
1983
•
Horreur / Fantasy
•
1h36
Résumé
Des nazis sont envoyés pour garder une vieille et mystérieuse forteresse romaine. L'un d'eux, par erreur, laisse s'échapper une force inconnue qui était prisonnière des murs...
S'il est de talentueux réalisateurs maudits malgré tout leur talent et la beauté de leurs films et se relevant mal d'etre si éloignés du modèle hollywoodien (Michael Cimino, connu pour avoir, après son oscarisé "Voyage au bout de l'enfer", tué l'historique studio United Artists, fondé entre autres par Charlie Chaplin, avec sa "Porte du paradis", échec commercial retentissant qui explosera le budget et le temps de réalisation par sa folle minutie qui le poussera également à faire garder -avec armes- la salle de montage pour garder son final cut), il en est qui heureusement savent rebondir après de cuisant échec. "La Forteresse Noire (The Keep)", adaptation du second roman fantastique et d'horreur de Francis Paul Wilson, publié en 1981 et qui le rendra célèbre, second film du réalisateur de documentaires soixante-huitards ("Insurrection", au cours duquel il interviewe Daniel Cohn-Bendit, Alain Geismar ou Alain Krivine, et "Jaunpuri", prix du jury au festival de Cannes 1970) qui semble ne plus quitter la Croisette (son premier film, "Le Solitaire", polar avec James Caan, étant sélectionné au Festival de 1981), sera pourtant un cinglant échec critique et commercial... poussant son talentueux réalisateur, Michael Mann, a en rejeté le montage final. Diplômé de la London International Film School et nominé par la British Academy of Film and Television Arts et l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences, ce talentueux et reconnu réalisateur (Américain) de publicités, comme Alan Parker, Ridley Scott ou Adrian Lyne (""), se sera forgé, à son retour aux USA, avec l'aide du scénariste Robert Lewin, à l'intense écriture de scénario pour la télévision ("Vega$", "Starsky et Hutch") l'amenant à realiser un premier téléfilm : "Comme un homme libre", avec James Caan comme acteur principal et producteur. Réalisateur visuel voire clippesque (même, si contrairement à la génération suivante de réalisateurs à succès, il ne vient pas du vidéo clip), par son expertise publicitaire qui devait faire mouche en quelques secondes et quelques plans graphiques et iconiques, Michael Mann veut, pour cette "Forteresse Noire", réaliser un ambitieux film fantastique, un film d'horreur ultra stylisé et philosophique qui exploite l'intrigue initiale pour livrer une parabole sur le mal absolu. Le réalisateur et scénariste, Michael Mann, conserve l'intrigue du roman (les mésaventures d'un détachement de SS confronté à une créature maléfique dans un donjon de Transylvanie) : Roumanie, avril 1941, le capitaine Allemand Klaus Woermann (Jürgen Prochnow) et ses hommes prennent possession de la vieille forteresse d'un petit village situé du col de Dinu. Malgré les avertissements surnaturels du prêtre (Robert Prosky) qui garde ce site, l'officier et ses hommes s'y installent... mais, malgré le respect et l'honneur de l'officier (qui a remarqué que l'architecture du bâtiment se présente inversée comme pour protéger l'extérieur de son contenu, plutôt que de se protéger d'une intrusion), certains de ses hommes détachent des murs intérieurs l'une des 108 croix en nickel (persuadés qu'elles sont en argent) : l'un d'eux trouvant la mort, et une dangereuse brume cachant une créature étant libérée ! Après que chaque nuit un soldat meurt, une garnison SS sous mes ordres du Sturmbannführer Erich Kaempffer (Gabriel Byrne), homme sans scrupule qui n'hésite pas à faire fusiller des villageois, est envoyée. À des kilomètres, un mystérieux homme solitaire, Glaeken Trismegestus (Scott Glenn), comprend que le Mal à été libéré et qu'il doit aller l'affronter, à Dinu, pour faire traduire une mystérieuse inscription, l'officier SS fait libéré des camps d'extermination un professeur juif roumain infirme, le docteur Theodore Cuza (Ian McKellen), et sa fille Eva (Alberta Watson). Ainsi va commencer la résistance de certains contre le Mal pendant que d'autres n'hésitent pas à collaborer pour la survie des leurs... Francis Paul Wilson parvint à se faire remarquer par l'originalité de son roman et son efficacité stylistique, Michael Mann espère subjuguer son public avec ses effets visuels (je ne parle pas de FX, cf. plus bas, mais de sa patte graphique et visuelle, avec ses