa structure – exploration, action, dodo-discussion, et rebelote. D’autant plus que le film a à une tendance déconcertante à se repose sur ses vieilles ficelles - Katniss lutte contre son statut de visage de la révolution, Katniss hésite entre Peeta et Gale, Katniss refuse que la révolte fasse des victimes-. Que des choses vus et répétés depuis trois films déjà. En plus, le capital sympathie de la saga et notamment celui des personnages a disparu, quand ils meurent c'est quasiment dans l'indiférence générale. Pourtant, le film parvient à encore avec efficacité à nous montrer les dérives de l’image et de communication, dont le pouvoir devient plus signifiant que celui des faits, mais la lenteur de l'ensemble ne permet pas d'enrober tout ça de la tension ou du suspense nécessaires. En effet, je me répète, mais le problème majeur de ce film, c’est son rythme. A trop vouloir coller au livre, ils ont laissé de côté l’action. Tous les passages intéressants et porteurs du film sont noyés au milieu de lenteurs exaspérantes et de mises en scène poussées au delà de ce qui devrait se faire. Forcément, ils n’avaient pas le choix, il fallait bien occuper les 2h17 de film… Au final, la saga Hunger Games a débuté avec un fort potentiel, mais toutes les qualités des premiers films ont disparu au profit de l'argument commercial. Dans cette ultime partie, Francis Lawrence finit le job sans passion. Le film a même une tonalité assez dépressive, alors qu'il est sensé raconter tout l'inverse : l'espoir !