6.4/10
2022
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Comédie
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1h39
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Résumé
Dans cette comédie hilarante, Alice et Paul, une fratrie américaine dysfonctionnelle, ainsi que leur mère, Donna, une éternelle optimiste, sont invités en Angleterre, au mariage de leur demi-sœur Eloise. C'est l'occasion pour eux de se retrouver en tant qu'adultes et réapprendre à s'aimer...
Vraiment très très nul.
Bizarre
ça me donne un peu l’impression d’avoir regardée une version alternative de « the big wedding » mais Ben Barnes en moins, c’était vraiment pas le film de l’année, c’est sympa vite fait mais il est pas incroyable, l’histoire est pas folle et il est pas spécialement drôle
Rom-com bien sympa avec des acteurs cools, très feel good
Prime Video
• comédie romantique • de Claire Scanlon • États-Unis • 1h39 • 2022 • Scénario : Lizzie Molyneux-Logelin et Wendy Molyneux, d’après le roman de Grant Ginder • Avec Kristen Bell, Ben Platt, Allison Janney, Isaach de Bankolé et Cynthia Addai-Robinson. On ne donnait pas cher de cette romcom, mais la réalisatrice Claire Scanlon et les sœurs Molyneux au scénario en font une étude de mœurs familiale sincère, doublée d’une amusante remise en question des effets délétères de la masculinité toxique. Les contes de fées n’existent pas, mais le cinéma veut toujours nous faire croire le contraire. C’est d’ailleurs ainsi qu’on juge une bonne romcom : par sa capacité à nous duper, le temps d’une étreinte bien trop fraternelle ou tire-larmes pour être vraie. Pari réussi pour la cinéaste Claire Scanlon (The Office, Petits Coups Montés). Avec The People We Hate at the Wedding (littéralement « les gens qu’on déteste aux mariages »), disponible ce vendredi sur Amazon Prime Video, on finit par se faire avoir. Au début, pourtant, comme dans pas mal de comédies romantiques américaines qui lorgnent vers les cousines anglaises, on s’agace un peu de cette mécanique trop huilée, ses archétypes : les vies tristes et confuses, oui, mais incroyablement cool, bien sûr – le flegme revenu de tout – et la punchline qui tape toujours trop juste. Jusqu’à sentir une forme de lassitude dans la formule, pas aidée en ce sens par une mise en scène à la limite du je-m’en-foutisme. Heureusement, les sœurs Molyneux (Bob’s Burgers, The Great North), la vista américaine au bout de la plume, ont su écrire un scénario plus pétillant qu’attendu, touchant aussi, en adaptant avec une certaine malice le roman éponyme de Grant Ginder. Soit une famille dysfonctionnelle, donc, comme il est de coutume de les appeler (y a-t-il seulement des familles « fonctionnelles », à la manière des ouvre-boîtes ?) : une sexagénaire aussi flamboyante que célibataire (Allison Janney), bien mieux seule après deux mariages ratés ; sa fille aînée, Eloise (Cynthia Addai-Robinson), issue d’une première union éphémère avec un Français volage (Isaac de Bankolé), et les deux derniers, Paul et Alice, à la vie sentimentale compliquée outre-Atlantique. Une famille morcelée, donc, éparpillée aux quatre coins du globe, que la mère poule aimerait réunir à l’occasion des noces d’Eloise, en Angleterre. Sauf qu’elle est bien la seule : Paul (Ben Platt), qui se démène avec un amant peu amène, a coupé les ponts avec la matriarche, persuadé de sa responsabilité dans le divorce de ses parents. D’autant qu’avec Alice (Kristen Bell), assistante et maîtresse désœuvrée d’un patron beaucoup trop charismatique, ni l’un ni l’autre ne veulent renouer avec la riche demi-sœur londonienne. Sa réussite, ses manières guindées, son manque d’empathie lors d’un drame passé ne sont pas au goût des Yankees : un véritable pot-pourri d’aigreur, de haines recuites jamais digérées, de relations amoureuses chaotiques, de petits boulots mal considérés… le cupcake est plus amer qu’on ne l’aurait cru. Au fil de l’eau, ce qu’on appréhende comme de simples clashs d’ego révèle vite, en creux, une certaine critique de la masculinité toxique et ses effets délétères, dans la famille comme au bureau. Car pendant que la sororité et l’enfance s’abîment dans les querelles intestines, qu’on s’en prend qui à la mère, qui à la sœur, les vrais responsables, à savoir les maris infidèles, les papas homophobes et les trousseurs d’assistantes, triomphent au chaud, lovés dans la mollesse de leur lâcheté. Alors, au mariage de raison ou de déraison, Claire Scanlon préfère sans doute la communion de la sincérité et des affects. Reconnaissons qu’elle sait être sacrément convaincante. TÉLÉRAMA • Joseph Boinay • Publié le 18/11/22.