cadres, ses jeux de lumières, en témoigne la scène stroboscopique du soldat courant dans ce contre-jour artificiel nimbé de brumes hypnotisantes en illustration, etc) et ses effets de grandeurs vertigineuses reconstituées en studios, mais... son.aventure fantastique américano-britannique tournera au cauchemar : tournage interminable, entre les studios de Shepperton (pour les décors principaux de l'interieur du donjon) et le Pays de Galles, où le village de Dinu a été entièrement reconstitué au creux d'une carrière d'ardoise désaffectée, entre une météo (pluie et froid) peut clémente et des prises de vue s'étalant sur un an, suite à d'innombrables problèmes techniques et à la maniaquerie de Michael Mann (tiens donc, après Cimino, Kubrick et Hitchcock, Michael Mann ?), qui entraînera des troubles budgétaires par ce retard. Et qui dit désaccord budgétaire dit problèmes avec les studios qui financent ce projet et ne sont pas des cash machines. Sans compter le décès pendant le tournage, du superviseur des effets spéciaux visuels, Wally Veevers, qui entraînera d'autres retards et des plans mal truqués, ruinant les concept arts de Molasar, le "démon" dessiné par Enki Bilal, pour arriver à ce "truc" aux orifices lumineux kitsch (et qu'on retrouve un peu dans le Apocalypse du **ème film "X-Men"), et sans compter un montage compliqué dans lequel les producteurs trancheront allègrement pour arriver du montage initial de 3h30 voulu par le réalisateur à une version courte de 96 minutes. Oui, le film de Mann a perdu près de deux heures, et celui-ci rejetera ce montage proposé au public. Tout le monde n'a pas eu les moyens (ou les couilles) de faire garder sa salle de montage par des hommes armés. Heureusement, pour ce film (comme le précédent), Michael Mann fait appel au groupe allemand de musique électronique, Tangerine Dream pour l'illustrer musicalement. groupe est formé en 1967 par Edgar Froese qui étudie alors la peinture et la sculpture. violoniste et violoncelliste Conrad Schnitzler et le batteur et compositeur Klaus Schulze sont les membres de la deuxième formation. Les compositions du groupe les plus marquantes et influentes sont les suivantes, pour les années 1970, Edgar Froese, Christopher Franke et Peter Baumann, et pour les années 1980, le trio de claviéristes Edgar Froese, Christoph Franke (Christopher Franke ; parfois aussi crédité Chris Franke sur certains albums) et Johannes Schmoelling. Instigateur du groupe, Edgar Froese est né le 6 juin 1944 à Tilsit (aujourd’hui Sovestsk) influencée par les Rolling Stones hasard fait que ces musiciens ont l’occasion de côtoyer Salvador Dalí Cette rencontre avec Salvador Dalí est un véritable choc pour Froese. Elle marquera à vie le futur leader de Tangerine Dream et prédéterminera son cheminement artistique. En 1966, Complètement désargentés, ils décident de se séparer. En septembre 1967, Edgar Froese forme un nouveau groupe qui s’appelle d’abord Minus Plus puis Tangerine Dream. Cette formation est composée d'Edgar Froese à la guitare Tangerine Dream joue alors du rock psychédélique Après la rencontre de Dalí, Froese sait où il veut aller. Pour parfaire ses connaissances musicales, il suit des cours de composition dispensés au conservatoire de Berlin. Tangerine Dream devient un groupe de musique d’avant-garde. premier album Electronic Meditation, en juin 1970 Cet album est davantage le souhait du producteur que celui du groupe. Il a en outre la particularité de ne pas être joué sur des instruments électroniques. Edgar Froese est de plus en plus attiré par les claviers, et sa guitare deviendra un instrument totalement secondaire dans les futurs albums de Tangerine Dream 1971, un deuxième disque Alpha Centauri, dans lequel la guitare est quasiment absente et dont l'instrument central est une flûte accompagnée de morceaux aux claviers Zeit, en 1972 1974 premier album du groupe sous la major Virgin Records, Phaedra 1975 nouvel album, Rubycon 1975, live quasi improvisé Ricochet août 1976, Stratosfear. époque que William Friedkin, le réalisateur de French Connection et de L'Exorciste, contacte le groupe. C'est ainsi que la formation compose la bande originale de Sorcerer. Ce rapprochement de Tangerine Dream avec les États-Unis leur ouvre de nouvelles perspectives 1978, Pauline et l'ordinateur, film de Francis Fehr, utilise certains thèmes musicaux de Tangerine Dream même année, disque produit, Cyclone, relatif échec de cette production conduit les musiciens à revoir leur évolution 1979, nouveau disque, Force Majeure. 