
2012
•
Animation / Comédie
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1h19
Résumé
Imaginez une ville où les gens n’ont plus goût à rien, au point que la boutique la plus florissante est celle où on vend poisons et cordes pour se pendre. Mais la patronne vient d’accoucher d’un enfant qui est la joie de vivre incarnée. Au magasin des suicides, le ver est dans le fruit…
Dans une ville profondément morne, où la joie semble avoir disparu depuis longtemps, le Magasin des suicides prospère. Tenue par la famille Tuvache, cette boutique propose tout le nécessaire pour que chacun puisse mettre fin à ses jours. Rien ne pourrait troubler la respectabilité macabre de cette entreprise… jusqu’à la naissance d’un enfant inattendu : Alan. Contrairement aux membres de sa famille, Alan est animé d’un optimisme débordant qui contamine petit à petit son entourage. Sa présence fait dérailler la mécanique parfaitement huilée du commerce, provoquant un glissement progressif du désespoir vers quelque chose qui ressemble à de l’espoir. Lucrèce Tuvache, la mère : gérante méthodique du magasin, elle se veut l’incarnation du désespoir. Pourtant, le film peine à lui donner une véritable densité émotionnelle. Mishima Tuvache, le père : stoïque et résigné, il participe à la vie du magasin avec un sérieux morbide, mais son évolution reste légère et peu fouillée. Marilyn et Vincent, les aînés : adolescents maladroits, chacun dans leur rapport au corps et à la mort, mais leurs intentions et comportements oscillent parfois de manière incohérente, comme si le film ne savait pas tout à fait ce qu’il voulait dire à leur sujet. Alan, le petit dernier : incarnation trop lisse de la joie pure, vecteur d’un optimisme constant presque caricatural. Il est le moteur du récit, mais son rôle manque lui aussi d’une vraie profondeur psychologique. Le principal charme du film réside dans son atmosphère esthétique, richement travaillée. L'animation rappelle à la fois Les Triplettes de Belleville, Ma vie de Courgette, Mémoire d’un Escargot, mais aussi certains univers de Tim Burton — avec une patte graphique sombre, anguleuse, légèrement grotesque. Cette ambiance visuelle est sans doute l’un des plus beaux atouts du film : elle installe en quelques secondes un monde où la dépression est devenue la norme. On note d’ailleurs un contraste visuel intéressant : dans la ville terne et plombée, le Magasin des Suicides apparaît comme une sorte de phare dans la nuit. Ses lumières attirent le regard, et l’intérieur, bien que rempli d’objets mortifères, est étonnamment coloré et chaleureux. Cette inversion esthétique — le morbide dans le lumineux — est l’une des idées les plus réussies du film. Cependant, si l’esthétique est soignée, l’univers narratif, lui, manque de développement. L’idée d’une dystopie où tout le monde serait si triste qu’il souhaiterait mourir est fascinante. Pourtant, le film ne l’exploite que superficiellement : on voit finalement très peu les habitants, très peu la ville, et presque tout se déroule dans le magasin. Cette limitation réduit considérablement la force du concept. L’histoire elle-même effleure ses sujets sans les approfondir : la dépression, la résignation collective, le sens de la vie, tout cela reste en surface. Même les membres de la famille Tuvache — supposés incarner le désespoir ultime — ne paraissent en réalité pas si désespérés, notamment la mère, dont les expressions et attitudes semblent parfois en décalage avec l’ambiance supposée du récit. Les chansons, quant à elles, n’apportent pas une vraie valeur ajoutée. Elles pourraient servir à enrichir l’univers ou à dévoiler les états internes des personnages, mais elles se contentent finalement d’accompagner l’action sans la nourrir. Enfin, certaines incohérences dans les intentions et comportements des personnages brouillent la lecture émotionnelle du film : leurs motivations changent de manière trop brusque, ou semblent insuffisamment justifiées. On sent un récit qui veut aller vite vers une fable morale optimiste, mais qui n’en construit pas assez les étapes. Le Magasin des Suicides est un film visuellement séduisant, porté par une direction artistique marquante et un concept original. Mais derrière cette belle façade, l’univers dystopique manque de profondeur et les personnages, pourtant prometteurs, restent trop superficiels pour porter un propos aussi sensible que celui du suicide ou du désespoir collectif. La beauté graphique ne parvient pas à compenser une écriture qui effleure trop ses thématiques et peine à assumer pleinement son mélange d’humour noir, de drame et de comédie musicale.
