Opinion du public
669 avis
7.3/10
7.3/10
Les avis sur 'Le Roi' sont partagés, oscillant entre admiration pour la performance de Timothée Chalamet et critiques sur l'exactitude historique. Le film brille par ses scènes de bataille et la profondeur de son message sur le pouvoir et la corruption, mais pâtit d'un rythme parfois lent et d'une fin jugée décevante par certains. La réalisation est saluée pour sa capacité à capturer l'essence brutale des combats médiévaux, bien que l'accent de certains acteurs ait été critiqué.
👍 Performance captivante de Timothée Chalamet.
👎 Manque de fidélité historique.
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Résumé
Le jeune prince Henri V devient roi d'Angleterre après la mort de son père Henri IV. Il s'engage alors dans une guerre contre la France.
Je m'en rappelle vaguement. Interressante histoire. Tim chalamet
Recommended by Memorizer because you liked 'The Last Kingdom: Seven Kings Must Die'.
7,5/10
Faudrait que je regarde tous les films historiques sur les rois et les guerres entre l'Angleterre et la France dans l'ordre chronologique des faits ! J'ai bien aimé !
Mais à quoi peut bien servir "le Roi", le film de David Michôd produit par Netflix ? Du point de vue historique - ce qui est quand même le positionnement "naturel" de ce genre de production sensée nous ramener à des pages glorieuses ou tragiques de notre Histoire - "le Roi" est une fumisterie totale, voire même une triste plaisanterie. Les faits présentés sont totalement faux. De plus, le fameux roi Henri V ne partage aucun trait commun, ni physique, ni moral, avec le réel souverain d'Angleterre, défiguré, fourbe et cruel, et surtout partisan décidé de la conquête de la France, contrairement à ce qui nous est raconté ici. La production, prenant peut-être conscience au dernier moment de ces égarements, a préféré présenter le film comme étant l’adaptation des œuvres de Shakespeare, qui a sensiblement enjolivé la réalité. Toutefois, pour les historiens, le film offre « une lecture encore plus fantaisiste des faits historiques » que celle de Shakespeare. Bref, on va dire qu’on est pas là pour la réalité historique. Alors, peut être, est on là pour le casting ? C’est vrai qu’en voyant le casting, il est plutôt alléchant, puisque dans le rôle principal, nous avons le prince Timothée Chalamet. Comme à son habitude, il épate par son jeu et sa prestance. Il incarne un roi constamment en proie au doute. Nous avons aussi Robert Pattinson dans le rôle du roi de France mais il est vrai que son accent frôle le ridicule ce qui décrédibilise beaucoup le personnage. Pour le reste, le réalisateur nous propose Joël Edgerton, Lily Rose Depp, Ben Mendelsohn, ou encore Tom Glynn-Carney. Chacun se fera sa propre opinion sur leur performance. Bon, alors pour la réalisation ? Il est vrai que le film étant très sombre nécessite d’être visionné dans un lieu sans lumière directement sur l’écran. Si le cas, on pourra apprécier le travail sur la photographie, qui est froide et grisâtre, et qui se marie bien avec ce film maussade et plein d’amertume. Cependant, il faudra survivre au ridicule final du film, qui enchaîne"twist" (la révélation de la traîtrise) et happy end amoureux, et achève de confirmer ce que ce film laissait présager : un définitif manque de substance. En effet, pendant toute la durée du film, 2h30 tout de même, on regrettera un manque de rythme avec de scènes s’éternisant pour rien. Si on en revient à la fin, celle-ci aurait pu être abrégée, le plus gros de la tension étant retombé avec la conclusion de la bataille. Aussi, il faudra arriver à supporter les combats en armure dans la boue (se rouler par terre semble d'après le réalisateur la manière normale de combattre quand on porte cinquante kilos de ferraille sur le corps !) Il reste alors le message du film. Le Roi est une tragédie sur la corruption du pouvoir. L'histoire de ce jeune roi résolu à rejeter les ambitions guerrières de son père pour mener un règne pacifique, mais que les nécessités internes du pouvoir et les jeux pervers de la cour vont irrésistiblement métamorphoser pour faire de lui le bourreau qu'il s'était promis de ne jamais devenir. De plus, il est frappant qu'à chaque étape du récit, la beauté du personnage d'Harry soit illustrée dans l'échec. Pourtant le personnage ne laisse jamais de nous donner le sentiment de sa fermeté et de sa force : dépourvu de naïveté, inflexible lorsqu'il le doit, réticent à la violence tant qu'il le peut... si bien qu'il serait aisé de manquer de relever que son histoire débute dans l'échec, se poursuit dans l'échec et se solde dans l'échec. Pour mieux dire, et là grince toute l'ironie tragique, à chaque étape Hal triomphe dans ce qui lui est ingrat, mais échoue dans ce qui lui est précieux : - Il triomphe à défier son père mais échoue à sauver son frère ; - Il triomphe à être craint de sa cour mais échoue à éviter l'entrée en guerre ; - Il triomphe militairement face à la France mais échoue à éviter la barbarie ; - Dans l'épilogue, enfin, il triomphe à débusquer le traître qui l'avait trompé mais échoue à demeurer vierge de la souillure que celui-ci lui a infligée. « Un jour ce heaume sera ta tête, jetée aux pieds d'un homme qui aurait autrement pu être ton frère ! » Ainsi, le même qui, une scène auparavant, présentait aux pieds de son frère le heaume d'un jeune prince ennemi qu'il venait pour lui de tuer au combat, et l'abjurait de renoncer aux armes dans une poignante évocation de l'absurdité de la guerre, s'entend une scène plus tard annoncer que le petit frère n'a tenu aucun compte de l'abjuration et a rencontré le sort funeste contre lequel il l'avait mis en garde. Une scène encore et le prince, cœur brisé, venge son frère défunt par de derniers mots de rage jetés au corps agonisant de son père : déjà la compassion qui l'avait guidé, muée par l'échec en colère, le laisse mauvais, honteux, en larmes. Autre exemple, le même qui, contre les requêtes pressantes de ses lieutenants, tenait un siège avec patience pour n'avoir pas à commettre de massacre, finit par en ordonner impassiblement un à Azincourt une fois la victoire obtenue. Point de non-retour de la déchéance dans la barbarie. Au final, porté par un Timothée Chalamet qui est le centre de gravité du film, Le Roi propose un message très intéressant. Mais pour en avoir le contenu entier, il faudra survivre au reste.
Je me rappelles pas trop du film