1980, le son du groupe change et les productions s'enchaînent. Après 1985, les morceaux de Tangerine Dream servent de générique à diverses émissions françaises : le disque Rubycon à L'Avenir du futur (1975-1989), émission scientifique française présentée par Robert Clarke; le morceau Monolight, extrait d’Encore, à Objectif demain, et Beach Scene, de l'album Thief, pour La Planète bleue de Laurent Broomhead. Le morceau Le Parc devient le générique de la série télévisée américaine Tonnerre mécanique. Mais les tournées et le rythme de travail en studio pour enregistrer les disques et les bandes originales de films sont telles qu’elles finissent par faire craquer Johannes Schmoelling, qui quitte le groupe en 1986. musique du film Shy People avec des chansons interprétées par Jacquie Virgil et Diamond Ross bande originale du film Legend, destiné au public américain, qui comprend un titre, Loved by the Sun, chanté par Jon Anderson du groupe Yes Ce même disque comprend aussi la chanson Is Your Love Strong Enough?, composée et interprétée par Bryan Ferry, alors que ce dernier est accompagné à la guitare par David Gilmour du groupe Pink Floyd. On retrouve par ailleurs Puer Natus Est Nobis composé par Thomas Tallis vers 1554. L'album n'a jamais été édité à grande échelle en raison de conflits avec le studio producteur du film. Ainsi, plusieurs Bootlegs ont été vendus par des fans du film et du groupe Néanmoins, en 2020, le box CD Pilots of Purple Twilight édité par Universal Music propose en dernier CD bonus l'album original de 1984 initialement prévu. En juillet 2021, pour la deuxième date du Disquaire Day, un vinyle a été édité La Forteresse noire est un échec commercial, totalisant seulement 4 218 594 $ de recettes sur le territoire américain, alors qu'il fut tourné pour un budget estimé à 6 millions En France, le film passe également inaperçu, puisqu'il ne parvient à réunir que 289 393 spectateurs Vidéo et ressortie 4K Le film a été édité en VHS mais n'est jamais sorti en DVD, que ce soit en France ou ailleurs. Il est disponible sur la plateforme Paramount+, ainsi qu'en vidéo à la demande sur Amazon et Netflix. En mars 2025, il est annoncé que Carlotta Films va distribuer dans les salles françaises une version 4K du film, en mai 2025 Sociétés de production : Associated Capital, Capital Equipment Leasing et Paramount Pictures Distribution : Paramount Pictures (Etats-Unis), Cinema International Corporation (France), Carlotta Films (ressortie France, 2025) Budget estimé : 6 millions de dollars[1],[2] États-Unis : 16 décembre 1983 France : 2 mai 1984 France : 14 mai 2025 (ressortie 4K en salles[4]) (fr) Mention CNC : tous publics (visa d'exploitation no 58613 délivré le 26 mars 1984) Enes Bilal, dit Enki Bilal, auteur de bande dessinée et réalisateur français, né yougoslave le 7 octobre 1951 à Belgrade. œuvre se situe en partie dans la science-fiction et aborde, notamment, les thèmes du temps et de la mémoire. En 1987, il obtient le grand prix du festival d'Angoulême. Enes Bilal naît le 7 octobre 1951 à Belgrade, en Yougoslavie, deux ans après sa sœur Enisa Leur père Muhamed Hamo Bilal, originaire de Ljubuški (un village de Bosnie-Herzégovine, alors en Yougoslavie), est un tailleur bosniaque, musulman non pratiquant, et leur mère, Ana, est une Tchèque née à Karlovy Vary (alors en Tchécoslovaquie) La famille est installée à Belgrade au 16 rue Tadeusz Kościuszko, dans le quartier de Dorćol Enki est le diminutif affectueux d'Enes utilisé en famille, et devient plus tard son pseudonyme d'auteur. Durant l'enfance d'Enes, son père refuse d'adhérer au Parti communiste, bien qu'ayant été un compagnon de Tito[réf. souhaitée] dans la résistance; il demande l'asile en France, où il avait achevé sa formation de tailleur en 1936 Sa femme et ses deux enfants le rejoignent précipitamment à Paris en 1961 En 1967, les Bilal sont naturalisés Français Auteur Enki Bilal se lance d'abord dans la bande dessinée. En 1971, il gagne un concours de bandes dessinées, organisé par le journal Pilote et le Drugstore Number One, dans la catégorie "aventures" (Pilote no 607 page 53). En 1972, après un passage éclair aux Beaux-Arts, Enki Bilal publie sa première histoire, « Le Bol maudit », dans le journal Pilote. En 1975, il rencontre le scénariste Pierre Christin