Une belle prévention sur la vie et aussi un plot twist très intéressant je recommande à tous le monde
Je croyais que c’était un film sur le fait de capitaliser sur la santé mentale… Sur letterboxd, quelqu’un a écrit "comment ruiner une bonne idée". C’est tout ce que j’ai à dire.
Enfin un dessin animé qui n'est pas destiné au enfants. J'aime beaucoup. La fin est assez inattendu. Sa chante beaucoup par contre. A ne pas regarder si on est sensible au suicide ou si on a des idée noire.car ya toute sorte de suicide dans ce dessin animé Tw: suicide, Sadmovie,happy ending
C'était bien, très bien même. Drôle aussi
Vu sur France Tv replay. Un film d’animation assez particulier, traitant du suicide avec de l’humour noir mais aussi de l’espoir dans un monde lugubre et triste. J’ai bien aimé les chansons avec les rimes tout le long du film. C’était drôle et sombre à la fois. Une drôle de sensation…
Vu en Octobre 2023 sur France 4 C'est un dessin animé pour adultes. Original. Pas utile de le revoir.
Imaginez une ville où les gens n’ont plus goût à rien, au point que la boutique la plus florissante est celle où l’on vend poisons et cordes pour se pendre. Mais la patronne vient d’accoucher d’un enfant qui est la joie de vivre incarnée. Au magasin des suicides, le ver est dans le fruit… adapter du best-seller de Jean Teulé réalisateur :Patrice Leconte. Parler de la souffrance existentielle Avoir des soucis, ne pas avoir le moral. Suicide. La réponse au mal-être est principalement le suicide, même si on voit que l’amour peut réparer la machine, la plus grande partie du film matraque le message de la mort comme solution. Heureusement que la fin propose d’autres alternatives, et nous montre les regrets des fantômes suicidés. On brise ici un tabou de société, car on parle peu du suicide, ce film permet de présenter un mal de société. Mort. Plaisirs Rendre le monde moins déprimé, meilleur. Faire plaisir aux gens. La danse et la musique peuvent faire vibrer les gens. La sensualité de la femme peut faire vibrer l’homme (ici les petits garçons). La nourriture (et surtout les crêpes) peut apporter du plaisir. Positiver. Même dans une famille qui peut poser problème, on nous montre qu’il est important de relever le positif. Le garçon, avant de renvoyer à son père qu’il est trop sérieux et qu’il ne l’a jamais vu sourire, lui dit qu’il est un bon parent. Critique de la ville morne et froide. Imposition familiale Correspondre aux attentes. Attentes des parents. Ici, un petit garçon n’est pas apprécié par son père qui attendait qu’il corresponde à l’image familiale. Accepter la différence. Famille qui a de la peine à accepter la différence en son sein, que cela soit au début quand ils sont tous mornes ou à la fin quand ils nourrissent la ville, difficile d’être soi-même. Amour maternel C’est la maman qui va permettre le changement, en appréciant que sa fille découvre l’amour grâce à l’aide du petit frère. Femme qui sauve son mari du suicide. Critique de la colère agressive du parent. Consommation Magasin avec service à la clientèle personnalisé, importance du vendeur qui sait comment vendre sa marchandise. Arnaque pour tarif de nuit qui est augmenté. Critique du monde de la consommation qui va jusqu’à vendre des moyens pour se suicider. Le travail Ici, les parents se raccrochent à leur travail pour ne pas sombrer. On nous montre comme notre activité professionnelle peut avoir une influence sur le moral. Groupe Faire partie d’une bande de copains qui se ressemblent. Être dans un projet commun. Beauté ronde Fille ronde qui a son physique revalorisé. On la voit nue et est montrée sensuelle et jolie, nous charmant dans une danse orientale. Être belle au naturel. Santé Critique de la cigarette. Avec des rôles inversés du parent qui propose de fumer, et les copains qui expliquent que c’est mauvais pour la santé. Critique de la loi Elle ne s’intéresse pas à la misère du monde, mais elle pense juste à poser des amendes sur les personnes qui se sont suicidées sur la voie publique. Oser agir Importance d’avoir son positionnement, de ne pas être coupé par son entourage. Autant l’enfant pouvait avoir un espace pour faire le bien, offrir des bulles à sa soeur, autant le père va continuer (certes un peu en cachette), à offrir à des clients de moyens de se suicider (crêpe au cyanure). Réaliser son rêve. Critique du psychologue Il coute cher, et qui est juste bon pour poser un diagnostique et envoyer le père faire une pause.