et publie son premier album, l'Appel des étoiles. En 1980, première série personnelle, dans Pilote, La Foire aux immortels. La seconde partie, La Femme piège, est éditée en album en 1986. Parallèlement, la collaboration entre Bilal et Christin se poursuit. Ils réalisent notamment, pour les éditions Dargaud et Autrement, plusieurs ouvrages d'illustrations et de photos détournées (Los Angeles : L'Étoile oubliée de Laurie Bloom, Cœurs sanglants). Bilal s'intéresse aussi au cinéma et à l'opéra. En 1982, il dessine sur verre une partie des décors du film La vie est un roman d'Alain Resnais et conçoit la créature "Molasar" pour La Forteresse noire de Michael Mann. Deux ans plus tôt, il avait signé l'affiche d'un autre film de Resnais, Mon oncle d'Amérique. En 1985, il fait des recherches graphiques pour Le Nom de la rose, film de Jean-Jacques Annaud d'après le roman d'Umberto Eco. En 1990, Bilal dessine les décors et costumes de Roméo et Juliette de Prokofiev, sur une chorégraphie de son ami Angelin Preljoc Il dessine la même année les décors et les costumes d'O.P.A. Mia, opéra de Denis Levaillant[8] créé au Festival d'Avignon En 1984, il se fait journaliste à Libération le temps d'une interview avec l'auteur-compositeur-interprète Gérard Manset Au début des années 1970, Bilal avait déjà créé une illustration sur le thème de La mort d'Orion (album de Manset)[11] et il illustrera la pochette d'un disque hommage en 1996, Route Manset Dans les années 1980, il participe à la production des séries Deux flics à Miami et Police Story. Ce succès à la télévision lui permet de réaliser une adaptation du best-seller de Thomas Harris Dragon Rouge, intitulée Le Sixième Sens. Relativement éloigné de l'œuvre originale, ce polar psychologique est un nouvel échec en salles. partir des années 1990, Michael Mann se consacre exclusivement au cinéma. Il signe alors trois œuvres très remarquées, le film historique Le Dernier des Mohicans, le polar Heat (remake de son téléfilm L.A. Takedown) et le film-dossier Révélations, sujets à une grande admiration de la part de nombreux Après Ali, biopic consacré au boxeur Mohamed Ali, qui déçoit commercialement, et ne parvient pas à retrouver les sommets critiques de ses précédentes œuvres, il accepte de reprendre un projet de polar, Collatéral. Ce film est porté par Tom Cruise dans un rôle à contre-emploi de tueur à gages impitoyable, alors qu'il n'avait jamais interprété d'antagoniste jusqu'à présent. Bien qu'il n'en ait pas signé le scénario, c'est son plus grand succès au box-office à ce jour. Ce projet lui permet d'expérimenter sur plusieurs séquences la vidéo HD avec une nouvelle caméra numérique, la Thomson Grass Valley Viper Film Stream. Pour son film suivant, il opte pour un retour aux sources, tout en s'inscrivant dans la vague de remakes de l'époque, avec l'adaptation cinématographique de la série qu'il a produite dans les années 1980, Deux flics à Miami, intégralement tourné en numérique. Le tournage, émaillé de nombreux soucis, fera grimper le budget, qui est à peine remboursé au box-office international, tandis que l'accueil dans les salles de cette œuvre, ambitieuse et éloignée du matériau original, est très mitigé. Mann reste dans le polar urbain pour son projet suivant : en 2009, il écrit et réalise un film consacré au gangster John Dillinger, Public Enemies, porté par la présence des stars Johnny Depp et Marion Cotillard en têtes d'affiche. Il parvient ainsi à renouer avec la critique et le public
🎬 Le film maudit de Michael Mann, échec lors de sa sortie, assassiné par les critiques, mal-aimé par les fans de Mann. Adapté de l’excellent roman The Keep, de F. Paul Wilson, film de guerre et film d’horreur à la fois, où un groupe de soldats nazis réveille une mystérieuse entité dans une forteresse au fin fond de la Roumanie. La photographie, brumeuse, tour à tour sombre ou lumineuse, est vraiment magnifique. Le casting est parfait avec Ian McKellen, Jürgen Prochnow, Scott Glenn et un Gabriel Byrne qui fait froid dans le dos. À noter que l'auteur de bande dessinées et cinéaste Enki Bilal a participé à certains décors et finalisé la bête. Un film qui ne mérite pas sa relégation au rancard. 🎬 🎬 🎬
Vu à Ugc Ciné Ciné à Paris
Scénario / acteurs super bidon Musique Tangerine dream (allemand) Bien filmé et beaux effets spéciaux des 80s Le monstre Molasar créé par Enki Bilal
Un Michael Mann mineur
Fx ratés genre x-or